Élections municipales allemandes : Les décès de sept candidats d’un même parti alimentent les théories du complot
Le nombre de décès attriste autant qu’il trouble les partisans de l’Alternative für Deutschland (AfD), parti allemand d’extrême-droite.
Sept décès au sein de l’AfD : coïncidence ou préméditation ?
Les doutes s’accroissent et l’inquiétude grandit. En Rhénanie-du-Nord-Westphalie (Allemagne), les élections municipales approchent à grands pas. Prévu pour le 14 septembre, l’événement prend une tournure inattendue à quelques jours du premier tour. Il se chuchote en effet que les décès de sept candidats se trouvant sur la liste du parti d’extrême droite Alternative für Deutschland (AfD) ne seraient pas dus au hasard.
Une théorie que soutient farouchement Alice Weidel, coprésidente de l’AfD. Convaincue d’être dans le vrai, la politique sombre dans les affres de la théorie du complot. Sur X, elle s’est ainsi fait le relais de la thèse d’un économiste allemand qui soutient qu’un tel hasard est « statistiquement impossible » et qu’il ne s’agirait donc pas de morts naturelles.
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Vier AfD-Kandidaten gestorben. https://t.co/i9is9Dnya5
— Alice Weidel (@Alice_Weidel) August 31, 2025
Pourtant, d’après la version officielle, six candidats seraient décédés de maladies chroniques tandis que le septième aurait mis fin à ses jours. Un compte rendu qui ne satisfait pas les membres de l’AfD ainsi qu’Elon Musk, propriétaire du réseau social et fervent soutien du parti d’extrême droite.
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« Rien ne permet de supposer qu’il ne s’agit pas d’un hasard »
Pour contenir le vent de panique qui s’empare des habitants de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie, les autorités allemandes se posent en figures rationnelles. Elles rappellent ainsi que les décès en temps de campagne ne sont pas rares. De fait, des pertes sont à déplorer dans d’autres formations politiques, du Parti libéral, aux Verts, en passant par Freien Wähler et la Tierschutzpartei, liste RTL, citant le Die Welt.
Comme pour l’AfD, ces imprévus ont entraîné des complications techniques.
Face à la rumeur grandissante, le vice-président régional de l’AfD fait le choix de calmer le jeu. « Pour l’instant, rien ne permet de supposer qu’il ne s’agit pas d’un hasard », alerte-t-il. Un discours qui passe inaperçu, ensevelis sous les théories qui pullulent désormais sur les réseaux sociaux, renforçant l’aversion et la méfiance des électeurs de l’AfD vis-à-vis de l’État et de la presse.