Flashé à 164 km/h et positif à la coca*ne : seul un délit sera retenu contre cet élu
L’affaire avait secoué la région : un élu et avocat en droit routier contrôlé à 164 km/h, testé positif à la cocaïne… mais les poursuites prennent un tournant inattendu. Voici ce qu’a décidé la justice.
Un élu normand, aussi avocat en droit routier, a été arrêté à la fin de l’été 2024 pour un grand excès de vitesse sur une voie rapide entre Briouze et Flers. Les forces de l’ordre enregistrent une vitesse de 164 km/h, bien au-dessus des 110 autorisés. Jusqu’ici, un fait grave, mais classique.
Le problème ? Le test salivaire révèle la présence de cocaïne. Immédiatement, la nouvelle se répand, d’autant plus rapidement que l’homme est une personnalité publique et qu’il plaide souvent dans ce type d’affaires. L’affaire choque l’opinion locale et met à mal la réputation du juriste.
Mais l’élu conteste. Il demande des contre-expertises immédiates, affirme ne rien avoir consommé, et multiplie les tests : tous se révèlent négatifs. Pour lui, il s’agit d’un faux positif lié aux limites des tests salivaires, souvent critiqués.
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Des poursuites allégées, mais une image abîmée
Malgré les résultats rassurants de ses analyses, l’élu reste dans le flou pendant deux mois. Aucun appel, aucune audition, jusqu’à ce que la justice se prononce enfin : seule l’infraction de vitesse sera poursuivie. Le procureur de Rouen, saisi en raison de la fonction d’avocat de l’intéressé, classe l’accusation de consommation de stupéfiants.
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Dans un long message, l’élu exprime un soulagement teinté d’amertume. Il affirme que cette affaire visait à nuire durablement à sa réputation. Il pointe du doigt la facilité avec laquelle certains échafaudent des jugements hâtifs, notamment sur les réseaux sociaux.
La sanction pour l’excès de vitesse, elle, reste effective : 9 mois sans permis et immobilisation de son véhicule. Une pénalité que le principal concerné dit assumer entièrement.
Un débat relancé sur les tests salivaires ?
Ce dossier rouvre aussi un débat sensible : la fiabilité des tests de dépistage salivaires. Plusieurs cas similaires ont déjà été relevés en France. Certains facteurs (prise de médicaments, contact indirect avec des substances, etc.) pourraient influencer les résultats.
D’après l’élu, une gorgée dans un verre partagé ou une simple cigarette offerte peuvent suffire à fausser un test. Une hypothèse qui, bien qu’invérifiable, met en lumière les failles potentielles du dispositif actuel.