Emmanuel Macron : Ce changement qui va bouleverser des millions de Français
Le président Emmanuel Macron voudrait organiser une convention citoyenne pour réfléchir aux rythmes scolaires, entend-il toucher au temps des vacances pour les écoliers et les autres étudiants ?
Emmanuel Macron voudrait changer le système éducatif français ?
Depuis qu’Emmanuel Macron est présent de la République française, donc depuis 2017 (réélu en 2022), ses gouvernements ont beaucoup changé le système éducatif français. Ou, du moins, de nombreuses mesures ont été mises en place, et d’autres ont largement été évoquées.
Actuellement, l’école est obligatoire de l’âge de 3 ans à l’âge de 16 ans. Tous les enfants entre ces âges doivent donc suivre une éducation, dans une école publique ou dans une école privée. Maternelle, école primaire, collège et le début du lycée sont donc concernés.
12 millions d’élèves fréquentent les établissements français, de la primaire au lycée. Cela fait beaucoup de personnes à prendre en charge et donc un gros budget à allouer, pour les établissements, les professeurs, les programmes, etc. 160,5 milliards d’euros en 2019.
Et, sous la présidence d’Emmanuel Macron, de nombreuses choses ont évolué dans le système éducatifs français. L’éducation des enfants est un sujet politique très important pour lui, comme il le disait dans son programme en 2017. Parce que les enfants seront les adultes et les citoyens de demain.
Quelques évolutions dans le système scolaire en France
Ainsi, plusieurs gros changements ont pu être mis en place. Par exemple, en 2021, une réforme du baccalauréat général et technologique et du lycée a lieu prévoyant la fin des séries générales S, L et SES. Le diplôme change aussi : 40 % de contrôle continu et 60 % de contrôle terminal.
Le président a également voulu augmenter le nombre de séances de sport à l’école, avec le programme « 30 minutes d’activité physique quotidienne« , notamment pour prévenir l’obésité chez les jeunes, alors en hausse.
En 2018, nous pouvons aussi citer la mise en place de Parcoursup, qui remplace l’ancien système APB pour les admissions aux universités après le BAC. Mais, ce ne sont que des exemples. D’autres éléments ont été initiés, comme l’augmentation des salaires chez les enseignants par exemple.
Des mesures qui font scandale ?
Il y a également eu des mesures mises en place, et d’autres toujours en discussions, très polémiques. Nous pensons notamment à l’interdiction de l’abaya à l’école, une mesure qui avait fait grincer des dents à l’époque de sa mise en œuvre.
D’ailleurs, sur la même période, plusieurs mesures avaient été évoquées par le gouvernement en place, notamment par Gabriel Attal. Des mesures qui pourraient peut-être être remises à l’ordre du jour avec le gouvernement Bayrou. Pour l’instant, rien n’est sûr, mais ça reste possible.
Par exemple, Attal évoquait la possibilité de punir les élèves perturbateurs avec une mention spéciale apposée sur le dossier Parcoursup ou bien en créant des « mesures d’intérêt éducatif, une sorte d’intérêt général pour les moins de 16 ans », avions-nous expliqué.
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Jordan Bardella avait aussi parlé du sujet de l’école et de ses projets en cas d’accession à un poste plus haut en hiérarchie. Par exemple, le vouvoiement obligatoire, l’expérimentation de l’uniforme scolaire (déjà en cours dans certains établissements) et la limitation des téléphones dans les écoles.
Les téléphones portables bientôt interdits à l’école ?
En soi, le bannissement des téléphones dans les écoles est un sujet encore très actuel. Actuellement, de très nombreux enfants souffrent de cyberharcèlement et beaucoup d’élèves souffrent aussi d’une forme d’addiction aux écrans.
L’ex-ministre de l’Éducation nationale, Nicole Belloubet, s’était exprimé sur cela. « L’idée de supprimer les téléphones portables des institutions scolaires n’est pas nouvelle, mais elle prend aujourd’hui une tournure concrète », avions-nous relayé.
« Dès cette rentrée 2024, une phase d’expérimentation débutera dans près de 200 collèges. Les apprenants devront déposer leurs appareils dans un casier à l’entrée de l’établissement », lit-on aussi dans cet article du TDN.
« Nicole Belloubet a expliqué que cette mesure s’inspire d’un rapport d’experts remis en avril 2024 à Emmanuel Macron, soulignant les effets négatifs de l’exposition prolongée des adolescents aux écrans », peut-on aussi lire dans notre article.
Le téléphone à l’école peut être un problème pour plusieurs raisons. Pour le cyberharcèlement, pour l’addiction aux écrans, mais aussi pour la distraction qu’il incite. Les élèves qui ont leur téléphone avec eux en cours ont plus de chances d’être discrets, à cause de TikTok et touti.
Les vacances scolaires bientôt plus courtes ?
Mais, le téléphone à l’école n’est pas le seul élément qui pourrait évoluer dans les années à venir. Les rythmes scolaires pourraient aussi évoluer avec Emmanuel Macron. La question du rythme scolaire n’est pas nouvelle. Depuis plusieurs années, de nombreux politiciens entendent réduire les vacances d’été.
Et, de manière générale, il serait question de mieux distribuer les temps d’éducation et les temps de repos et de vacances. L’ex-première ministre Elisabeth Borne, actuelle ministre de l’Éducation, y pensait déjà en début d’année 2025.
« Les vacances d’été de 2025 ne changeront pas, mais pour 2026, cela dépendra de l’issue des discussions », avait-elle déclaré. « Les coupures longues se traduisent par des pertes de niveau pour les élèves les plus fragiles », disait-elle.
Une convention citoyenne en approche d’après Emmanuel Macron
Emmanuel Macron est-il prêt à raccourcir les vacances scolaires d’été ? C’est possible. D’après cet article de Libération, le président entendrait bientôt mettre en place une convention citoyenne pour discuter des « temps de l’enfant », et notamment de la durée des périodes scolaires et de vacances.
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« Il me paraît nécessaire que l’on travaille à faire en sorte que l’organisation des journées de nos élèves soit plus favorable à leur développement et aux apprentissages, qu’un équilibre soit trouvé aussi pour faciliter la vie des familles », avait déclaré le président, paroles relayées dans le média.
« La France a des vacances plus longues que dans beaucoup de pays », avait-il aussi déclaré en février dernier. « Il y a beaucoup de pays qui ne partent en vacances qu’à partir du 14 juillet. On a des vacances qui sont très très longues l’été », aurait ajouté Macron.
« Les enfants qui ne sont pas accompagnés par leurs familles vont perdre souvent du niveau scolaire« , lit-on. « Le temps des enfants, c’est quelque chose qu’on va ouvrir, mais il faut que ce soit un peu discuté », aurait déclaré le président.
« La démocratie participative et sociale prend tout son sens »
« La convention citoyenne m’a semblé être l’outil de consultation des Français le plus adapté, car c’est une question très complexe qui nécessitera de dégager de nombreux consensus entre tous ceux qui sont touchés par ce vaste sujet », peut-on aussi lire.
Apparemment, le président aurait confié l’organisation de cette convention citoyenne, révélée par Le Parisien, au Conseil économique, social et environnemental (CESE).
« Le malaise démocratique ressenti par nos concitoyens est aussi une crise de l’efficacité de l’action publique », aurait avoué le président du CESE. « Et c’est là que la démocratie participative et sociale prend tout son sens », peut-on lire.
Des vacances plus courtes, mais des journées plus courtes aussi
Chez Le Point, cité par le Figaro, Emmanuel Macron avait également avoué que les journées des élèves étaient trop chargées. Ainsi, l’idée serait peut-être de réduire la durée des vacances scolaires mais aussi de réduire la durée des journées scolaires. L’apprentissage serait alors plus étalé dans le temps.
« La pédiatre Cécile Levavasseur […] suggère un démarrage des cours à 8 h en maternelle et en primaire, mais 9 h au collège et 9 h 30 au lycée, pour s’adapter au sommeil des jeunes. Selon la médecin, difficile pour un adolescent en pleine croissance […] de s’endormir avant 23 h », explique le Figaro.
Une initiative qui fait débat
De son côté, Corinne Devaux, présidente de la fédération de parents d’élèves FCPE en Gironde, s’est aussi exprimé sur le sujet. Elle a notamment commenté cette fameuse convention citoyenne voulue par Emmanuel Macron.
« Demander leur avis à des citoyens, c’est une façon de noyer le poisson. Il y a un vrai travail à faire, mais il faut mobiliser les bons interlocuteurs, les syndicats, les experts… Moi, je ne vais pas demander à mon boulanger comment recoudre un bouton ! Il faut être cohérent », a-t-elle critiqué.
Dans son article, Marianne soulève un autre point : « Macron veut réformer les congés scolaires, pourquoi on écoute tout le monde sauf les enfants ? ». En soi, une convention citoyenne implique de faire participer des citoyens dans l’élaboration de plans politiques, comme pour l’éducation.
Mais, pour faire partie d’une convention citoyenne, il faut généralement être majeur. Les citoyens sont tirés au sort, répartis sur 6 tranches d’âges au-dessus de 18 ans. Les enfants ne font donc pas partie des participants.
En tout cas, si les enfants ont moins de vacances scolaires, ils auront plus de temps pour réfléchir au métier qu’ils veulent faire, même s’ils sont à la maternelle… Et vous, vous en pensez quoi de cette initiative ?
