Éric Dupond-Moretti bientôt arrêté ? Le ministère de la justice perquisitionné
C’est une situation exceptionnelle : c’est aujourd’hui, à 9h du matin, qu’une perquisition a débuté au ministère de la Justice à Paris, dans le cadre d’une enquête. Éric Dupond-Moretti serait au coeur de soupçons de conflits d’intérêts.
Une affaire de conflits d’intérêts pour Éric Dupond-Moretti
L’enquête ouverte en janvier pour « prise illégale d’intérêts » se poursuit : des plaintes ont été déposés par trois syndicats de magistrats ainsi que par l’association Anticor. D’après eux, il y aurait conflits d’intérêts entre le garde des Sceaux et ses anciennes fonctions d’avocat.
Suite à ces soupçons de conflits d’intérêts, une perquisition est en cours depuis ce jeudi matin 9 heures dans les locaux du ministère, place Vendôme. Cette perquisition demandée par des juges épaulés par des gendarmes de la section de recherches de Paris a pour objectif premier de trouver des documents permettant de confirmer ou de démentir ces soupçons.
Dès 9h30, l’avocat du garde des Sceaux, Christophe Ingrain, était également sur place.
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Deux dossiers qui questionnent
Dans cette nouvelle perquisition, deux dossiers intéressent essentiellement ces magistrats.
D’un côté, Éric Dupond-Moretti est mise en cause dans l’affaire des « fadettes » . Il lui est reproché d’avoir engagé des poursuites contre des magistrats du parquet national financier (PNF). Ces derniers avaient, dans le cadre de l’affaire des écoutes de Nicolas Sazkozy, épluché les relevés téléphoniques détaillés, de ténors du barreau, notamment celui d’Éric-Dupond-Moretti. Ce dernier a donc porté plainte pour « atteinte à la vie privée » , mais, juste avant le soir de sa nomination comme garde des Sceaux, il aurait retiré cette même plainte
Ce n’est pas les seuls reproches faits à Éric Dupond-Moretti : les syndicats s’indignent également de l’enquête administrative ouverte à l’encontre du magistrat Edouard Levrault, qui aujourd’hui, est en poste à Nice.
Avant de devenir ministre, Éric Dupond-Moretti était l’avocat d’un haut policier monégasque mis en examen par ce même magistrat. L’ex-avocat avait critiqué les méthodes dîtes de « cow-boy » du juge, qui s’était exprimé à la télévision sur cette affaire, juste avant son départ forcé de Monaco.
Que vont trouver les policiers ? Affaire à suivre…
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