Les Français ne veulent pas travailler ? Michel-Édouard Leclerc répond à Emmanuel Macron
Alors qu’Emmanuel Macron évoque un manque d’envie de travailler chez les Français, Michel-Édouard Leclerc, président du comité stratégique des centres E.Leclerc, réagit en pointant du doigt la faiblesse du salaire net et propose de taxer les robots pour financer le modèle social
Leclerc répond à Macron et défend les salariés
Dans une interview accordée à BFMTV, Michel-Édouard Leclerc a réagi aux propos d’Emmanuel Macron, qui pointait récemment un « manque d’envie de travailler » chez certains Français. Une déclaration qui n’a pas manqué de faire réagir le patron des centres E.Leclerc.
« Le travail ne paie pas ! » affirme-t-il. Pour lui, il est urgent de s’attaquer à la racine du problème : le salaire net trop faible par rapport au coût de la vie.
Une réponse cinglante, qui s’inscrit dans un climat tendu pour le chef de l’État. D’autant que ce dernier fait régulièrement l’objet de critiques, comme récemment lors de sa sortie sur la taxation des ultra-riches face à Sophie Binet, ou encore à propos de sa voiture présidentielle controversée du 8 mai.
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Une idée choc : taxer les robots
Pour améliorer le salaire net sans plomber les entreprises, Leclerc propose une solution audacieuse : transférer une partie des cotisations sociales vers les nouvelles technologies.
Selon lui, les outils numériques et intelligences artificielles – qui remplacent de plus en plus les travailleurs humains – ne contribuent actuellement à aucun financement du modèle social français. Résultat ? Le système s’essouffle, et les travailleurs ne voient pas leur fiche de paie évoluer.
En taxant ces outils, Leclerc estime qu’on pourrait dégager les ressources nécessaires pour rendre le travail humain plus attractif.
Une alternative à la TVA sociale
Alors que certains membres du gouvernement évoquent une TVA sociale pour équilibrer les comptes, Leclerc préfère une fiscalité ciblée sur la technologie.
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Selon lui, ce modèle permettrait de rapprocher salaire brut et net, tout en encourageant les entreprises à maintenir de l’emploi humain plutôt que d’automatiser à outrance.
Une idée qui pourrait séduire dans un contexte où la confiance envers les élites est fragilisée. D’ailleurs, Macron lui-même a dû récemment réagir aux accusations délirantes liées à une prétendue consommation de drogue. Le président est plus que jamais sur la sellette.
Leclerc veut relancer le débat sur le modèle social
En conclusion, Michel-Édouard Leclerc appelle à une remise à plat complète du financement du modèle social français. Pour lui, le problème est systémique : tant que le travail sera mal rémunéré, il sera logique que certains s’en détournent.
Il invite donc Bercy et les autorités fiscales à réfléchir à une refonte en profondeur, en tenant compte des évolutions technologiques.