Nicolas Sarkozy : après sa condamnation à un an de prison, sa Légion d’honneur retirée
Mauvaise journée pour Nicolas Sarkozy. Ce dimanche 15 juin 2025, le Journal officiel a révélé que l’ancien président de la République allait perdre sa Légion d’honneur suite à sa condamnation à un an de prison dans l’affaire des écoutes.
Une décision qu’il a sobrement commentée par le biais d’un communiqué dévoilé à l’AFP.
Nicolas Sarkozy condamné pour corruption
Ce dimanche 15 juin 2025, un arrêté publié au Journal officiel a acté la déchéance de Nicolas Sarkozy de la Légion d’honneur ainsi que de l’ordre national du Mérite.
Une mesure prévue par les textes, automatique mais très symbolique, qui découle de sa condamnation définitive à un an de prison ferme dans l’affaire des écoutes.
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L’ex-président avait été jugé coupable d’avoir tenté, via son avocat Thierry Herzog, d’obtenir des informations confidentielles d’un magistrat, en échange d’un coup de pouce pour un poste.
Cette peine, confirmée en appel puis validée par la Cour de cassation en décembre 2024, rendait inévitable son exclusion des ordres nationaux.
Il devient ainsi le second président de la République à être déchu de la Légion d’honneur, après le maréchal Pétain en 1945.
Le général François Lecointre, grand chancelier de l’ordre, avait souligné en mars que « l’exemplarité » des décorés obligeait aussi à pouvoir les sanctionner.
Une décision qui fait énormément réagir
Dans un communiqué transmis à l’AFP, son avocat Patrice Spinosi a fait savoir que Nicolas Sarkozy « prend acte » de cette décision, tout en rappelant que la Cour européenne des droits de l’homme n’a pas encore statué sur son recours.
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« La condamnation de la France (par la CEDH) impliquera la révision de la condamnation pénale (…) en même temps que l’exclusion de l’ordre de la Légion d’Honneur, l’une n’étant que la conséquence de l’autre », a-t-il assuré.
À droite, plusieurs figures politiques dénoncent une décision jugée injuste envers un ancien chef de l’État. Même Emmanuel Macron, grand maître de l’ordre, avait exprimé ses réserves en avril dernier : « Je pense que ce ne serait pas une bonne décision ».
Malgré cela, l’arrêté signé le 5 juin a également retiré la distinction à ses deux co-condamnés, Thierry Herzog et Gilbert Azibert.
Parmi les rares personnalités à avoir été ainsi écartées de la Légion d’honneur figurent aussi Jérôme Cahuzac, Bernard Tapie ou encore Maurice Papon.