Un président annonce sa démission… par email
Suivez nous sur Google News
Depuis samedi, les manifestants sri lankais occupaient les bâtiments publics (qu’ils ont quittés depuis). Face à cette révolte, le président du Sri Lanka, Gotabaya Rajapaksa a fui. Il a fait parvenir sa démission au parlement par email.
Ce jeudi 14 juillet, le président du Sri Lanka a démissionné depuis Singapour. Depuis quelques jours, les manifestants occupaient les bâtiments publics à Colombo pour faire pression sur le gouvernement. Le chef de l’Etat a envoyé sa lettre de démission par email au président du Parlement, un courrier électronique qu’il a transféré au Procureur général pour accepter la légalité de cette décision.
Les manifestants n’occupent plus les bâtiments publics
Samedi, les images de milliers de personnes qui foncent sur les bâtiments publics sri lankais ont fait le tour du monde. Ils reprochent à Gotabaya Rajapaksa et son gouvernement leur mauvaise gestion au moment où le pays traverse la plus grave crise économique de son histoire.
🇱🇰 SRI LANKA : LES BUREAUX DU 1ER MINISTRE ENVAHIS PAR LES MANIFESTANTS
La révolte continue au Sri Lanka. L’île est en proie à d’importantes pénuries de carburant et d’électricité sur fond de corruption généralisée des responsables politiques. pic.twitter.com/16xmfBcA3q
— Contre Attaque (@ContreAttaque_) July 14, 2022
Certains Sri Lankais ont fini par craquer et ont foncé sur les bureaux publics. Suite à ces incidents, les membres du gouvernement ont pris leurs jambes à leur cou. Mais l’annonce de la démission de Gotabaya Rajapaksa a pu calmer les esprits. Le porte-parole des manifestants a fait une déclaration suite au départ du président du Sri Lanka.
Nous nous retirons pacifiquement du palais présidentiel, du secrétariat présidentiel et des bureaux du Premier ministre avec effet immédiat, mais nous continuerons notre lutte.
Malgré sa démission, le président sri lankais n’est plus le bienvenu
Après l’assaut des manifestants dans le palais présidentiel, M. Rajapaksa s’est rendu aux Maldives. Mais ce n’était qu’une escale avant de rejoindre Singapour. Le président du Sri Lanka a rejoint sa femme et ses deux gardes du corps.
Gotabaya Rajapaksa a été chassé du Sri Lanka et n’y est plus le bienvenu. Selon des sources diplomatiques, les États-Unis lui ont refusé un visa pour avoir renoncé à sa citoyenneté américaine en 2019. Pour l’instant, le président n’a pas de point de chute mais une chose est sûre, il ne restera pas à Singapour.
D’après Europe 1, selon des sources proches de la sécurité sri-lankaise, Gotabaya Rajapaksa reste quelque temps à Singapour avant de se rendre aux Émirats arabes unis.
