Cette habitude simple vous aidera à conserver un cerveau jeune et fonctionnel
Parmi les bonnes habitudes à adopter pour maintenir une bonne élasticité cérébrale, celle-ci risque de vous surprendre.
Quand le vieillissement altère le bon fonctionnement du cerveau
Le vieillissement effraie. Notamment parce qu’il signe le délitement de nos capacités à se mouvoir ou à raisonner comme avant. Ce qui pousse certains d’entre nous à prendre les devants et exercer dès maintenant leur mémoire et leur physique pour finir leurs vieux jours sans trop de difficulté. C’est là que l’adage « il vaut mieux prévenir que guérir » prend tout son sens. Surtout quand il est question du cerveau, dont les aptitudes déclinent avant même que l’on s’en aperçoive.
Pour ce faire, on peut adopter une hygiène de vie saine — moins de consommation de toxiques, sommeil réparateur, alimentation équilibrée et stress réduit. Mais cela ne suffit pas toujours. À toutes ces bonnes habitudes, il faut en ajouter d’autres qui sauront faire la différence sur le long terme.
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Outre la pratique régulière d’une activité physique et la stimulation intellectuelle (lecture, écriture, apprentissage), la musique est un allié de taille contre les ravages du temps. C’est en tout cas ce que conclut une vaste étude australienne parue dans le Journal of Geriatric Psychiatry.
La musique pour lutter contre la démence
Pour commencer, il est important de préciser que, lorsque notre cerveau vieillit, certaines régions s’atrophient (parmi elles, l’hippocampe et le cortex associatif) et les voies cérébrales qui assurent nos fonctions cognitives deviennent moins performantes. Seulement, la musique viendrait — contre toute attente – ralentir cette lente érosion.
Pour ce faire, les chercheurs ont observé, durant trois ans, 10 893 personnes âgées de 70 ans et plus. Toutes étaient sans diagnostic de démence au début de l’étude. Conclusion, celles qui affirmaient écouter de la musique régulièrement présentaient une probabilité 39 % plus faible de voir apparaître une démence en comparaison avec les personnes n’en écoutant jamais ou très rarement. De même, la survenue d’atteintes cognitives plus légères était réduite de 17 % chez les auditeurs réguliers. Ils étaient également plus performants aux tests de cognition générale et de mémoire épisodique.
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Des résultats à prendre avec des pincettes, selon Emma Jaffa, autrice principale de l’étude. Si sa coautrice Joanne Ryan assure que l’écoute musicale active simultanément un grand nombre de régions cérébrales — une synergie qui renforce la plasticité cérébrale, ce qui est particulièrement bénéfique lorsque l’on vieillit — elle nuance.
Quelques nuances
« La musique pourrait ainsi contribuer à préserver certaines fonctions cognitives avec l’âge, sans que l’on puisse affirmer qu’elle soit, à elle seule, à l’origine de cette protection », déclare ainsi Emma Jaffa. Il pourrait en effet s’agir d’un biais de confirmation. Les personnes en meilleure santé pourraient tout simplement avoir tendance à écouter davantage de musique.
De fait, la musique ne constitue pas un vaccin contre la démence. Toutefois, elle reste hautement stimulante pour le cerveau et ne peut pas faire de mal, alors pourquoi s’en priver ?