Covid-19 : La deuxième vague de l’épidémie probablement plus dure que la première, l’inquiétude monte !

Publié par Lucie B le 02 Nov 2020 à 11:45

Selon le Conseil scientifique, il est peu probable que le reconfinement suffise à reprendre le contrôle de l’épidémie d’ici Noël. La deuxième vague serait plus haute et forte que la première, d’après plusieurs scénarios.

Des scénarios peu rassurants

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« Il y a devant nous de nombreux mois avec une situation extrêmement difficile » , a averti le Conseil scientifique. Selon lui, l’hypothèse la plus probable est « une sortie de vague en fin d’année ou en début d’année 2021 ». Pour étayer ses dires, le Conseil scientifique s’appuie sur des modélisations réalisées par l’Institut Pasteur, grâce aux données des hospitalisations jusqu’au 29 octobre. Plusieurs scénarios se dégagent de ses modélisations, et ils ne sont pas rassurants sur l’évolution de l’épidémie dans les semaines qui viennent.

D’après le pire scénario envisagé, il y aurait, au pic de l’épidémie, soi à mi-décembre, 9 000 malades du Covid-19 en réanimation. Le pic lors de la première vague était de 7 100 patients en réanimation, le 8 avril 2020. Dans le scénario dit de « référence », la reproduction du virus, R0, serait de R 0,9 contre R 0,7 lors de la première vague. Le nombre de patients en réanimation d’ici le 12 novembre serait de 6 000. Dans le scénario pessimiste, le R0 atteint R 1,2, ce qui donnerait 6 600 malades du Covid en réanimation, soit plus que la capacité actuelle d’accueil en réanimation, qui est de 6 300 lits.

Des modélisations incertaines

D’après les modélisations réalisées par l’Institut Pasteur, deux régions se retrouveraient en situation critique. La région Auvergne-Rhône-Alpes devrait avoir plus de 1 300 patients en réanimation, elle ne dispose que de 795 lits. La région Provence-Alpes-Côte d’Azur, aurait selon les scénarios, 685 malades en réanimations pour une capacité d’accueil de ses services de 610 lits.

Ces scénarios de projection ont été faits, en prenant en compte un impact « instantané » du reconfinement. Or, si les effets de celui-ci, n’apparaissent qu’au bout de quelques jours, alors le nombre de patients en réanimation pourra être revu à la hausse. Simon Cauchemez, modélisateur pour l’Institut Pasteur, prévient : « il y a de grandes incertitudes sur l’efficacité des nouvelles mesures, moins contraignantes ». D’après lui, 3 semaines sont nécessaires pour estimer correctement le R0.

Le gouvernement, qui prévoit dans 15 jours, de réévaluer la situation sanitaire, ne risque pas d’avoir suffisamment de signaux clairs pour ce faire. « Tant qu’on ne sait pas dans quel scénario on se trouve, il est difficile de savoir combien de temps le confinement va durer » , résume Simon Cauchemez. Toutefois, un retour à la normale ne se dessine toujours pas à l’horizon. D’après le scénario le plus optimiste, au 1er décembre, date potentielle de déconfinement, il y aurait toujours 3 000 malades en réanimation, soit le nombre du début du confinement.

Source : Le Monde