Une nouvelle vague à cause du sous-variant BA.2 ? L’Institut Pasteur répond

Publié par Romane TARDY le 25 Fév 2022 à 12:00

Après Omicron qui a provoqué une vague sans précédent, on a découvert son sous-variant BA.2. Il a été jugé encore plus contagieux. Pourtant, les chiffres épidémiques connaissent une chute incroyable. L’Institut Pasteur a rendu ses conclusions quant à savoir si ce sous-variant serait assez puissant pour provoquer une nouvelle vague.

Les prévisions de l’Institut Pasteur sur le sous-variant d’Omicron

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Alors que les dernières prévisions de l’Institut Pasteur sont bonnes, l’autorité sanitaire a donné son avis sur le variant BA.2. S’il avait dans un premier temps inquiété à cause de sa contagiosité et de sa dominance au Danemark, les dernières conclusions de l’Institut sont rassurantes. Malgré la grande transmissibilité de ce sous-variant (70% plus transmissible que les autres sous-variants d’Omicron), il ne devrait pas créer de nouvelle vague épidémique.

En France, il représente à ce jour 14% des contaminations et ne semble pas empêcher « l’effondrement » de la vague Omicron. Les chiffres épidémiques sont en effet en chute libre. Selon l’Institut Pasteur, sans ce BA.2, la décroissance serait encore plus rapide.

L’immunité fait son effet

Pourquoi ce sous-variant est maitrisable ? Selon l’autorité sanitaire, beaucoup de personnes sont en ce moment immunisées. En effet, la contamination à la source principale d’Omicron semble conférer une immunité face à ses sous-variants et s’additionne à celle procurée par le vaccin. Dans cette décrue épidémique, c’est bien l’immunité qui change la donne : « pour la première fois depuis le début de la pandémie, la diminution très rapide des infections n’est pas due aux mesures de contrôle strictes, mais au niveau d’immunité acquise grâce à la vaccination et aux infections » . C’est d’ailleurs ce qui pourrait permettre de passer d’une phase épidémique à endémique.

Ainsi, même en cas de relâchement important des gestes barrières et des mesures sanitaires, « on ne s’attend pas à ce que le sous-variant BA.2 puisse générer un rebond fort de l’épidémie » . Dans le pire scénario de la modélisation de Pasteur, BA.2 provoquerait environ 86.000 cas quotidiens au pic de l’épidémie, un chiffre bien loin de ceux de janvier. De plus, le sous-variant ne provoquerait pas de formes plus graves du Covid selon l’OMS.

Une bonne nouvelle après ces nombreuses vagues traversées par les Français. Et puis, disons-le, on a d’autres chats à fouetter… Cette modélisation pourrait toutefois être remise en question dans quelques mois quand l’immunité conférée par le vaccin ou par une infection va commencer à diminuer.