Une seule canette de soda light pourrait être plus dangereuse pour la santé qu’un soda classique
Les sodas “sans sucre” cacheraient un danger insoupçonné : une seule canette pourrait affecter votre foie, selon la science.
Votre habitude quotidienne de boire du soda light pourrait en réalité nuire gravement à votre santé. Même une seule canette à faible teneur en sucre serait dangereuse pour votre corps, selon une nouvelle étude. Les résultats sont aussi surprenants qu’inquiétants.
Le lien inquiétant entre soda et maladie du foie
Certains ne jurent que par une limonade ou un soda fruité pour accompagner leurs repas. D’autres consomment ces boissons gazeuses afin de remplacer l’alcool dans leur routine. Mais que vous soyez adepte des dirty sodas ou simplement amateur de cola light, il serait bon de savoir qu’elle pourrait représenter un risque sérieux pour votre santé.
Une nouvelle recherche, présentée le lundi 6 octobre lors de la UEG Week 2025, met en garde contre les sodas. L’étude établit un lien entre la consommation de boissons sucrées et un risque accru de développer une maladie préoccupante. Qu’elles soient à base de sucre ou d’édulcorants, elles peuvent favoriser la stéatose hépatique métabolique (MASLD).
Selon la Cleveland Clinic, la MASLD est aujourd’hui la cause la plus fréquente de maladie chronique du foie. Cela due à une accumulation excessive de graisses dans cet organe. Avec le temps, cette graisse provoque une inflammation. Les symptômes incluent des douleurs dans la partie supérieure droite de l’abdomen, une perte d’appétit et une perte de poids inattendue.
À lire aussi
Des résultats alarmants après plus de dix ans d’observation
Pour arriver à ces résultats, les scientifiques ont utilisé des questionnaires alimentaires sur 24 heures afin de suivre la consommation de boissons gazeuses. Ils ont ainsi analysé les liens entre la consommation de sodas et trois risques. Celui de développer une MASLD, d’accumuler des graisses dans le foie et de mourir de causes liées à cet organe.
Les résultats sont clairs : une consommation élevée de boissons sucrées ou édulcorées est associée à une augmentation du risque de MASLD de 60 % et 50 % respectivement. Sur une période médiane de 10,3 ans, 1 178 participants ont développé une MASLD. En même temps, 108 sont décédés de maladies hépatiques, selon l’étude.
Si aucune association significative n’a été observée pour les sodas sucrés, la consommation de boissons édulcorées a été liée à un risque plus élevé de mortalité liée au foie. Plus inquiétant encore, les deux types de sodas ont été associés à une augmentation de la teneur en graisses du foie.
Des nouvelles victimes des sodas light
Lihe Liu, autrice principale de l’étude et chercheuse au département de gastroentérologie du First Affiliated Hospital of Soochow University à Suzhou, en Chine, l’explique. « La science examine de près depuis longtemps les boissons à faible teneur en sucre ou sans sucre. Mais leurs équivalents “light” sont encore perçus comme une option plus saine. Pourtant, leurs effets sur la santé du foie sont encore mal compris » déclare-t-elle.
À lire aussi
La chercheuse souligne que même une seule canette de soda light peut suffire à accroître le risque de MASLD. Les boissons gazeuses contenant des édulcorants artificiels peuvent, selon elle, modifier le microbiote intestinal, perturber la sensation de satiété, accentuer l’envie de sucre et même stimuler la sécrétion d’insuline.
« Ces résultats remettent en cause l’idée selon laquelle ces boissons seraient inoffensives », ajoute Liu. « Ils soulignent la nécessité de repenser leur place dans notre alimentation, alors que la MASLD devient un enjeu majeur de santé publique mondiale. »
Limiter les sodas, sucrés ou light, reste la clé selon les experts
Les chercheurs recommandent donc aux consommateurs réguliers de sodas de limiter à la fois les boissons sucrées et celles à base d’édulcorants artificiels. « L’eau reste le meilleur choix. Elle ne surcharge pas le métabolisme, empêche l’accumulation de graisses dans le foie et hydrate naturellement l’organisme », conclut Liu.
Les experts prévoient désormais d’explorer plus en détail les mécanismes causaux de ces effets. Ils idéalisent alors de mettre en place des études à long terme, randomisées et génétiques.
Les nouvelles recherches seraient axées sur la manière dont le sucre et ses substituts interagissent avec le microbiote intestinal et influencent le développement des maladies du foie.