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« Si je ne travaille pas 80 heures par semaine » : Claire Despagne, entrepreneuse, dézinguée après ses propos sur le temps de travail des stagiaires

Publié par Romane TARDY le 11 Mai 2022 à 11:04

Parfois certaines interviews peuvent virer au cauchemar. C’est ce qui est arrivé à Claire Despagne. Alors qu’elle participait à un podcast, elle s’est emportée sur le temps de travail des stagiaires. On le sait le temps de travail a toujours été un sujet très sensible en France. Les internautes n’ont donc pas manqué de réagir à ses propos et certains témoignages sont tombés.

Les propos de Claire Despagne sur le temps de travail des stagiaires ne passent pas

Si on vous a déjà partagé les témoignages sur l’entreprise Manucurist, aujourd’hui on se tourne vers un nouveau scandale dans la boîte D+ For Care, spécialisée dans les compléments alimentaires naturels. Claire Despagne, fondatrice de l’entreprise en 2018, a été mise à mal dans le podcast « Liberté d’entreprendre » , animé par Céline Amaury, directrice du groupe Prunay, et Stanislas de Capèle, fondateur de Quatorzième mois.

Pendant 30 minutes, ils ont échangé sur le milieu de l’entreprise. Claire Despagne est alors interrogée sur la question du recrutement. L’entrepreneuse n’a pas mâché ses mots : « Le recrutement, c’est épouvantable en ce moment. On se demande où sont les stagiaires. (…) Aujourd’hui, je ne veux pas d’alternants. On ne trouve que ça » .

Elle s’est également montré agacée des limites sur les temps de travail en stage : « Nous avons des écoles qui nous disent ‘si j’apprends que mon stagiaire fait plus de 35 heures par semaine, je lui ferai arrêter son stage‘. Ça va être dur pour votre stagiaire derrière de trouver du boulot et de s’acheter un appartement » . Elle a ainsi ajouté : « Moi dans le monde dans lequel je vis, si je ne travaille pas 80 heures par semaine, il y a très peu de chances que j’ai mon appartement, une résidence secondaire et peut être une autre après » .

La vidéo du jour

Pour rappel, c’est la loi n° 1998-461 du 13 juin 1998, dite loi « Aubry I » qui a fixé la durée légale de travail hebdomadaire à 35 heures.

Elle a également déploré les exigences de salaires, mises dans la tête des élèves : « Les écoles de commerces par lesquelles je suis passée bourrent le crâne aux étudiants en leur disant que, à la sortie d’école de commerce, ils peuvent avoir des premiers salaires bruts annuels à 45.000 euros. Et donc vous avez des jeunes gens qui vous disent: ‘moi, à moins de 45.000 euros, je ne viens pas » .

https://twitter.com/Tr1v1alPPan/status/1523656497128873987

Les internautes sous le choc

Les internautes ont été choqués des propos de l’entrepreneuse sur le temps de travail. Certains se sont montré très moqueurs.

https://twitter.com/BMassoulier/status/1524053084191797254

Les internautes se sont ensuite tournés vers la page Google de l’entreprise et de nombreuses critiques ont été postées. « Prendre ses stagiaires pour des moins que rien. Son attitude et ses propos sont honteux. Cela ne doit pas exister, nous ne cautionnons pas » , pouvait-on notamment lire. La note de l’entreprise a chuté à 1,1/5. Suite à toute cette polémique, Claire Despagne aurait reçu des menaces.

Des témoignages accablants

Des témoignages sont également apparus. Sur Twitter, un jeune homme a affirmé avoir postulé en job étudiant dans l’entreprise de Claire Despagne. Elle lui aurait répondu selon ses dires : « Je n’ai pas compris votre problème ? La journée vous êtes en cours, entre 20h et 8h du matin vous êtes donc disponible pour un stage avant de retourner en cours ? » .

Un autre témoignage décrit Claire Despagne comme quelqu’un « d’hautaine » et « très dure » . Selon celui-ci, elle vivrait très bien en tant qu’héritière et avec son mari qui travaille dans une banque, ce qui irrite encore plus les internautes au vu de ses réflexions sur les salaires. « Elle en veut toujours plus » , peut-on lire dans cette conversation.

Les témoignages autour des conditions de travail dans les Start-Up sont de plus nombreux et il est parfois difficile de déceler le vrai du faux.