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Enceinte à 10 ans à cause des viols de son oncle, cette petite fille a vécu l’enfer au moment de se faire avorter (vidéo)

Publié par Elodie Gros-Désir le 21 Août 2020 à 10:02

Au Brésil, une fillette de 10 ans est tombée enceinte. Cette grossesse fait suite à des viols répétés perpétrés par son oncle de 33 ans. Autorisée à avorter par la justice brésilienne, la fillette a dû faire face à la colère des militants ultra-conservateurs farouchement opposés à cette décision.

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La vidéo du jour

Une fillette au cœur d’une sordide affaire d’inceste

Violée depuis l’âge de 6 ans par son oncle, la fillette aujourd’hui âgée de 10 ans est tombée enceinte. Au vu des circonstances, la loi brésilienne, qui normalement considère l’avortement comme un acte illégal, a autorisé l’interruption de la grossesse. Mais les ultra-conservateurs brésiliens, farouchement opposés à cet avortement, ont tenté de l’empêcher le jour de son arrivée à l’hôpital.

Le 16 août dernier, la fillette a été conduite sous escorte dans un hôpital situé dans la ville de Recife. Elle a fait l’objet d’un surveillance accrue en raison de la présence de militants anti-avortement devant le bâtiment. Ils voulaient empêcher l’interruption de la grossesse, jugeant cet acte immoral.

Les militants d’extrême droite révoltés

Initialement considérée comme étant illégale au Brésil, l’avortement est toutefois autorisé dans les cas de grossesses survenues après un viol. Cependant la population brésilienne semble largement opposée à cette pratique. La ministre brésilienne des Droits de l’homme de la Famille et des Femmes, également pasteur évangélique, a déploré cette décision de la justice. Il en est de même pour la militante anti-avortement Sara Giromini, plus connue sous le nom de Sara Winter, qui n’a pas hésité à divulguer l’identité de la fillette sur les réseaux sociaux.

Elle a également renseigné le nom de l’hôpital dans lequel elle serait prise en charge. Constitutive d’une « violation du statut de l’enfant et de l’adolescent », cette exposition de la petite fille a permis aux militants de se rendre devant le bâtiment pour manifester.

Le coupable appréhendé par les autorités

Après avoir essuyé les refus de plusieurs hôpitaux, la fillette a finalement été prise en charge au Cisam (Centro Integrado de Saúde Amaury de Medeiros) ou elle a pu entrer discrètement accompagnée de sa grand-mère. Le personnel du Cisam a du faire face à une haine non dissimulée de la part des militants se trouvant devant l’établissement qui les traitaient de « Meurtriers« . Ce lundi, la justice a expressément demandé aux réseaux sociaux de supprimer les publications donnant des indications sur l’identité de la petite fille.

« Les données publiées ont causé un embarras supplémentaire à la fillette de 10 ans, qui est tombée enceinte à la suite du viol commis par son oncle » a déclaré le juge en charge de l’affaire. Ce mardi, l’oncle de la fillette a été mis en examen pour viol et arrêté par la police. Pour sa part, la militante Sara Winter risque un procès pour incitation à la haine.

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