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Bonne nouvelle : La fin de la trêve hivernale reportée à cause de la pandémie !

Publié par Noémie Penot le 02 Fév 2021 à 20:00

Emmanuelle Wargon, la ministre du Logement, a annoncé ce mardi que la fin de la trêve hivernale était reportée au 1er juin. Elle était initialement prévue le 1er avril. Dans un entretien croisé, elle évoque un nouveau système qui doit être mis en place, tandis que le délégué général de la Fondation Abbé Pierre, Christophe Robert, s’inquiète du mal-logement en France.

Emmanuel Wargon

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Trêve hivernale : la crise sanitaire se transforme en crise sociale ?

Dans ce contexte de trêve hivernale, Emmanuelle Wargon n’a pas constaté pour le moment une explosion des impayés de loyers. Christophe Robert, délégué général de la Fondation Abbé Pierre, précise que c’est parce que les foyers s’acquittent dans un premier temps de leur loyer, et le placent en priorité par rapport aux autres dépenses. Il invite le gouvernement à ne pas attendre, et demande la création d’un Fonds national d’aide aux paiements des loyers et des charges de 200 millions d’euros. La ministre ne rejette pas l’idée, et pense même à travailler davantage avec les départements et les métropoles.

Christophe Robert explique ensuite qu’il y a en réalité bien plus d’expulsions que ce que les chiffres nous l’indiquent. En effet,  « il y en a deux à trois fois plus qui quittent leur logement avant que les forces de l’ordre ne sortent les meubles et changent les serrures » . Ce problème serait, selon lui, évité si le gouvernement menait une politique préventive. Comme l’an dernier, le nombre d’expulsions effectives après la trêve hivernale pourrait encore croître, et concerner environ 30 000 ménages.

Quelles propositions sont faites ?

Plusieurs propositions ont été faites à la ministre par le député Nicolas Démoulin. L’une d’elles vise à établir un meilleur diagnostic et suivi des ménages fragiles dès la réception du commandement à payer par l’huissier. Ce dernier accompagnerait davantage les familles, en les conseillant sur les démarches et les aides existantes. La proposition stipule également que les gardiens d’immeuble devraient être formés en vigie et que le gouvernement coordonne mieux ses actions avec les collectivités locales. En résumé, les actions doivent être faites en amont afin d’anticiper la vague d’expulsions.

Enfin, le bailleur dont on n’expulse pas le locataire car on souhaite lui donner une seconde chance, doit être mieux indemnisé. Christophe Robert assure que le Fonds d’indemnisation des propriétaires doit être augmenté, ce dernier étant passé de 78 millions d’euros en 2005 à 33 millions en 2018.

Source : Le Parisien 

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