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Voici les 5 pays qui abritent les plus grandes forêts du monde en 2025

Publié par Killian Ravon le 23 Nov 2025 à 9:33

Cinq pays seulement concentrent plus de la moitié des forêts de la planète. À l’heure où le réchauffement climatique et les incendies inquiètent. Ces territoires jouent un rôle majeur dans l’équilibre de la Terre. Tour d’horizon de ces géants verts.

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Chemin de randonnée traversant une forêt de conifères verdoyante et menant à un lac calme entouré de montagnes.
Un sentier forestier paisible qui s’ouvre sur un lac de montagne parfaitement calme.

Protéger ces espaces, parfois encore préservés, parfois déjà fragilisés, n’a jamais été aussi crucial. D’autant que, comme le rappellent les dernières études. Certains de ces écosystèmes pourraient s’étendre, tandis que d’autres se réduisent à vue d’œil.

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Avant d’entrer dans le détail pays par pays, un chiffre résume l’enjeu. Ces cinq États regroupent à eux seuls environ 53 % des espaces verts mondiaux. Autrement dit, plus d’une forêt sur deux se situe en Chine, aux États-Unis, au Canada, au Brésil ou en Russie.

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Dans un monde où les mégapoles gagnent du terrain. Et où les zones désertiques s’étendent. Ces territoires restent les principaux bastions de nature. Mais saviez-vous que, selon la manière dont le climat évolue, certains pourraient voir leurs forêts reculer… quand d’autres les verraient progresser ?

Gros plan sur un panda géant qui mord dans une tige de bambou au milieu d’une végétation dense et verdoyante.
Un panda caché dans le bambou, symbole des forêts luxuriantes d’Asie.

La Chine, des vallées frontalières à la Chine himalayenne

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Avec 227 153 000 hectares de forêts, la Chine représente à elle seule 5,5 % du total mondial. Pourtant, une grande partie du pays est densément peuplée, avec des régions très urbanisées et des zones arides. Les espaces boisés se concentrent donc dans quelques zones bien précises. Qui dessinent une sorte d’arc vert à travers le territoire.

Au nord-est, les forêts s’étendent le long de la frontière avec la Russie, dans la région du fleuve Amour, aux portes de la Sibérie. Là, les reliefs vallonnés alternent avec de vastes plaines, offrant l’un des grands ensembles naturels de l’hémisphère nord. Plus au sud, près de la frontière avec le Vietnam, le climat équatorial crée des conditions idéales pour une végétation dense, humide, luxuriante, où les arbres se disputent la lumière.

Enfin, tout à l’ouest, la Chine himalayenne abrite d’importantes zones boisées sur les versants de montagne. Les sols y sont riches, irrigués par la fonte des neiges et les pluies, ce qui permet à la vie végétale de s’accrocher jusque sur les pentes abruptes. Ces trois grandes régions montrent à quel point la forêt chinoise est multiple : boréale, subtropicale et de montagne, parfois difficile d’accès, mais encore essentielle pour la biodiversité locale.

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États-Unis : des parcs nationaux aux immensités de l’Alaska

Juste devant la Chine, les États-Unis cumulent 308 895 000 hectares de forêts, soit 7,5 % des surfaces boisées de la planète. Un chiffre largement porté par l’existence du 49ᵉ État américain : l’Alaska, dont la nature reste en grande partie préservée.

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Dans cette vaste région achetée à la Russie en 1867, les forêts couvrent près de 48 millions d’hectares, ce qui représente environ 28 % de la superficie de l’Alaska. Entre fjords, montagnes et vallées glacées, ces paysages restent peu touchés par les constructions humaines. Ils forment un immense réservoir de nature, souvent recouvert de neige une bonne partie de l’année.

Mais l’Alaska n’est pas le seul poumon vert américain. Tout l’ouest du pays, du nord au sud, est jalonné de parcs nationaux. Des chaînes de montagnes aux plateaux arides, ces parcs regroupent des forêts de conifères, des zones de haute altitude et des canyons boisés. Ils ont été, pour beaucoup, épargnés par l’urbanisation et concentrent une grande partie des paysages emblématiques des États-Unis.

Ce détail que peu de gens connaissent : derrière l’image des grandes villes américaines, ce réseau de parcs et d’espaces protégés contribue fortement à la place du pays dans ce classement mondial des forêts.

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Chaîne de montagnes enneigées se reflétant dans un fjord calme sous un ciel nuageux, paysage typique des côtes sauvages d’Alaska.
Reliefs glacés et eaux calmes, l’immensité encore préservée de l’Alaska.

Canada : le royaume des sapins et des lacs turquoises

Avec 368 818 000 hectares d’espaces verts, le Canada se classe à la troisième place mondiale, avec 8,9 % des forêts de la planète. Sur la carte, une chose frappe immédiatement : la forêt y est presque omniprésente, du nord au sud, de l’Atlantique au Pacifique.

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Ces paysages sont réputés pour leurs sapins et leurs lacs aux eaux turquoises. Dans l’ouest canadien, ces lacs cristallins nichés au pied des montagnes sont souvent entourés de forêts de conifères, ce qui crée des décors spectaculaires. Ils attirent chaque année des touristes venus du monde entier pour randonner, pagayer ou simplement contempler ces panoramas de carte postale.

Mais cette abondance d’espaces boisés a aussi son revers. Lorsque les fortes chaleurs estivales frappent le pays, ces réserves naturelles deviennent particulièrement vulnérables aux incendies. Les épisodes de feux de forêts y sont d’une ampleur impressionnante, précisément parce que le couvert forestier est gigantesque.

Le Canada illustre ainsi parfaitement ce paradoxe : un territoire où la nature domine encore largement, mais où la multiplication des épisodes de chaleur extrême rend les forêts plus exposées que jamais.

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Lac de montagne turquoise bordé de rochers et de forêts de conifères sous un ciel nuageux accroché aux sommets.
Un lac turquoise entouré de sapins, décor emblématique des grands parcs nord-américains.

Brésil : l’Amazonie, un « poumon » mondial sous pression

Vient ensuite le Brésil, qui concentre 486 086 000 hectares de forêts, soit 11,7 % du total mondial. Le pays est indissociable de sa jungle ancestrale : l’Amazonie, souvent présentée comme le « poumon de la planète ». Cette forêt est la plus ancienne au monde et recouvre une immense partie du territoire brésilien.

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Ce biome amazonien, évalué à l’origine à 4 100 000 km² au Brésil, a pourtant déjà été fortement amputé. Selon l’INPE, il avait perdu 17 % de sa surface dès 2005. Et les projections font froid dans le dos : au rythme de la déforestation observé à l’époque, la perte pourrait atteindre 40 % à l’horizon 2050.

Concrètement, cela signifie que des millions d’hectares de forêt tropicale pourraient disparaître en quelques décennies, avec des conséquences directes sur le climat, les pluies et la biodiversité. Les images de coupes rases et de fumées d’incendies rappellent que cet écosystème n’est plus intouchable.

Pourtant, l’Amazonie reste l’un des plus vastes réservoirs de vie de la planète. Sa canopée, ses fleuves et ses sols jouent un rôle déterminant dans la régulation du climat mondial. C’est ce qui rend chaque hectare perdu encore plus inquiétant : derrière les chiffres, c’est tout un équilibre qui vacille.

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Vallée verdoyante entourée de montagnes rocheuses et de forêts de conifères sous un ciel partiellement nuageux.
Une vallée de taïga en altitude, paysage typique des immenses forêts sibériennes.

Russie : la taïga qui couvre un cinquième des forêts du globe

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En tête de ce classement, très loin devant les autres, on retrouve la Russie. Le pays totalise 832 629 000 hectares de forêts, soit 20,1 % du total mondial. Autrement dit, à elle seule, la Russie abrite environ une forêt sur cinq dans le monde.

Cette domination est surtout due à la présence de la taïga de Sibérie orientale, une immense écorégion incluse dans le « Global 200 », qui regroupe les zones jugées prioritaires pour la conservation de la biodiversité. Cette taïga se déploie sur le territoire des bassins de deux grands fleuves : le Ienisseï et la Léna, qui traversent des régions parmi les plus froides et les plus isolées du globe.

La particularité de ces forêts russes, c’est qu’elles sont, pour une large part, enneigées une grande partie de l’année. Le climat y est rude, les sols gelés de longs mois, mais les arbres ont réussi à s’adapter à ces conditions extrêmes.

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Fait surprenant, les études scientifiques récentes suggèrent que le réchauffement climatique pourrait, à terme, permettre aux forêts de gagner du terrain sur la toundra locale. En d’autres termes, là où le Brésil pourrait perdre une partie de sa couverture forestière, la Russie pourrait, elle, en gagner.

Pont suspendu en bois et cordages traversant une jungle dense de grandes feuilles tropicales d’un vert intense.
Un pont suspendu perdu dans la végétation dense, atmosphère de forêt tropicale façon Amazonie.

Le climat en menace

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Autrement dit, derrière le chiffre impressionnant des 53 % de forêts concentrées dans ces cinq pays, se cache une réalité plus contrastée : selon les scénarios climatiques, la carte mondiale des forêts pourrait être profondément redessinée d’ici le milieu du siècle, avec une Amazonie sous pression et une taïga potentiellement en expansion.

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