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Arrêt de travail : Dois-je répondre à mon chef qui demande de mes nouvelles ?

Publié par Nils Guibert le 22 Fév 2024 à 9:25
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Dans le monde du travail d’aujourd’hui, où la frontière entre vie professionnelle et personnelle semble de plus en plus floue, une question brûlante se pose : en arrêt de travail, sommes-nous obligés de répondre à notre chef qui prend de nos nouvelles ?

C’est une interrogation légitime qui mérite qu’on s’y attarde, surtout dans un contexte où le bien-être au travail est devenu un enjeu majeur.

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La règle d’or de la communication en arrêt maladie

Premièrement, il est essentiel de comprendre que l’arrêt de travail est un droit. Lorsqu’un médecin prescrit un arrêt, c’est pour permettre au salarié de se reposer et de récupérer de sa maladie ou de son accident.

Pendant cette période, le salarié est libéré de ses obligations professionnelles, y compris la communication avec son lieu de travail. Cela signifie que répondre aux e-mails, appels ou messages de son employeur n’est pas une obligation.

Mais alors, pourquoi certains employés se sentent-ils obligés de rester connectés, même en arrêt de travail ?

La culture d’entreprise joue un rôle crucial dans cette perception. Dans certaines organisations, la pression pour être toujours disponible, même en dehors des heures de travail, crée un environnement dans lequel les employés se sentent coupables de prendre du repos complet.

Il est vital de rappeler que la santé doit toujours passer en premier, et cela inclut la santé mentale.

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Quand la sollicitude cache une pression

Cependant, la réalité du terrain montre que certains managers, sous couvert de s’inquiéter pour la santé de leur employé, peuvent en réalité exercer une forme de pression pour un retour anticipé au travail ou pour continuer à faire avancer certains dossiers.

Il est crucial de savoir que le droit au repos est inaliénable et qu’un employé en arrêt de travail doit pouvoir jouir de ce temps sans se sentir coupable ou contraint de rester en contact avec son environnement professionnel.

Cette pression peut prendre diverses formes : messages bien intentionnés qui rappellent subtilement les deadlines à venir, appels pour « juste vérifier » comment vous allez, mais qui finissent par discuter travail.

Il est important de reconnaître ces tactiques et de se sentir libre de mettre des limites fermes.

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Et si le chef prend vraiment de vos nouvelles ?

Il arrive que certaines sollicitations soient bien intentionnées. Dans ce cas, il n’y a pas de mal à donner de ses nouvelles, à condition que cela ne devienne pas une source de stress ou une obligation.

La communication doit rester à la discrétion de l’employé, qui peut choisir de répondre brièvement pour rassurer son équipe, sans pour autant s’engager dans des discussions professionnelles.

La transparence et la communication sont essentielles dans ces situations. Si vous décidez de répondre, il peut être utile de fixer des attentes claires dès le début.

Par exemple, vous pouvez indiquer que vous ne serez pas disponible pour des tâches professionnelles pendant votre arrêt, mais que vous fournirez une mise à jour sur votre état de santé si nécessaire.

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En conclusion : écoutez-vous !

L’arrêt de travail est un moment pour se concentrer sur sa santé et sa récupération. Il est important de mettre des limites claires entre vie professionnelle et personnelle, surtout dans ces moments où le corps et l’esprit demandent du repos.

Si votre chef vous contacte, rappelez-vous que vous avez le droit de ne pas répondre. Et si vous choisissez de le faire, faites-le selon vos termes, sans laisser la porte ouverte à des obligations professionnelles qui pourraient nuire à votre rétablissement.

En somme, la réponse à la question initiale est nuancée. Bien qu’il ne soit pas obligatoire de répondre à son employeur en arrêt de travail, la décision revient à chaque individu, en fonction de sa relation avec son manager et de son état de santé.

L’important est de toujours privilégier son bien-être et sa santé, sans se laisser submerger par les attentes professionnelles.

Dans un monde idéal, les employeurs reconnaîtraient et respecteraient le besoin de repos et de récupération de leurs employés, sans ajouter de pression supplémentaire.

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