François Bayrou menacé par la censure : Le Premier ministre en sursis ?
Le conclave sur les retraites ayant échoué, les élus PS réclament la destitution du Premier ministre. Un scénario qu’appréhendait le principal concerné.
Révision de la réforme des retraites : dialogue impossible
L’âge de départ en retraite continue de diviser. Proposée par l’exécutif, la réforme — largement décriée – avait finalement été adoptée via le 49.3. Une décision d’Elisabeth Borne, Première ministre de l’époque, qui a accentué la fracture entre les partenaires sociaux et le gouvernement. Deux ans plus tard, François Bayrou s’est engagé à ouvrir le dialogue au travers du conclave sur les retraites. Une rencontre rythmée par les discussions entre le Premier ministre et les partenaires sociaux… qui ne s’est pas déroulée comme prévu.
S’il a d’abord assuré être à l’écoute des revendications, François Bayrou s’est montré fermé à toute négociation. Un échec du conclave qui a conduit les élus PS, ce 24 juin, à déposer une motion de censure à l’encontre du ministre. Scénario qui rappelle étrangement celui vécu par Michel Barnier avant lui.
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« Vous avez pris des engagements » qui « n’ont pas été tenus », s’indigne Boris Vallaud, président du groupe PS, dans l’hémicycle de l’Assemblée. Une déception pour les députés qui espéraient la présentation d’un texte invitant au débat concernant l’âge de départ en retraite.
François Bayrou décidé à trouver un accord
Malgré l’échec du conclave, François Bayrou ne perd pas espoir. Bien décidé à garder sa place à Matignon, le Premier ministre a déclaré mardi matin : « Je ne peux pas accepter sans réagir qu’on se satisfasse d’échouer si près du but ». Un état d’esprit qui correspond davantage à la méthode de dialogue social qu’il prônait en début de mandat.
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Soutenu par Emmanuel Macron qui a « encouragé ardemment » les partenaires sociaux « à savoir aller au-delà des désaccords qui persistent et à trouver ensemble une solution qui soit bonne pour le pays », il espère ainsi rattraper le coup. D’autant que le RN l’a épargné de la censure, réservant sa décision pour le vote du budget 2026. « Le rendez-vous de la censure, c’est à l’automne, c’est au moment du budget. François Bayrou, son tour viendra […] Il devrait prendre cette non-censure comme un véritable avertissement », a ainsi averti le député RN Sébastien Chenu.
Les jours sont comptés selon les partenaires sociaux, qui campent obstinément sur leur position. « L’idée est qu’il n’y ait pas de nouvelle séance de négociation, charge au Premier ministre de prendre acte et de décider d’ici la fin de la semaine ce qu’il fait de ce qui est aujourd’hui sur la table », indiquait Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, lundi soir.
Alors que François Bayrou va de nouveau affronter une motion de censure portée par toute la gauche, le député RN de la Somme Jean-Philippe Tanguy estime que «faire tomber Monsieur Bayrou n'abaissera pas l'âge de départ à la retraite», dans #LaGrandeInterview pic.twitter.com/bBRP3z8DqD
— CNEWS (@CNEWS) June 25, 2025
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