« J’ai été massacré en pleine rue » : Un promeneur laissé pour mort dans les rues de Marseille
Désormais tiré d’affaires, Laurent reste fortement marqué par son agression qui le laisse momentanément mutique et extrêmement fatigué.
« Mais pourquoi vous me fixez comme ça ? »
Laurent se remet doucement. Toutefois, si les séquelles physiques se résorbent, le choc est encore bien présent. Invité à témoigner sur le Mornadini Live (CNews), l’homme affiche un visage tuméfié et présente des difficultés à s’exprimer. Si bien que son frère Stéphane a dû prendre le relais et retranscrire l’agression dont la violence dépasse l’entendement. « Il a du mal à parler. Ça commence à aller mieux, mais c’est compliqué. Il est très fatigué, il a du mal à dormir. Il repense tout le temps à ce qui s’est passé », commence le frère de la victime avant de se lancer dans le récit des faits.
« Ça s’est passé samedi matin, à 7 h 15. Il promenait son chien. Lorsqu’il a terminé sa promenade, il s’est dirigé vers sa voiture. Et il a rencontré trois personnes qui sortaient d’un magasin. Ces personnes-là l’ont fixé. Laurent leur a dit ‘mais pourquoi vous me fixez comme ça ?’. Et là, ils ont rétorqué que c’était ‘parce qu’on va te niquer ta mère ».
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Les trois hommes joignent les gestes à la parole et se jettent sur Laurent.
Laurent voulait absolument protéger son chien
Son frère reprend : « Ils l’ont mis au sol très rapidement en lui faisant un croche-pied. Ils se sont acharnés sur lui à coups de pied dans la tête, principalement dans la tête, et ils l’ont laissé pour mort dans la rue. Un employé du magasin est sorti et aurait dit ‘arrêtez, arrêtez, vous allez le tuer ».
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Mu par un fort instinct de survie, Laurent se relève, rejoint sa voiture et regagne son domicile. Un miracle, d’après son frère. « Laurent voulait absolument protéger son chien et le ramener chez lui. Donc il a eu la force de reprendre sa voiture pendant 20 minutes — ç’a été très très long pour lui – et de rentrer jusqu’à chez lui. Arrivé chez lui, il s’est effondré, et on a appelé les pompiers qui sont venus le récupérer pour l’emmener à l’hôpital Nord ». Stéphane précise que les agresseurs étaient âgés de 20 à 25 ans et que Laurent ne les connaissait pas.
Il conclut : « On voulait aller déposer plainte hier au commissariat. Mais il y avait du monde. On a attendu une heure et au bout d’une heure, on nous a dit ‘on ne pourra pas le voir ce soir, il y a trop de monde devant vous, il va falloir revenir’. Donc là, j’ai demandé à ce qu’on puisse avoir un rendez-vous parce qu’il était hors de question qu’on refasse la queue et qu’on attende de nouveau dans son état au commissariat. On a rendez-vous seulement dimanche prochain à 9 h 30 ». Cette agression remet un coup de projecteur sur la ville de Marseille, dont certains quartiers sont jalonnés par une violence sans limites, qui encouragent certains riverains de longue date à quitter les lieux.
J’apporte tout mon soutien à Laurent, tabassé par des racailles en pleine rue à #Marseille alors qu’il promenait son chien.
L'impuissance publique a généré des monstres. Ces terroristes du quotidien peuvent nous massacrer parce que ça leur fait plaisir.@CNEWS pic.twitter.com/8tUzpBmeXZ
— Julien ODOUL (@JulienOdoul) November 26, 2025
