Abbé Pierre : 12 nouvelles plaintes déposées à son encontre, dont 7 impliquant des mineures
Son image lisse et consacrée a volé en éclats lorsqu’une trentaine de femmes a dénoncé les sombres agissements l’abbé Pierre.
L’abbé Pierre : un monstre dissimilé derrière un profond altruisme
Un secret bien gardé par le Vatican. Malgré toutes les précautions prises pour les garder enfouies, les terribles révélations ont finalement éclaté au grand jour. Un véritable choc pour la communauté catholique qui n’avait de cesse de vanter les mérites du défunt abbé Pierre. Décédé en 2007, le prêtre catholique s’est illustré pour son altruisme sans limites et sa bienveillance.
Une personnalité tournée vers les autres qui en cachait une autre, plus sombre. Révélée en 2024, elle ébranle la feue Fondation l’abbé Pierre et les catholiques de France. En effet, des dizaines de témoignages font état de vi*l et de violences se*uelles commises sur des adultes, mais aussi des mineures.
L’Abbé Pierre accusé de violences sexuelles : 17 nouveaux témoignages glaçants https://t.co/gS4wrNPwp2
— Paris Match (@ParisMatch) September 6, 2024
À lire aussi
Des atrocités qui se sont étalées entre les années 1950 et 2000. De quoi laisser sans voix les fervents admirateurs de celui qui était jusqu’alors perçu comme un saint homme. Craignant de subir de plein fouet les conséquences de ces terribles révélations, la fondation est rebaptisée Fondation pour le logement des défavorisés. Un changement datant de janvier 2025.
12 nouveaux témoignages recensés
Entre janvier et juillet 2025, une ligne d’écoute est mise en place par Emmaüs. L’objectif : permettre aux victimes qui le souhaitent de s’exprimer. C’est ainsi que 12 nouveaux témoignages contre l’abbé Pierre sont recueillis, selon un rapport du cabinet spécialisé Egaé.
À lire aussi
Dans les colonnes de La Vie, sa co-fondatrice, Caroline Haas, déclare : « La spécificité de ces nouveaux témoignages tient dans le nombre important de mineurs ». En effet, sur les 12 témoignages, sept proviennent de femmes mineures au moment des faits. Parmi elles, deux sœurs dont le récit glace le sang.
Parmi les victimes mineures présumées, une première rapporte une masturbation de l’abbé Pierre sur son se*e alors qu’elle vient d’avoir 11 ans. L’agression remonte aux années 1970. Une autre confie « avoir subi une fellation forcée à ses 15 ans ». Une troisième affirme avoir été victime « d’au moins trois faits de violences sexuelles » dans les années 1990 ; elle était âgée de 10 ans. Une femme se souvient d’un voyage en train datant de 1953, l’année de ses 17 ans. Elle était alors accompagnée de l’abbé Pierre et évoque un « contact entre ses cuisses, sous sa jupe ». Fortement troublée, elle en fait part aux religieuses qui l’accueillent à la gare. Contre toute attente, celles-ci « lui ont dit qu’elle avait tout imaginé ».
Dans un récent communiqué, Emmaüs annonce la mise en place d’un dispositif de réparation financière à destination des victimes. Opérationnel à compter de septembre 2025, il « sera entièrement financé par les fonds propres du mouvement Emmaüs et ceux de la CEF » sur le principe de « responsabilité partagée ». Trois victimes de l’abbé Pierre sont d’ores et déjà prises en charge. Elles peuvent espérer une réparation allant jusqu’à 60 000 euros.
1 commentaire