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« On ne s’habille pas comme pour un pique-nique » : une collégienne virée de cours à cause de sa tenue indécente

Publié par Lou Tabarin le 05 Juin 2022 à 20:38
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Une jeune fille de 13 ans a été exclue de cours à cause de sa tenue jugée indécente par son collège. Le motif : on voyait un bout de son nombril. Dans une colère noire, sa mère dénonce une réaction exagérée.

Exclue car on voyait un bout de son nombril

21 degrés étaient annoncés dans la journée du mercredi 25 juin. Comme tous les jours depuis deux ans, Lucie (prénom modifié par Le Parisien) se rend au collège. Scolarisée dans l’établissement public Bellevue de Crosne, cette élève de 4ème ne pensait pas qu’elle n’allait pas pouvoir rester en classe.

« Les surveillants sont venus me dire qu’ils allaient appeler mes parents, et qu’ils devaient apporter un vêtement de rechange » , relate l’adolescente au Parisien. Alerté par sa tenue vestimentaire, le principal du collège a refusé d’admettre Lucie en classe. Ce jour-là, elle portait un jean taille haute et un crop top, ces hauts à la mode qui laissent entrevoir le nombril.

Contactée par le collège, sa mère estime que la tenue de Lucie était normale : « on ne voit quasiment rien du ventre, le pantalon taille haute cache le nombril » . De son côté, l’équipe pédagogique affirme que le règlement intérieur interdit les crop tops. La mère de famille a décidé de dénoncer le collège dans un courrier destiné au ministère de l’Éducation nationale.

Crop top au collège : le sujet qui divise

L’année dernière, une autre jeune fille avait subit le même sort. En allant au collège avec un crop top, Mathilde, âgée de 14 ans s’est fait exclure par la principale pour tenue « trop légère » . Soutenue par ses camarades du collège Gustave-Flaubert à Duclair (Seine-Maritime), les adolescentes avaient protesté en portant la même tenue.

À l’approche de l’été, le sujet revient toujours. Comme la maman de Mathilde, beaucoup de parents constatent avec effroi que le personnel enseignant se permet de faire des remarques déplacées sur la tenue des élèves. « On ne voit pas les parties intimes, ce n’est pas indécent, ce n’est pas transparent. On voit un ventre, comme on verrait une épaule. Je n’aime pas cette hypersexualisation des jeunes filles. Cela va dans le discours du ‘tu portais une mini-jupe, il ne faut pas t’étonner si tu te fais agresser » , déplorait-elle.

De son côté, Emmanuel Macron a été catégorique sur le sujet. Pour le président « à l’école, je suis plutôt ‘tenue décente exigée’, aussi bien pour les filles que pour les garçons. Tout ce qui vous renvois à une identité, une volonté de choquer ou d’exister n’a pas sa place à l’école » . Le débat n’a pas fini d’être alimenté.