Delphine Jubillar : son téléphone vient d’être rallumé, cette nouvelle zone d’ombre qui plane
Cédric Jubillar va être jugé dès le 22 septembre prochain dans le cadre de la disparition de sa femme, Delphine Jubillar, survenue en décembre 2021.
Malgré l’absence de preuve, l’artisan-plaquiste sera entendu et depuis quelques jours, un nouvel élément concernant le téléphone portable de l’infirmière vient relancer l’enquête.
Cédric Jubillar bientôt entendu
Depuis la nuit du 15 au 16 décembre 2020, l’affaire Jubillar hante l’actualité française. Delphine, infirmière de 33 ans et maman de deux enfants, a disparu de son domicile de Cagnac-les-Mines dans le Tarn sans laisser de trace.
Malgré des recherches colossales et des expertises à la chaîne, son corps n’a jamais été retrouvé. Son mari, Cédric Jubillar, plaquiste de 38 ans, reste le principal accusé.
Écroué depuis juin 2021, il clame pourtant son innocence. Le procès très attendu s’ouvrira le 22 septembre 2025 devant les assises du Tarn, à Albi.
À lire aussi
L’enjeu est énorme : juger un homme accusé d’un meurtre sans cadavre, sans arme et sans scène de crime clairement établie. La défense, représentée par Me Emmanuelle Franck et Me Alexandre Martin, dénonce depuis le début un « dossier vide » et un « véritable désastre ».
L’accusation, de son côté, s’appuie sur un faisceau d’indices indirects : témoignages changeants, lunettes brisées, incohérences dans l’usage du téléphone portable de Cédric Jubillar. Mais aucune preuve matérielle irréfutable n’est venue trancher.
Comme le rappelait La Dépêche du Midi dans un article publié le 25 août 2025, les expertises biologiques sur la couette, les analyses ADN dans les véhicules, ou encore les traces relevées dans la maison n’ont pas permis d’établir une scène de crime crédible.
Cette absence de certitudes pourrait peser lourd au moment du procès, qui se présente comme l’un des plus suivis de la rentrée judiciaire.
À lire aussi
Un téléphone au coeur de l’enquête
Et comme si le dossier n’était pas déjà assez complexe, un nouvel élément vient encore épaissir le mystère. Selon La Dépêche du Midi le 26 août 2025, le téléphone portable de Delphine, considéré comme éteint depuis la nuit de sa disparition, aurait été rallumé.
Une révélation qui relance les spéculations : manipulation humaine, bug technique ou opération liée aux expertises ?
Dans ce climat tendu, Jennifer, l’ex-compagne de Cédric rencontrée après son incarcération, affirme avoir reçu des confidences troublantes.
Elle raconte que Cédric Jubillar lui aurait livré une explication pour le moins étrange : « Le téléphone se situe en hauteur, vraisemblablement dans les bois, c’est une goutte d’eau qui a pu le rallumer ». Une version jugée « hors-sol » par beaucoup et qui n’a pas convaincu les enquêteurs d’ordonner de nouvelles fouilles.
Cédric Jubillar, lui, dément catégoriquement : « Je n’ai jamais fait d’aveux ». À l’approche du procès, ce rebondissement autour du portable pourrait devenir un argument utilisé par la défense pour montrer l’incertitude qui plane encore sur les preuves.