Il manipule un médecin pour interner son ex et s’emparer de la garde de leur enfant
Le quarantenaire, qui souffre d’un trouble de la personnalité paranoïde, était persuadé de faire l’objet d’un « vaste complot ».
Quand le droit de garde entraîne l’impensable
Les conséquences terribles d’une séparation. Séparé de son ex-compagne depuis début 2023, ce cadre de 42 ans ne compte pas la laisser s’en tirer à si bon compte. À l’issue de leur passage devant le juge, c’est elle qui a obtenu la garde de leur fils. Une décision que ne s’explique pas le père de famille qui, depuis lors, fait des pieds et des mains pour l’invalider.
Non content de faire pression sur son ex-conjointe, le quarantenaire réussit à se procurer un certificat médical exigeant l’internement de celle-ci. Certificat sur lequel est apposée la signature — authentique – d’un médecin.
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D’après les éléments récoltés par La Dépêche, l’homme souffre d’un « trouble de la personnalité paranoïde ». Persuadé d’être victime d’un « vaste complot », il met donc tout en œuvre pour le contrer et récupérer la garde de son garçon qu’il estime trompeusement placé sous la protection de sa mère.
« Je n’ai pas eu le choix »
Face à la Cour, le médecin à l’origine de la prescription se défend : « J’ai fait ce certificat suite à son insistance, s’est défendu à la barre le praticien. Je subissais une pression terrible pour le rédiger. Je n’ai pas eu le choix« . Une défense faiblarde qui ne saura pas convaincre l’auditoire.
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Qualifiant son comportement « d’inacceptable », le procureur a indiqué au médecin que le Conseil allait être saisi. Médecin judiciaire auprès de la Cour, l’homme va également faire l’objet d’un signalement au parquet général.
Pour ce qui est de l’accusé, il écope d’une peine de 18 mois de prison intégralement assortis d’un sursis probatoire avec « suivi renforcé sur les soins ». Déchu de l’autorité parentale, il devra verser 6 000 euros de dommages et intérêts à son ex-femme avec qui il a désormais interdiction d’entrer en contact.