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Ubisoft : trois ex-cadres condamnés pour harcèlement moral et sexuel

Publié par Livia Sindeaux le 04 Juil 2025 à 14:27

Harcèlement chez Ubisoft : trois ex-cadres, dont un haut dirigeant, sanctionnés après des années de comportements abusifs.

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Ubisoft bâtiment

Ce mercredi 2 juillet, le tribunal correctionnel de Bobigny a condamné trois anciens cadres de l’entreprise de jeux vidéos Ubisoft pour harcèlement moral et sexuel envers leurs employés. Les plaintes à l’origine de cette affaire ont débuté en juillet 2020, révélant un long historique de comportements abusifs au sein de l’entreprise.

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Les trois condamnés sont : Guillaume Patrux, Serge Hascoët, ancien numéro deux du groupe, et son protégé de l’époque, Tommy François. La société de jeux vidéo abritait ces trois figures influentes, qui auraient utilisé leur position pour humilier leurs subordonnés pendant des années. Dans sa défense, Tommy François a même évoqué la « culture Ubisoft » pour justifier ses agissements.

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Le système de management du service éditorial d’Ubisoft, installé à Montreuil (Seine-Saint-Denis), a été visé par plusieurs plaintes pour harcèlement. En 2020, les victimes ont d’abord témoigné anonymement sur Twitter (devenu X). Cela a déclenché une vague d’enquêtes, d’abord journalistiques, puis judiciaires. Ces témoignages ont mis au jour de nombreux comportements toxiques.

Femme masque
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Parmi eux, on trouve des situations extrêmes telles qu’ordonner à une employée en jupe de faire le poirier en public, ou encore embrasser par surprise des collègues masculins. Les humiliations verbales, souvent sexistes, et l’attribution de tâches servant des intérêts personnels étaient également monnaie courante.

Selon un témoignage, l’intensité des humiliations imposées avait instauré un climat de peur. « Quand il venait vers mon bureau, j’avais peur », affirme une des employées concernées. Elle raconte que Tommy François l’avait prise « comme sa bête de foire ».

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Après les révélations dans la presse, Serge Hascoët a démissionné. Tommy François et Guillaume Patrux ont été licenciés pour faute grave. Tommy François, ex-vice-président éditorial, a écopé de la peine la plus lourde : trois ans de prison avec sursis et 30 000 € d’amende pour harcèlement moral, harcèlement sexuel et tentative d’agression sexuelle.

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Lors de l’audience de juin, Tommy François a présenté ses excuses aux victimes. L’ex-vice-président éditorial aurait alors évoqué l’ambiance chez Ubisoft : « Je n’ai pas réfléchi, c’était l’ambiance, la culture Ubi : je ne me posais pas la question », a-t-il argué. Il ajoute : « J’étais content de m’amuser avec mes collègues », ayant eu, « à l’époque, l’impression d’être dans le respect des gens ».

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Pourtant, le parquet a vivement contesté cette ligne de défense. Il a souligné la responsabilité de l’accusé dans un « harcèlement particulièrement violent, intense, systémique, inscrit dans le temps, avec une multiplicité de victimes ». Outre cette peine, Serge Hascoët a été condamné à 18 mois de prison avec sursis et 45 000 € d’amende. Guillaume Patrux a écopé de 12 mois de prison avec sursis et 10 000 € d’amende.

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