Une fillette de 9 mois prise de convulsions après avoir ingéré du cannabis
Prise en charge par l’ASE, la fillette a vu ses parents algériens placés sous OQTF. S’il est reparti libre du commissariat de police, son père est sous le coup de deux convocations devant le tribunal.
Panique dans une habitation de Mantes-la-Ville
Un nourrisson sous l’emprise de stupéfiants. Les faits se sont déroulés le 14 juillet dans une maison de Mantes-la-Ville (Yvelines). Un homme et sa compagne – âgés de 20 et 28 ans – sont alertés par les crises de convulsions successives de leur nourrisson de 9 mois. Horrifiés, ils prennent la direction des urgences de pédiatriques de l’hôpital de Mantes-la-Jolie.
Le personnel réalise une batterie d’examens, dont une analyse d’urine qui permet de découvrir des traces de résine de cannabis. Une trouvaille qui l’éclaire sur la marche à suivre, mais entraîne l’intervention de l’Aide sociale à l’enfance (ASE) et des forces de l’ordre.
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Selon les médecins, les convulsions sont dues à l’ingestion ou l’inhalation passive de cannabis au moment de l’allaitement. Une seconde hypothèse qui sera réfutée après l’analyse des urines de la mère, testée négative aux stupéfiants. Si elle est arrivée dans un état préoccupant, la fillette sera stabilisée. Face à la situation préoccupante, l’ASE juge ses parents inaptes à s’en occuper correctement.
Les parents du bébé au cœur des soupçons
Connu des services de police pour consommation de drogues, le père de famille fait l’objet de plusieurs signalements pour violences conjugales. Ils ont été émis par sa compagne. Au cours de leurs auditions dans les locaux des Mureaux, la mère indique qu’elle ne consomme pas de stupéfiants. Une information confirmée par son conjoint qui a reconnu fumer sa résine de cannabis en cachette.
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Face aux policiers, il soutient qu’une boulette de résine est tombée de sa poche. Sa fille l’aura certainement trouvée, puis léchée ou ingérée.
Les parents du nourrisson sont relâchés à l’issue de 24 heures de garde à vue. La mère ne sera pas poursuivie. Son conjoint sera convoqué deux fois devant la justice, indique Le Parisien. La première dans le cadre d’une audience durant laquelle il devra reconnaître sa responsabilité dans l’affaire devant un tribunal correctionnel. La seconde pour « usage de stupéfiants » et « mise en danger de la vie d’autrui et soustraction des parents à leurs obligations légales compromettant la santé et la sécurité ».
Ressortissants algériens vivant clandestinement sur le territoire, les parents ont été placés sous OQTF.