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Vacances d’été : écouter votre musique pourrait vous coûter une amende

Publié par Killian Ravon le 18 Juin 2025 à 10:33

Lorsque l’été pointe le bout de son nez, nombreux sont ceux qui programment leur bande-son idéale pour la route. Se laisser emporter par les premières notes de Lilicub, chanter à tue-tête en admirant les paysages qui défilent… Tout semble réuni pour créer l’ambiance parfaite.

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Pourtant, derrière ces instants de plaisir peut se cacher un risque que l’on sous-estime souvent. Entre les virages sinueux des montagnes et les lignes droites en bord de mer. L’attention du conducteur ne doit pas faiblir, même lorsque le rythme de la playlist invite à la rêverie.

Tableau de bord sombre avec boutons d’autoradio lumineux
Console d’autoradio rétro-éclairée de nuit – Crédit : Mpho Mojapelo / Unsplash
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Une ambiance musicale omniprésente lors des trajets estivaux

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Selon un sondage réalisé par DEKRA Automotive en France via LinkedIn. 59 % des automobilistes interrogés reconnaissent que la musique influence directement leur comportement au volant et 53 % avouent constater une baisse de leur vigilance lorsqu’ils écoutent leur playlist favorite.

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Ces chiffres illustrent à quel point la bande-son de nos vacances peut devenir un facteur non négligeable sur la route, même si l’on n’en prend pas toujours conscience. Bien qu’aucun seuil sonore précis ne soit imposé par le Code de la route, la sensation d’être en harmonie avec sa musique peut créer un faux sentiment de sécurité.

Homme au volant écoutant de la musique avec un casque
Conducteur concentré, casque audio sur les oreilles. Jaromír Kavan / Unsplash

Quand le son devient source de danger

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La familiarité peut devenir traître lorsque les basses résonnent plus fort que les bruits de la circulation. Un volume trop élevé peut masquer les klaxons, étouffer les sirènes des véhicules d’urgence et gêner la perception des craquements de pneus. L’attention du conducteur se focalise alors sur le spectacle sonore plutôt que sur l’état de la route, au risque de ralentir sa réactivité face à un obstacle imprévu. À ce titre, le plaisir d’un solo de guitare ne doit jamais prendre le pas sur la sécurité.

Casque audio noir posé sur une surface claire
Casque audio noir prêt pour la playlist de route – Crédit : Alexandra Koch / Pixabay

Des rythmes rapides aux conséquences insoupçonnées

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D’après l’étude DEKRA Automotive, la musique pop/rock arrive en tête des écoutes au volant, plébiscitée par 73 % des répondants, loin devant l’électro (12 %), la musique classique (7 %) ou le disco (7 %). Selon Karine Bonnet, directrice générale de DEKRA Automotive SAS, « les possibilités de se laisser entraîner par des rythmes rapides sont bien réelles », rappelant que ces pulsations peuvent pousser le conducteur à appuyer davantage sur l’accélérateur, au détriment d’une conduite maîtrisée.

Figurine de policier écrivant un PV à côté d’un petit camion rouge
Figurine de policier rédigeant une contravention à côté d’un pick-up miniature – Crédit : Erika Wittlieb / Pixabay
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Si le Code de la route ne fixe pas de seuil sonore maximal pour l’autoradio, il impose en revanche une obligation générale de vigilance permanente. L’article R412-6 stipule en effet que chaque conducteur doit adopter un comportement prudent et respectueux envers les autres usagers, avec une attention particulière pour les plus vulnérables. En d’autres termes, l’usage de la musique ne doit jamais compromettre la capacité à anticiper les réactions des cyclistes, des piétons ou des deux-roues.

Le respect de tous sur la route

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Rouler cheveux au vent avec l’autoradio poussé à fond peut également incommoder les occupants des autres véhicules, surtout lorsque les vitres sont baissées pour combattre la chaleur estivale. Les cyclistes, cyclomotoristes et piétons sont particulièrement exposés à ces nuisances sonores, qui peuvent créer de la confusion ou masquer des signes de danger. Au-delà de l’aspect sécuritaire, il s’agit donc aussi de faire preuve de considération envers tous ceux qui partagent la route.

Des profils de conducteurs plus exposés

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Le profil du conducteur susceptible d’être distrait par sa playlist se dessine de façon assez précise. Les amateurs de musiques au tempo soutenu sont plus enclins à adopter une conduite plus nerveuse, avec une accélération souvent marquée. Par ailleurs, 14 % des personnes interrogées admettent que leur sécurité est affectée par leur écoute musicale, reconnaissant qu’une chanson associée à un souvenir personnel peut détourner leur attention des événements de la route.

Une influence sur l’humeur… et la concentration

La musique reste un formidable levier pour améliorer l’humeur et atténuer le stress des trajets longs. Toutefois, à un volume trop élevé ou lors d’un morceau particulièrement entraînant, elle peut réduire la capacité à percevoir les signaux sonores essentiels. Karine Bonnet souligne que l’émotion suscitée par certaines chansons peut détourner l’attention, en particulier si elles réveillent des souvenirs forts. Mieux vaut donc privilégier des plages sonores apaisantes pour ne pas compromettre la concentration.

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L’impact à long terme sur le comportement

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Au fil des mois et des kilomètres, la musique peut façonner nos réflexes derrière le volant. Un conducteur habitué à des ambiances sonores fortes peut devenir moins sensible aux variations de bruit essentielles, réduisant sa capacité à détecter rapidement un changement de rythme du trafic. Cette forme d’accoutumance peut contribuer à banaliser les situations à risque, rendant plus difficile le passage d’une playlist endiablée à un silence propice à la concentration lorsque cela s’avère nécessaire.

Gros plan sur un écran d’autoradio affichant une chanson dans un habitacle de voiture
Écran tactile d’une voiture diffusant “Highest in the Room” – Crédit : Erik Mclean / Unsplash
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Conseils pour profiter en toute sécurité

Pour continuer à savourer ses morceaux préférés sans prendre de risques, quelques gestes simples suffisent : baisser légèrement le volume pour que l’environnement sonore reste audible, choisir des titres au rythme modéré, privilégier la mise en place de la playlist avant de démarrer, et utiliser les commandes au volant ou les assistants vocaux pour éviter de décrocher les yeux de la route. Il est aussi recommandé de faire des pauses régulières pour ajuster la bande-son et profiter pleinement de chaque étape du voyage.

Musique et routes estivales : un duo à surveiller

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Les routes d’été multiplient les défis : enchaînement de tronçons autoroutiers, voies secondaires bordées de paysages pittoresques, trafic dense aux abords des stations balnéaires. À mesure que les températures grimpent, la tentation d’élever le volume pour se sentir dans l’ambiance des vacances est grande, mais elle ne doit pas brouiller la perception des dangers. Avant de se lancer dans un périple, chaque conducteur gagnerait à tester le réglage optimal de son autoradio pour allier plaisir et sécurité.

Vers un coût inattendu pour l’inattention

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Au-delà des conséquences sur la vigilance et la sécurité, écouter la musique trop fort au volant peut entraîner une sanction financière. Si l’on imagine que quelques décibels supplémentaires ne changeront rien à un trajet paisible, la réalité est toute autre : ce comportement est susceptible de coûter plus qu’un simple sursaut au passage d’une sirène. Lors d’un contrôle routier, policiers et gendarmes peuvent estimer si le volume est compatible avec une conduite sûre. En cas de non-respect, vous encourrez une amende forfaitaire de 35 €.