Retraite : attention, les paiements seront décalés au mois d’août 2025
Voilà une nouvelle qui risque de perturber les retraités : les paiements des pensions de retraite vont être décalés pour le mois d’août 2025. Pour beaucoup de personnes de plus de 65 ans, ce genre de décalage peut être très embêtant pour organiser le paiement de leurs factures. Voici les nouvelles dates à connaître.
Les retraités, très inquiets après les annonces de François Bayrou
Depuis les annonces récentes de François Bayrou pour son budget 2026, de nombreuses personnes réagissent et critiquent ces mesures. Parmi elles, les retraités qui sont très inquiets à cause de l’une de ces propositions de loi des finances 2026.
L’annonce qui inquiète le plus des retraités, c’est le gel des dépenses. Pour éviter que la dette nationale n’augmente encore, le premier ministre doit tenter de faire des économies pour les années à venir, dont 2026. Ce 15 juillet, il a donc proposé plusieurs mesures à inscrire dans son budget 2026.
Le texte doit être rédigé cet été et il doit être voté entre octobre et décembre prochain. Pour le moment, ce projet de loi des finances 2026 prévoit donc un gel des dépenses pour l’année à venir. Pour certains, cette mesure s’apparente à une « année blanche« , mais c’est quoi ?
Globalement, cela veut dire que les dépenses de l’État resteront les mêmes en 2026 qu’en 2025. Autrement dit, les dépenses du gouvernement n’évolueront pas en fonction du coût de la vie et de l’inflation.
Par exemple, cela veut dire que les aides sociales ne seront pas revalorisées en fonction de l’inflation et cela veut aussi dire que le barème de l’impôt sur le revenu ne changera pas non plus. Certains pourraient donc être amenés à payer plus d’impôts, voire devenir imposables alors qu’ils ne l’étaient pas en 2025.
Pas de revalorisation des retraites en 2026 ?
Pour les retraités, l’inquiétude est double : non seulement certains pourraient donc payer plus d’impôts (ou devenir imposables), mais aussi leurs pensions de retraites ne seront pas revalorisées en 2026. Tous les ans, les retraites sont revalorisées pour suivre les prix de l’inflation.
Cette année 2025, il y a eu une revalorisation en février et une autre en juillet. Mais, pour 2026, les pensions ne seront donc pas revalorisées en fonction de l’inflation des prix. Du moins, si cette mesure du gel des dépenses passe lors du vote à l’Assemblée nationale.
Une hausse de la CSG à venir ?
Pour certains opposants politiques, cette mesure s’apparenterait presque à un « impôt déguisé » qui impacterait négativement les retraités. Et, parallèlement, il y a aussi des rumeurs qui disent que la CSG pourrait augmenter pour certains retraités dans les années à venir.
« Quand vous percevez la retraite, vous avez plusieurs prélèvements sociaux chaque mois. Parmi eux, la CSG dont le taux de prélèvement se situe entre 3,8 % et 8,3 %, selon les revenus », avions-nous analysé dans notre article dédié.
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« Les travailleurs aussi paient cette CSG, à hauteur d’environ 9,2 %. Un écart entre salarié et retraité qui pourrait donc être réduit cette année. L’idée serait donc d’aligner la CSG des retraités sur celle des employés », lit-on aussi.
L’idée était d’aligner la CSG pour les retraités qui gagnent le plus. Là aussi, cela avait été qualifié « d’impôt déguisé » par certains opposants.
Exonérations et aides financières pour les retraités
Après, il faut quand même faire la part des choses : les retraités ont également parfois le droit à des exonérations et des réductions d’impôts en raison de leur manque d’autonomie et de leur âge. Par exemple, de nombreux séniors ont le droit à une exonération totale ou partielle de la taxe foncière.
D’un autre côté, de nombreux retraités ont aussi droit à des aides sociales pour alléger leurs charges. Par exemple, il y a l’Allocation personnalisée d’autonomie (Apa), l’Allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa), ou encore l’Allocation supplémentaire d’invalidité (Asi).
Et il y a aussi l’Allocation simple, mais aussi des aides possibles pour avoir droit à une aide ménagère ou une aide au portage des repas, en cas de perte d’autonomie.
Les séniors sont de plus en plus précaires ?
Actuellement, il faut bien comprendre que beaucoup de retraités sont dans une situation de précarité extrême. Sur 9 millions de personnes sous le seuil de pauvreté, 2 millions de personnes sont des retraités.
En moyenne, un retraité vit avec environ 1500 euros, mais on estime qu’il faudrait environ 200 à 300 euros supplémentaires pour vivre mieux.
Certains sont même obligés de couper le chauffage en hiver, certains ne peuvent pas payer leur loyer, d’autres ne peuvent pas se permettre d’aller en maison de retraite, et il y a aussi certains retraités sans domicile fixe (SDF) ainsi que des retraités qui se privent de manger certains jours.
De nombreux séniors sont même obligés de repartir travailler ou de prendre un petit job pour finir le mois. L’argent est donc quelque chose de très difficile pour beaucoup de personnes âgées de plus de 65 ans.
En 2023, plus de 500 000 retraités cumulaient emploi et retraite. Ce chiffre a doublé en 10 ans. Ce sont souvent des petits boulots, précaires, mal payés, dans les secteurs du ménage, gardiennage, de l’aide à domicile.
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Mauvaises rémunérations, isolement social, renoncement aux soins…
Pour les femmes retraitées, c’est encore plus rude : leur pension moyenne est inférieure de 40 % à celle des hommes. Pourquoi ? Carrières hachées, temps partiel, congés parentaux, métiers sous-payés. Les pensions de retraites finissent par ne plus suffire à couvrir les besoins.
Et avec la hausse du coût de la vie, ces montants suffisent à peine à survivre, encore moins à vivre dignement. Selon la Fondation Abbé Pierre, un quart des retraités locataires consacre plus de 40 % de leur revenu au logement. C’est l’un des postes qui a le plus augmenté avec l’inflation.
Finalement, 17 % des retraités déclarent ne pas pouvoir chauffer correctement leur logement, les renoncements aux soins augmentent chez les retraités pauvres, notamment pour les lunettes, soins dentaires et l’audition et 1 million de retraités sont en situation d’isolement sévère.
Des pensions versées à des dates changeantes
Et, en plus de tout cela, les retraités sont dépendants des caisses de retraites pour leur rémunération mensuelle. Des caisses de retraites qui ont leurs propres calendriers de paiements. Sauf que, parfois, les versements des pensions ne tombent pas forcément aux mêmes dates.
En avril 2025, les pensions de retraite ont été versées en retard pour beaucoup de bénéficiaires. Puis, en juillet 2025, les dates avaient aussi changé. En cas de retard de paiement, cela peut incommoder certains retraités, forcément.
Un retard de paiement, même de quelques jours, peut avoir un effet négatif, surtout pour les plus précaires. Beaucoup de prélèvements automatiques, comme le téléphone, les assurances, le loyer, tombent même avant ce versement mensuel de la pension de retraites.
Retraite : des paiements décalés pour le mois d’août 2025
D’ailleurs, comme nous pouvons le voir sur ce calendrier 2025 publié par le Service Public, les dates de versement sont non seulement très différentes d’un organisme à l’autre, mais aussi d’un mois à l’autre au sein d’un même organisme.
Souvent, quand il y a un décalage de paiement, cela veut dire que le jour du paiement tombait sur le week-end ou encore sur un jour férié. Et, malheureusement, pour le mois d’août 2025, rebelote : la date de versement va encore être décalée.
Ce décalage de date devrait concerner 17 millions de retraités pour le versement d’août 2025, au sein de plusieurs organismes comme la CNAV, l’Agirc-Arrco (complémentaires), la MSA, ou les caisses dédiées à la fonction publique.
Voici les dates de versements pour août 2025
Pour le régime général de la CNAV, les pensions devaient tomber le 9 août 2025, initialement. En effet, chaque mois, la pension est censée arriver le 9 du mois. Mais, pour août 2025, le versement sera finalement fait le 8 août 2025, donc un jour plus tôt. Une bonne nouvelle pour ces retraités.
Le 9 août tombe un samedi, donc la CNAV va avancer le virement au 8 août. Cependant, comme le versement tombe un vendredi, il se peut que votre pension ne tombe que le 9 août, voire le lundi 11 août 2025 ou le mardi 12 août, en fonction des délais bancaires.
Pour la complémentaire Agirc-Arrco, le paiement devrait arriver le 1ᵉʳ août prochain. Ce versement concerne principalement des retraités du secteur privé. Cette fois, le versement se fera donc sur la date habituelle. Pour la Caisse régionale d’Alsace-Moselle (Carsat), le versement sera aussi fait à la même date.
Concernant les retraites de l’État, le versement arrivera le 28 août et le 27 août pour le CNRACL. Les fonctionnaires devraient donc recevoir leurs paiements conformément au calendrier, même si les affiliés CNRACL auront droit à leur pension plus tôt.
Enfin, pour les affiliés de la MSA, le paiement arrivera plus tôt qu’en juillet, soit le 8 août 2025, contre le 9 juillet 2025. Encore une fois, il faudra faire attention aux délais bancaires car le 8 août tombe un vendredi. Il se peut donc que votre pension n’arrive que le 9, voire le 11 ou le 12.
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