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Élisabeth Borne homosexuelle ? Elle sort du silence

Publié par Gabrielle Nourry le 20 Oct 2024 à 10:42
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Près d’un an après avoir quitté Matignon, Élisabeth Borne revient sur son expérience à la tête du gouvernement dans un livre à paraître le 23 octobre prochain. L’occasion pour l’ancienne Première ministre de se confier sur les rumeurs d’homosexualité qui l’ont visée lorsqu’elle était au pouvoir.

L’orientation sexuelle d’Élisabeth Borne en proie à des rumeurs

Le 16 mai 2022, Élisabeth Borne est nommée au poste de Premier ministre. Elle devenait ainsi la deuxième femme à entrer à Matignon dans l’histoire de la Vᵉ République, près de 30 ans après Édith Cresson. Un poste qu’elle occupera pendant vingt mois avant qu’elle ne présente sa démission le 8 janvier 2024, à la demande d’Emmanuel Macron.

Si son passage à Matignon n’a sûrement pas été aussi long qu’elle l’espérait, cela a suffi à la placer sous la lumière des projecteurs. Fortement médiatisée en raison de la fonction qu’elle occupait, Elisabeth Borne a été en proie à de nombreuses critiques, mais aussi à certaines rumeurs, notamment autour de son orientation sexuelle.

Depuis plusieurs années déjà, l’orientation sexuelle de la femme politique suscitait la curiosité. Face aux rumeurs d’homosexualité, Élisabeth Borne décide de démentir auprès du magazine Têtu en août 2022. « Si c’est le cas, je ne vois pas pourquoi je ne l’aurais pas dit », justifie-t-elle.

Plus tard, elle accorde un entretien au magazine Elle dans lequel elle assure partager sa vie avec un homme. « Je n’habite pas avec mon compagnon, qui vit en partie en Bretagne, et je n’ai pas du tout envie de l’exposer », expliquait-elle. Des déclarations qui ne suffisent pas à faire taire les rumeurs.

Les déclarations de sa prétendue compagne

Le 4 mai 2023, Bérangère Bonte publie la biographie d’Élisabeth Borne, intitulée La Secrète. Pour écrire ce livre, l’auteure s’est entretenu avec la femme politique, mais aussi avec plusieurs de ses proches, dont Clothilde Valter. Cette dernière, amie de l’ancienne Première ministre depuis plus de 20 ans, est régulièrement soupçonnée d’être sa compagne.

Interrogée à ce sujet, l’ancienne secrétaire d’État de François Hollande déclarait : « Bien sûr que je le sais. Et moi, ça me fait rigoler, d’autant que c’est faux« . Agacée par les rumeurs, Clothilde Valter faisait une mise au point : « Mais qu’on lui foute la paix ! Au prétexte qu’on partait ensemble en vacances à deux et qu’elle n’avait pas de compagnon identifié, on était forcément lesbiennes ».

En revanche, l’amie d’Élisabeth Borne n’a pas vraiment compris pourquoi l’ancienne Première ministre avait fait son démenti dans le média Têtu. Pour rappel, il s’agit du principal magazine gay dans lequel certaines personnalités politiques ont fait leur coming-out. « Le fait de répondre dans Têtu, moi non plus je n’ai pas compris. Peut-être qu’elle s’est dit que ça allait stopper tout ça », avoue-t-elle.

De fausses allégations qui agacent Élisabeth Borne

Face aux rumeurs sur sa vie privée, Élisabeth Borne a rapidement réagi en attaquant sa biographe en justice. L’ex-cheffe du gouvernement a demandé le retrait de sept passages du livre, notamment celui traitant de son orientation sexuelle. Un procès qui a finalement été remporté par la femme politique.

elisabeth borne 3

Pour le jury, le passage traitant de son orientation sexuelle est vu comme « un caractère gravement attentatoire au respect au droit à la vie privée » d’Élisabeth Borne. Pour le tribunal, ce chapitre a simplement comme but « d’attiser la curiosité du public sur sa prétendue orientation sexuelle ».

La maison d’édition a été condamnée à verser un euro symbolique de dommages et intérêts à l’ancienne locataire de Matignon et 2 000 euros de frais de justice. Mais toutes les demandes d’Élisabeth Borne n’ont pas été acceptées. Un passage traitant de son éventuelle anorexie n’a pas été supprimé. Sa suppression « constituerait une restriction disproportionnée à la liberté d’expression ».

elisabeth borne

Près d’un an après avoir quitté son poste de Premier ministre, Élisabeth Borne a visiblement encore des confidences à faire. Le 23 octobre prochain va paraître son livre Vingt Mois à Matignon, dans lequel elle revient sur son expérience à Matignon. L’occasion pour elle de revenir sur son homosexualité supposée.

L’ancienne Première ministre désigne les responsables de ces rumeurs

Dans un extrait de son livre dévoilé par Le Point ce mercredi 16 octobre, l’ex-Première ministre dément fermement les rumeurs d’homosexualité. « Les rumeurs sur ma prétendue homosexualité ne sont pas parties de nulle part. J’ai toutes les raisons de croire que mon propre camp politique les a lancées« , lance-t-elle.

Elle donne plus de détails sur les responsables de ces rumeurs : « Des conseillers – dont certains se donnent de l’importance en laissant supposer qu’ils en savent plus que les autres, ou qui sont parfois téléguidés – et des personnalités de la majorité qui ne me connaissent pas bien ont dû se dire que ça rendrait mon « personnage » plus intéressant ».

Élisabeth Borne revient sur les photos volées pendant ses vacances. « Comme toujours en vacances, je suis allée courir chaque matin. Cette fois, je suis photographiée à mon insu par des paparazzis. Je ne me suis rendu compte de rien », écrit-elle. L’élue de 63 ans confie avoir été « choquée et blessée » par la publication des clichés.

Elisabeth Borne

L’ancienne Première ministre dénonce ainsi la chasse aux informations des médias pour en savoir plus sur son compagnon. « À l’homme qui se trouve près de moi sur les photos dans Paris Match est attribuée une légende qui se veut aussi mystérieuse qu’appétissante. « Mais qui est ce Patrice Obert, cet inconnu qui la suit partout ? » Tout simplement mon compagnon, que cette exhibition publique non consentie n’amuse pas du tout », regrette-t-elle.

Pour rappel, d’après la biographe d’Élisabeth Borne, son compagnon est pacsé à une autre femme depuis 2021. La principale intéressée préfère ironiser : « Bon sang, mais c’est bien sûr ! : j’utilise Patrice comme couverture pour cacher mon homosexualité, et mon footing à la plage des Caroubiers est un leurre pour que les paparazzis se repaissent ».

L’ex-locataire de Matignon met donc les choses au clair avec ce livre. Certains passages risquent de faire beaucoup réagir.