Emmanuel Macron au cœur d’un scandale après des propos sur la communauté juive
Dans un article récent, un média a assuré qu’Emmanuel Macron avait appelé « la communauté juive à respecter ses propres valeurs, dont l’universalisme » (écrit les journalistes), lors du dernier Conseil des ministres. L’Élysée réagit sur X (anciennement Twitter) sans mâcher ses mots.
Le conflit israélo-palestinien au coeur de l’actualité
En ce moment, Emmanuel Macron est très lié à l’actualité politique concernant le conflit israélo-palestinien. Et pour cause, récemment, le président a fait une déclaration très polémique, indiquant qu’il s’apprêtait à reconnaitre l’État palestinien. Sauf que, comme vous le savez, c’est un sujet épineux.
Le conflit israélo-palestinien trouve ses origines dans la rivalité nationale entre Juifs et Arabes pour la même terre. Après la fin du mandat britannique et la création de l’État d’Israël en 1948, les guerres de 1948, 1967 et 1973 ont redessiné les frontières.
Depuis, Israël occupe la Cisjordanie et contrôle l’accès à Gaza. Les Palestiniens revendiquent un État indépendant composé de la Cisjordanie, de Jérusalem-Est et de Gaza.
De son côté, Israël refuse le retour des réfugiés palestiniens, maintient des colonies en Cisjordanie et impose un blocus à Gaza depuis 2007, date de la prise de pouvoir du Hamas. Parallèlement, un conflit religieux est également au centre, entre les musulmans de Palestine et les juifs d’Israël.
Puis, le Hamas, considéré comme organisation terroriste par l’UE, les États-Unis et Israël, lance une attaque coordonnée contre Israël en octobre 2023 : le bilan est terrible, avec plus de 1200 morts, des centaines d’otages. Emmanuel Macron avait d’ailleurs rendu hommage à ces victimes, sous les huées.
Israël répond par une offensive militaire d’ampleur contre Gaza, combinant bombardements, blocus total et opérations terrestres. Puis, en août 2025, le ministère de la Santé de Gaza évoque plus de 61 000 morts palestiniens.
Un conflit qui ne désenfle pas
Les infrastructures médicales sont en ruine, l’ONU alerte sur un risque de famine généralisée. Israël prévoit un contrôle permanent de Gaza City et le regroupement forcé de la population dans environ 15 % du territoire, suscitant des accusations d’occupation déguisée et de nettoyage ethnique.
Le Hamas contrôle Gaza depuis 2007. Il bénéficie d’un soutien militaire et financier de l’Iran. Son idéologie islamiste et ses attaques contre Israël lui valent un isolement diplomatique. L’Autorité palestinienne, basée en Cisjordanie, prône la diplomatie mais reste incapable de représenter l’ensemble des Palestiniens.
En juin 2025, Israël frappe des sites nucléaires et militaires iraniens (l’opération Rising Lion). L’Iran riposte avec missiles et drones sur Tel-Aviv, Haïfa et d’autres villes. Ce face-à-face direct fait craindre un conflit régional impliquant le Hezbollah au Liban et les milices pro-iraniennes en Syrie et en Irak.
Ce conflit dure depuis des décennies et de nombreux pays du monde se sentent concernés par cette situation. De son côté, l’ONU alerte sur les risques humanitaires et l’Union européenne reste marquée par des divisions internes. Certains États suspendent notamment leurs ventes d’armes à Israël.
La France défend la solution à deux États
La guerre à Gaza s’ajoute à une liste de conflits majeurs : guerre en Ukraine, tensions entre la France et l’Algérie, etc. Pour beaucoup de pays, la prudence est de mise dans ce conflit et donc l’idée serait davantage de restaurer la paix plutôt que d’attaquer à un pays et s’allier à l’autre.
Pour résoudre le conflit, la solution à deux États reste officiellement soutenue par la communauté internationale, mais son application paraît lointaine. Globalement, l’idée serait donc de reconnaitre deux États distincts : Israël et Palestine. Et c’est ce que s’apprête à faire la France.
La France défend effectivement et officiellement la solution à deux États : un État d’Israël sûr et reconnu, un État palestinien viable et souverain, coexistant en paix.
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Emmanuel Macron a condamné les attaques du Hamas le 7 octobre 2023, affirmé le droit d’Israël à se défendre, mais aussi dénoncé la disproportion des frappes israéliennes sur Gaza. Et, Paris a aussi soutenu l’aide humanitaire et appelle à un cessez-le-feu immédiat.
De même, alors qu’Israël et que la Palestine revendiquent tous les deux Jérusalem, la France propose un compromis : « La France considère que Jérusalem doit devenir la capitale des deux États, Israël et le futur État de Palestine », peut-on notamment lire ici.
Emmanuel Macron annonce qu’il reconnaitra l’État de Palestine
Dans le même temps, Emmanuel Macron a récemment annoncé qu’il comptait reconnaître officiellement l’État de Palestine. C’était dans un tweet posté sur X (anciennement Twitter) en juillet 2025.
« Fidèle à son engagement historique pour une paix juste et durable au Proche-Orient, j’ai décidé que la France reconnaîtra l’État de Palestine. J’en ferai l’annonce solennelle à l’Assemblée générale des Nations unies, au mois de septembre prochain », écrit le président.
« L’urgence est aujourd’hui que cesse la guerre à Gaza et que la population civile soit secourue. La paix est possible. Il faut immédiatement un cessez-le-feu, la libération de tous les otages et une aide humanitaire massive à la population de Gaza », a-t-il ajouté.
Et, « il faut aussi garantir la démilitarisation du Hamas, sécuriser et reconstruire Gaza. Il faut enfin bâtir l’État de Palestine, assurer sa viabilité et permettre qu’en acceptant sa démilitarisation et en reconnaissant pleinement Israël, il participe à la sécurité de tous au Proche-Orient », lit-on.
« Il n’y a pas d’alternative. Les Français veulent la paix au Proche-Orient. Il nous appartient, à nous Français, avec les Israéliens, les Palestiniens, nos partenaires européens et internationaux, de démontrer que c’est possible », peut-on alors lire.
Une décision polémique et largement reprise
Ainsi, la France a annoncé qu’elle reconnaîtra officiellement l’État de Palestine en septembre 2025, lors de l’Assemblée générale de l’ONU. Elle deviendra ainsi le premier grand pays occidental membre du G7 à franchir ce pas. Le Royaume-Uni et le Canada devraient suivre également.
La reconnaissance de l’État Palestinien par la France a suscité de nombreuses critiques. D’un côté, même si le président souhaiterait démilitariser le Hamas, certains pro-israéliens critiquent cette décision, l’accusant de légitimer le Hamas.
Et, d’un autre côté, certains pro-israéliens sont également contre le partage des terres avec la Palestine. En parallèle, certains représentants américains s’inquiètent de l’impact sur des négociations avec le Hamas.
147 États sur 193 membres de l’ONU reconnaissent l’État de Palestine, la France s’apprête donc à faire de même, sous conditions. Par exemple : l’exclusion du Hamas de la gouvernance ou la démilitarisation progressive de Gaza.
Cet article de L’Opinion fait réagir
Maintenant, vous comprenez pourquoi le sujet est plus que d’actualité. Dans quelques semaines, Emmanuel Macron devrait reconnaître officiellement la Palestine et, dans ce cadre, de nombreux médias surfent sur cette actualité.
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C’est notamment le cas du média L’Opinion qui a publié un article ce 6 août 2025 et qui a vraiment fait réagir à sa sortie. Pour cause, dans cet article, il est à la fois question d’Emmanuel Macron et de la communauté juive, de quoi générer du clic et des réactions.
« Emmanuel Macron reproche à une partie de la communauté juive d’oublier son universalisme« , titre l’article. Dans ce papier, réservé aux abonnés du média, il serait question du dernier Conseil des ministres et de propos tenus par le président lors de ce Conseil des ministres tenu ce 30 juillet 2025.
Le chapô (petites lignes sous le titre) dit ceci : « Face à Manuel Valls, inquiet de l’annonce de la reconnaissance de l’État palestinien, le Président appelle la communauté juive à respecter ses propres valeurs, dont l’universalisme. Récit d’un long Conseil des ministres ».
Ouest-France a cité L’Opinion dans un article récent, après lecture de cet article. D’après nos confrères, voici ce qu’écrirait L’Opinion : « Deux conceptions vont s’opposer autour de la table, celle du président de la République et celle du ministre des Outre-mer, Manuel Valls« .
« Selon l’article, Manuel Valls a critiqué des garanties insuffisantes apportées à Israël », écrit Ouest-France. « L’histoire de la communauté juive, c’est l’universalisme« , aurait alors répondu Emmanuel Macron.
Des propos qui ne passent pas
Des propos qui ne passent pas pour Yonathan Arfi, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), comme il l’explique dans un tweet : « Si les propos du Président de la République en Conseil des ministres, rapportés dans L’Opinion, sont avérés, ils constituent un précédent inacceptable« .
« Imagine-t-on un Président de la République remettre en question en Conseil des ministres l’universalisme des catholiques français ? Des Français LGBT ? De toute autre catégorie de citoyens ? », a aussi écrit Yonathan Arfi.
« Insinuer que la communauté juive ne serait pas fidèle à son universalisme, c’est laisser penser que les Français juifs ne s’inscriraient pas dans l’intérêt général », lit-on.
« Tenir ces propos dans le cadre d’un débat autour de la reconnaissance à venir d’un Etat palestinien par la France, c’est cultiver l’idée que la désapprobation des institutions juives sur ce sujet ne serait pas motivée par l’intérêt de la France et des Français », ajoute-t-il.
« Si ces propos sont avérés, ce que je ne veux croire, ils résonnent pour les Français juifs comme une profonde injustice« , a aussi écrit le président du Crif.
L’Élysée réagit à l’article sur X (anciennement Twitter)
Notez que, de son côté, l’Élysée a également réagi à la publication de cet article par L’Opinion. Le tweet réactionnel de l’Élysée montrait l’article en question surmonté d’un grand « FAUX ». Ce serait donc une fake news selon le palais.
« Le Président de la République n’a en aucun cas ‘reproché à la communauté juive d’oublier son universalisme’. En Conseil des ministres, il a une nouvelle fois rappelé combien l’universalisme est le meilleur bouclier contre l’assignation et l’essentialisation », écrit le Palais.
« C’est au nom de cet universalisme que le President est engagé sans relâche dans la lutte contre l’antisémitisme« . Et, « c’est aussi au nom de l’universalisme qu’il refuse les discours assimilant tous les Palestiniens aux terroristes du Hamas », lit-on dans le message.
« Sur des sujets aussi complexes, c’est la responsabilité de tous les responsables publics de ne pas travestir pour diviser« , a aussi écrit le Palais. Notez que ce n’est pas la première fois qu’Emmanuel Macron est victime d’une fake news.
Le couple Macron victime de campagnes de desinformation
Par exemple, récemment, sa femme a été victime de campagnes de désinformation, directement créées pour nuire au président. Il y a notamment la rumeur infondée qui dit qu’elle est un homme. Mais, il y a aussi eu des vidéos deepfake faites avec des intelligences artificielles (IA).
Il y avait par exemple une vidéo d’un ancien élève de Brigitte Macron (dont l’identité a été usurpée et dont le visage a été utilisé pour faire une fausse vidéo IA). L’ancien élève accusait la première dame d’agression, mais c’était aussi une fake news.
De même, une fausse vidéo d’information et un faux article créé par IA ont aussi été créés pour nuire à Brigitte Macron. Cette vidéo et cet article disaient qu’un chirurgien, sur le point de révéler la transidentité de Brigitte Macron, s’était étrangement ôté la vie. Là aussi, c’était une infox.