« Ça se produira en… » : On connait le prochain pays cible de la Russie après l’Ukraine
Et si la Russie ne s’arrêtait pas à l’invasion de l’Ukraine ? Vladimir Poutine songe-t-il à envahir d’autres pays ? C’est ce que pensent de nombreux experts, dont un ancien membre de l’armée américaine. Et un autre expert pense même savoir dans combien de temps.
La guerre en Ukraine, un conflit qui touche tout le monde
La guerre en Ukraine, initiée par la Russie, est un conflit géopolitique majeur qui a de très nombreux impacts sur d’autres pays à l’international. Inflations des prix, pénuries, mais aussi tensions politiques, la guerre entre l’Ukraine et la Russie touche tout le monde.
En France, ce qui inquiète le plus, ce sont évidemment les pertes humaines en Ukraine, mais aussi la sécurité nationale. Depuis le début de l’invasion active, en 2022, Emmanuel Macron a dit soutenir l’Ukraine et condamner les frappes russes.
La France, comme l’ensemble de l’Union européenne, ainsi que l’OTAN (et donc aussi les États-Unis), appellent à un cessez-le-feu entre les deux pays. Mais, le conflit perdure. L’UE et l’OTAN donnent leur soutien à l’Ukraine tandis que la Russie peut compter sur son ami nord-coréen.
Une situation difficile qui inquiète de plus en plus les pays alliés à l’Ukraine. Pour cause, depuis qu’Emmanuel Macron et les autres alliés ont affirmé leur soutien à l’Ukraine, Vladimir Poutine se montre régulièrement menaçant envers l’Occident.
Par exemple, lorsque Emmanuel Macron pensait envoyer des troupes françaises en Ukraine, le président russe n’avait pas du tout apprécier cette démarche. Vladimir Poutine avait donc sommé l’Occident de faire attention, disant à plusieurs reprises qu’il y aurait « des conséquences ».
Le bilan matériel et humain est très important en Ukraine. L’invasion est toujours en cours, Volodymyr Zelensky (président ukrainien) ne plie pas, mais la situation est de plus en plus tendue. Est-ce que la France doit craindre une attaque de la part de la Russie dans le cadre de ce conflit ?
Le risque bien réel d’une attaque nucléaire
Poutine va-t-il s’arrêter à l’invasion de l’Ukraine sans attaquer ses alliés ou tenter d’envahir d’autres pays autour ? Toutes ces questions sont largement débattues en ce moment même par divers experts. L’avenir reste très incertain et beaucoup se demandent : jusqu’où va aller la Russie ?
Parmi les questionnements, il y a celui de l’attaque nucléaire. C’est une crainte à ne pas sous-estimer. D’ailleurs, c’est aussi dans ce cadre qu’Emmanuel Macron a annoncé vouloir augmenter le budget de la Défense en France.
Et, c’est aussi dans ce cadre qu’un manuel de survie va bientôt être distribué aux citoyens. En bref, la France semble craindre des représailles ou une éventuelle attaque, certainement liée au conflit entre la Russie et l’Ukraine.
Parmi les attaques possibles de la part de la Russie, il y a les attaques numériques par exemple, ou encore d’éventuelles tentatives d’assassinat, mais aussi l’attaque nucléaire.
Par exemple, dans le cadre des attaques numériques, nous pouvons citer les actuelles campagnes de désinformation menées par les russes. Et, pour ce qui est du risque d’attaque nucléaire, il est bien présent. Nous savons notamment que la Russie a beaucoup investi ces dernières années dans ce domaine.
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La Russie de plus en plus forte militairement
D’après les renseignements danois, « depuis 2022, la Russie a lancé une importante reconstruction de ses forces militaires, parallèlement à son effort de guerre en Ukraine. […] Mais en 2024, cet effort a changé de nature », pouvait-on lire.
Cet effet est passé « de la reconstruction à un renforcement militaire intensifié dans le but de pouvoir mener un combat égal contre les forces de l’Otan », selon les renseignements danois. Donc, depuis 2022, la Russie semble réellement vouloir grossir ses grands et augmenter ses forces.
Mais, le pays est déjà très fort au niveau nucléaire, justement. Bien plus fort que la France. C’est là qu’est le plus gros risque. Actuellement, la France n’est pas très bien préparée à une éventuelle attaque nucléaire, elle pratique plutôt la dissuasion nucléaire et n’a pas vraiment de politique en cas d’attaque.
Comme nous l’expliquions dans cet article dédié, la France dispose aussi de moins de moyens pour la défense et pour le combat, même si elle est l’un des premiers pays européens exportateurs d’armes. « Militairement, la Russie est très forte. Avec 1,5 million de soldats et 5 889 armes nucléaires« , lit-on.
« Mais, heureusement, l’OTAN est également bien équipée. La France seule ne pourrait pas faire face à une attaque nucléaire ou militaire de la Russie. Nous avons seulement 77 000 soldats et 290 armes nucléaires (ce qui est déjà bien, nous sommes quatrième au classement) », disions-nous également.
« Mais, l’OTAN compterait environ 3,39 millions de soldats actifs. Rappelons aussi que les USA font partie de l’OTAN et que les USA ont 5 244 armes nucléaires. Avec seulement une trentaine d’armes, la Corée du Nord est bien loin », lit-on aussi.
Autrement dit : s’il y avait une attaque de la part de la Russie, la France ne pourrait pas s’en sortir seule, il faudrait absolument qu’elle soit épaulée par l’OTAN. La France fait partie de l’OTAN, donc c’est ce qui devrait se passer en cas d’attaque.
La France, incapable de se protéger contre une bombe nucléaire ?
Par contre, en attendant les forces de l’OTAN, le pays aurait certainement du mal à gérer un bombardement. Comme nous le disions ici, la France n’a pas beaucoup d’abris en cas d’attaque nucléaire.
« En 2017, la France comptait à peine un millier d’abris sur son sol, pour la plupart bâtis dans les années 1980″, expliquait le sénateur Olivier Paccaud. Il attirait alors l’attention sur « les faibles capacités d’abris souterrains destinés à protéger la population en cas de conflit armé nucléaire ».
Et, selon Jean-Marie Collin, expert contre la prolifération du nucléaire, « personne au gouvernement n’est capable de dire comment ça se passe si une arme nucléaire explose en France ».
« Imaginez qu’une arme nucléaire dix ou 20 fois plus puissante que Hiroshima arrive sur l’État français, peu importe où vous serez, vous en subirez les conséquences« , a-t-il aussi ajouté.
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Poutine est-il en train de construire une nouvelle URSS ?
Le conflit entre la Russie et l’Ukraine est donc un danger vraiment très sérieux pour la France. Mais, pas seulement, c’est aussi un danger pour les pays à proximité du conflit. Par exemple, la Corée et le Japon subissent régulièrement les essais militaires de la Russie et de la Corée du Nord.
Et, selon plusieurs experts, d’autres pays proches de l’Ukraine pourraient être les prochains sur la liste de Vladimir Poutine. « L’Ukraine va cesser d’exister », disait Nikolaï Patrouchev, le conseiller de Vladimir Poutine. Et que va-t-il se passer après ?
Pour certains experts, Vladimir Poutine pourrait s’attaquer à d’autres pays après l’invasion de l’Ukraine. Certains pensent même que son objectif serait d’étendre le territoire russe et de reconstruire une forme d’URSS.
L’Ukraine faisait partie de l’URSS juste après la Seconde Guerre mondiale. Mais, il n’était pas seul, il y avait aussi l’Arménie, l’Azerbaïdjan, la Biélorussie, l’Estonie, la Géorgie, le Kazakhstan, le Kirghizistan, la Lituanie, la Lettonie, la Moldavie, l’Ouzbékistan, le Tadjikistan, et le Turkménistan.
Il y a également eu des occupations et des pays envahis par l’URSS dans le passé, comme c’était le cas de la Pologne, sous occupation de 1939 à 1956 et c’était aussi le cas de la Roumanie et des États baltes. Dans une allocution sur le sujet de la guerre en Ukraine, Emmanuel Macron avait parlé de la Roumanie.
« La Russie est devenue, au moment où je vous parle et pour les années à venir, une menace pour la France et pour l’Europe. Ils violent nos frontières pour assassiner des opposants, manipulent les élections en Roumanie », disait le président français.
Après l’Ukraine, quel pays est en danger ?
La Roumanie et les autres pays membres ou occupés par l’URSS sont-ils en danger ? La Russie, après la fin de l’URSS, a aussi envahi plusieurs territoires à son tour comme la Crimée, la Transnistrie ou l’Ossétie du Sud. Maintenant c’est l’Ukraine, et après ?
« Qui peut croire, dans ce contexte, que la Russie d’aujourd’hui s’arrêtera à l’Ukraine ? », demandait Emmanuel Macron. Selon Aurélien Duchêne, consultant en géopolitique, « la vraie visée expansionniste de Vladimir Poutine, au niveau conquête, c’est l’idée du ‘monde russe’ ».
« Dans cette conception, la Russie aurait un droit de regard sur tous les territoires où il y a encore une forte minorité russophone ou ethnique : en Estonie, en Transnistrie ou en Géorgie. Les projets militaires russes pourraient néanmoins intervenir plus au cœur du continent européen, vers la Pologne », lit-on.
« L’idée du ‘monde russe’ survivra à Vladimir Poutine. Tant que les Russes n’auront pas perdu en Ukraine, ils n’auront pas abandonné leur rêve d’empire colonial », expliquait alors l’expert. Un avis partagé par David Petraeus, ancien général américain et ex-directeur de la CIA sous la présidence de Barack Obama.
Dans une interview récente, ce dernier s’est exprimé sur les potentiels projets futurs de la Russie. Selon lui, il est effectivement possible que Vladimir Poutine s’en prenne à d’autres pays après l’Ukraine. Comme le relaie 7sur7, il aurait même une idée du prochain pays dans sa ligne de mire.
« La Lituanie occupe une place centrale dans ses discours », a-t-il alors déclaré. Pour rappel, la Lituanie fait partie de l’Union européenne et de l’OTAN, ce qui n’était pas le cas de l’Ukraine. Si Poutine s’en prend à un membre de l’UE et de l’OTAN, le conflit pourrait devenir mondial.
Une nouvelle invasion en 2029 ?
“Lorsqu’on lui a demandé quelle avait été la pire catastrophe géopolitique du XXe siècle, il aurait pu choisir la Première Guerre mondiale, la Seconde Guerre mondiale ou la Grande Dépression. Mais sa réponse fut : l’effondrement de l’Union soviétique », explique David Petraeus en parlant de Poutine.
« Il ne s’arrêtera que lorsqu’il sera clair qu’il ne peut plus réaliser aucun gain territorial », ajoute-t-il aussi. De son côté, le chef de l’armée allemande, Carsten Breuer, a aussi évoqué le sujet chez la BBC. Selon lui, « la Russie étend actuellement massivement ses capacités militaires, produisant environ 1500 chars par an ».
« Les analystes estiment que cela se produira en 2029. Nous devons donc être prêts d’ici là. Mais si vous me demandez si cette échéance garantit que cela n’arrivera pas avant 2029, je répondrais : non, ce n’est pas le cas. Nous devons nous préparer à combattre dès aujourd’hui », assure-t-il.
