Nicolas Sarkozy contre un front républicain anti-RN, il tend la main à Marine Le Pen
Dans « Le Journal d’un prisonnier » , Nicolas Sarkozy décide de parler de sa condamnation et de ses 20 jours de détention. L’ancien chef de l’Etat revient également sur l’éventuel front républicain contre le RN et un appel téléphonique avec Marine Le Pen. Ce dernier souhaite avant tout un « rassemblement le plus large possible » de la droite, comme il le révèle dans son livre.
Nicolas Sarkozy tend la main au Rassemblement National
La campagne présidentielle se prépare avant même les élections municipales. En effet, les partis politiques ont déjà une carte à jouer avant 2027. Et du côté de la droite, il n’est pas question de s’associer au Rassemblement National. Le parti d’extrême droite pourrait d’ailleurs ternir la réputation, déjà ébranlée, de la droite.
Et depuis sa prison, Nicolas Sarkozy a pu s’entretenir avec Marine Le Pen. Cette dernière, qui risque de ne pas pouvoir se présenter en 2027, prépare le terrain pour le RN et Jordan Bardella. Face à l’éventuel « front républicain » anti-RN, elle souhaite connaître l’avis de l’ancien chef de l’Etat. « Votre voix porte sur l’électorat populaire. Vous associerez-vous à un quelconque front républicain ? » demande alors Marine Le Pen.
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Nicolas Sarkozy parle librement de cet échange téléphonique dans son ouvrage. Et il assume pleinement sa position. « Ma réponse fut sans ambiguïté : ‘Non, et de surcroît je l’assumerai en prenant le moment venu une position publique sur le sujet' » . Cet extrait, à retrouver dans « Le Journal d’un prisonnier » , a été publié par La Tribune.
L’ancien chef de l’Etat souhaite un rassemblement large de la droite
Alors que le Rassemblement National semble en tête des sondages pour 2027, le front républicain contre le RN souhaite proposer un candidat unique, et passer devant le parti d’extrême droite. Mais pour Nicolas Sarkozy, c’est une très mauvaise idée. Et pour cause, ça ne peut pas toujours aussi bien fonctionner que la gauche.
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D’ailleurs, la NUPES a souvent échoué dans les accords concernant le représentant de cette union. Selon Nicolas Sarkozy, le rassemblement de la droite doit être « le plus large possible, sans exclusive et sans anathème » . Il n’est donc pas question d’exclure Marine Le Pen et son parti. Et cela risque de déplaire à l’actuel président de la République.
D’ailleurs, Nicolas Sarkozy se montre très cru avec Emmanuel Macron. Dans son œuvre, il relate une rencontre avec le chef de l’Etat avant son incarcération. « Je n’avais rien à lui dire et n’avais guère envie d’une discussion amicale avec lui » écrit-il. Depuis la dissolution de l’Assemblée nationale, les relations entre l’ancien et l’actuel président se seraient « distendues » .