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Sondage choc : plus d’un Français sur deux prêt à voter pour le Rassemblement national

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Le RN continue son ascension dans l’opinion. D’après un baromètre Viavoice pour Libération, plus d’un Français sur deux se dit désormais prêt à voter pour le parti de Marine Le Pen. Un signal fort, quelques jours seulement après la journée historique du RN à l’Assemblée nationale.

Un chiffre inédit pour le RN

Selon ce sondage réalisé par l’institut Viavoice, 54 % des Français se disent aujourd’hui « prêts à voter pour le RN à l’avenir ». Un chiffre impressionnant, en hausse de 11 points par rapport à la dernière étude menée en 2022.

Dans le détail, 32 % des sondés affirment avoir déjà voté pour le parti d’extrême droite et être susceptibles de le refaire, tandis que 22 % pourraient franchir le pas pour la première fois. Un signe supplémentaire que le vote RN se banalise.

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Ce sondage tombe dans un contexte particulièrement favorable au RN. Le parti vient tout juste de remporter une victoire symbolique à l’Assemblée nationale, avec l’adoption à une voix près de son texte contre l’accord franco-algérien de 1968. Une première historique qui semble renforcer sa légitimité et son ancrage politique.

Le « front républicain » s’effrite

Longtemps considéré comme un rempart contre l’extrême droite, le front républicain semble aujourd’hui de plus en plus fragile. Chez les sympathisants Les Républicains, trois personnes sur dix se disent prêtes à voter RN. Même constat chez 34 % des électeurs sans étiquette politique.

Pour Adrien Broche, responsable des études politiques chez Viavoice, cette évolution confirme une tendance lourde : « La perméabilité au vote RN ne cesse de croître. Le parti dispose d’un socle électoral solide et d’un fort potentiel de progression. »

Le baromètre ne mesure pas une intention de vote stricte, mais le potentiel électoral du RN.
Et ce potentiel semble de plus en plus large. L’image du parti s’améliore nettement chez les retraités et les cadres, deux catégories sociales longtemps réticentes.

« Ce sont des électorats qui se structurent autour des questions identitaires », note Adrien Broche. De quoi conforter la stratégie de « dédiabolisation » menée par Marine Le Pen depuis plusieurs années.