Les 3 types de sieste associés à un risque de mortalité plus élevé chez les seniors
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Une sieste peut faire du bien… ou alerter sur votre santé. Selon les chercheurs de Harvard, elle pourrait révéler un problème de santé sérieux pour les seniors.
Faire une petite sieste pendant la journée peut parfois permettre de recharger ses batteries. Pourtant, dans certains cas, elle peut être le signe que quelque chose ne va pas au niveau de votre santé. Des chercheurs ont en effet établi un lien entre certains types de sieste et un risque accru de mortalité chez les personnes d’âge moyen à avancé.
L’étude des siestes de l’après-midi
Une étude récente, présentée début juin lors d’une conférence à Seattle par la Dr Chenlu Gao, docteure en médecine du sommeil à l’université Harvard, met en lumière l’association entre les habitudes de sommeil et une hausse du taux de mortalité. Pour mieux comprendre cette relation, plus de 86.000 participants ont été examinés.
Les volontaires ont vu leur rythme évalué à l’aide d’un actigraphe, un appareil qui enregistre les cycles d’éveil et de sommeil, pendant sept jours. Ainsi, les chercheurs ont pu recueillir des données sur les moments de repos tout au long de la journée, et non uniquement pendant la nuit, comme c’est souvent le cas.
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Les données ont révélé une durée moyenne de sieste de 24 minutes par jour. En général, avec l’avancée en âge, les siestes deviennent plus longues, plus variables, et ont tendance à se décaler vers l’après-midi. Au cours d’un suivi pouvant aller jusqu’à 11 ans, 6 % des participants sont décédés.
Les trois types de sieste à surveiller
Pour évaluer l’impact réel des siestes observées, les chercheurs ont ajusté les résultats en tenant compte d’autres facteurs comme l’IMC, le tabagisme, la consommation d’alcool ou encore la durée du sommeil nocturne. Ils ont ainsi identifié trois tendances à risque : les siestes plus longues, plus irrégulières, et surtout celles faites entre 11h et 15h, sont associées à un risque de mortalité plus élevé.
Selon la Dr Chenlu Gao, il ne serait pas juste d’affirmer que la sieste influence directement la santé ou la mortalité. Néanmoins, le lien observé entre ces types de siestes et le taux de mortalité pourrait bien révéler un nouvel indicateur de l’état de santé général.
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Des siestes prolongées pourraient ainsi traduire un mauvais sommeil nocturne, souvent associé à des affections graves : maladies cardiaques, pulmonaires, neurodégénératives ou troubles mentaux. Non traitées, ces pathologies augmentent sensiblement le risque de mortalité.
Faut-il s’en inquiéter ?
Plusieurs problèmes de santé sous-jacents peuvent être à l’origine de troubles du sommeil. L’insuffisance cardiaque, par exemple, provoque des essoufflements, des réveils fréquents et un besoin plus régulier d’uriner la nuit.
Certaines pathologies comme la BPCO ou l’apnée du sommeil peuvent entraîner des troubles respiratoires nocturnes. Ainsi, des difficultés à dormir peuvent être le signe d’une maladie cardiaque, pulmonaire ou d’une apnée du sommeil non diagnostiquée.
Si vous remarquez une dégradation de la qualité de votre sommeil, ainsi que des siestes longues, irrégulières et de plus en plus fréquentes l’après-midi, les auteurs de l’étude recommandent d’en parler à votre médecin traitant.
