Avoir un orgasme en accouchant : est-ce vraiment possible ?
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Si l’accouchement est loin d’être une partie de plaisir, il s’avère que le corps humain peut rendre cet événement beaucoup plus agréable. Bien que le phénomène reste rare, l’orgasme durant la mise au monde de son enfant intrigue. Faisons le point.
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Loin d’un orgasme sexuel
Les personnes sur le point d’accoucher vont peut-être pouvoir atténuer leurs souffrances. Qu’elles soient naturelles ou non, des méthodes existent pour rendre l’accouchement moins douloureux, outre la célèbre péridurale, l’orgasme s’avère être une solution toute trouvée même si beaucoup l’expérimentent par accident.
Hélène Goninet, sage-femme et autrice de L’Enfantement, entre puissance, violence et jouissance, explique le phénomène de la façon suivante : « Des hormones sont sécrétées pendant l’accouchement et beaucoup sont les mêmes que pendant l’excitation sexuelle ».
Elle ajoute que l’ocytocine s’apparente à la principale hormone de l’accouchement. À l’instar des endorphines produites au même moment, tous ces éléments « endorment la douleur et peuvent laisser place au plaisir ». « C’est donc complètement physiologique d’imaginer que ces hormones, sécrétées à un taux maximum, puissent nous amener à des états extatiques« , décrit la spécialiste.
À différencier avec un simple orgasme sexuel, la jouissance obstétricale entraînerait une sensation de plénitude et de plaisir cependant ponctuée par les douleurs dans certains cas, en lien avec la phase d’enfantement.
« C’est souvent entremêlé : le plaisir alterne avec la souffrance. Précisons également qu’il est possible de prendre du plaisir pendant le processus sans forcément vivre un orgasme. D’ailleurs, il est rare qu’une femme jouisse du début à la fin de l’accouchement« , affirme la sexologue.
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L’orgasme aide à surmonter la douleur
Alors que le passage du bébé vient stimuler le clitoris en appliquant une pression sur ce dernier, le vagin augmente de volume par une accumulation de sang. D’après Hélène Goninet, il s’avère que certaines personnes ne se rendent même pas compte de faire l’expérience d’une jouissance obstétricale.
« Il y a une sensation très forte chez beaucoup de femmes lorsque le bébé sort mais on ne la relie pas forcément au plaisir ni à l’orgasme. Cette sensation n’est pas vraiment nommée« , indique-t-elle.
En plus de ressentir un bien-être, la production d’ocytocines, permettant d’optimiser les contractions, et d’endorphines ont un effet anti-stress et anti-douleur. La stimulation des organes sexuels conduirait ainsi à diminuer les souffrances lors de l’accouchement.
Publiée dans le Journal of Sexual Medicine, une étude de scientifiques de l’Université de Rutgers, aux Etats-Unis, a démontré que l’orgasme féminin augmentait la tolérance à la douleur.
Finalement, le phénomène reste pourtant rare. Il ne concernerait que 0,3 % des naissances, selon une étude menée auprès de 956 sages-femmes en 2003 par Thierry Postel, psychologue et sexologue.
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