Le côté du corps affecté par les premiers symptômes prédit la progression de la maladie de Parkinson
Droite ou gauche ? Le côté des premiers symptômes de Parkinson change tout, selon une étude genevoise inédite.
Il est possible de prédire l’évolution à long terme de la maladie de Parkinson en observant de quel côté du corps apparaissent les premiers symptômes. C’est ce que révèlent de nouvelles découvertes annoncées lundi par les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) et l’Université de Genève (UNIGE). De ce fait, comprendre cette asymétrie pourrait aider à mieux anticiper les besoins des patients.
Parkinson : un simple détail du corps peut prédire la suite
La maladie de Parkinson est une affection neurodégénérative. Elle atteint certaines cellules nerveuses du cerveau, responsables de la production de dopamine, qui dégénèrent progressivement. Environ dix millions de personnes dans le monde en sont atteintes. Les symptômes incluent notamment des troubles moteurs, des tremblements et des difficultés d’élocution.
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Pourtant, les premiers symptômes de Parkinson ne se manifestent pas au hasard. Lorsqu’ils apparaissent du côté droit du corps, notamment sous forme de troubles moteurs, le déclin cognitif est souvent plus marqué. La démence, par exemple, est plus fréquente dans ce cas. À l’inverse, si les premiers signes touchent le côté gauche, les patients développent plus fréquemment des troubles psychiatriques sévères, comme la dépression ou l’anxiété.
Vers des traitements ciblés
Selon les chercheurs, c’est la première fois qu’un tel lien est clairement établi. Ces résultats reposent sur l’analyse de quatre-vingts études publiées au cours des cinquante dernières années. « Ces conclusions représentent une avancée majeure dans l’étude des symptômes non moteurs de la maladie », explique Julie Péron, professeure associée au laboratoire de neuropsychologie de l’UNIGE.
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Les chercheurs genevois plaident pour que ces résultats soient systématiquement pris en compte lors du diagnostic et de la prise en charge de la maladie de Parkinson. Cela permettrait d’orienter les patients vers des traitements plus adaptés, en fonction du type de Parkinson dont ils sont atteints.