Moins connu que la grippe, ce virus explique pourquoi les maladies s’enchaînent cet hiver
Rhumes qui s’éternisent, toux persistante, yeux rouges ou troubles digestifs. En plein hiver, beaucoup ont l’impression d’enchaîner les virus sans répit. Si la grippe et le Covid sont souvent cités, un autre agent infectieux circule largement en ce moment et explique une partie de ces symptômes : l’adénovirus, très contagieux et encore mal identifié par le grand public.
Un virus courant, discret mais très présent en hiver
L’adénovirus est un virus très répandu qui circule toute l’année, avec un pic marqué pendant la période hivernale, lorsque les contacts sont plus fréquents et les espaces clos plus utilisés. Selon les Centers for Disease Control and Prevention, il existe plus de 50 types d’adénovirus capables d’infecter l’être humain.
Sa particularité est sa capacité à toucher différentes parties du corps. Il peut provoquer des infections respiratoires, digestives ou oculaires, parfois chez une même personne. De nombreuses infections passent inaperçues ou sont confondues avec un simple rhume.
Autre élément clé, l’adénovirus résiste bien dans l’environnement. Il peut survivre longtemps sur les surfaces et résister à plusieurs produits ménagers, ce qui facilite sa transmission, notamment dans les écoles, les crèches ou au sein des familles.
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Des symptômes variés qui prêtent souvent à confusion
Les manifestations de l’adénovirus sont très variables. Le plus souvent, elles ressemblent à un gros rhume avec nez qui coule, mal de gorge, toux progressive et parfois de la fièvre. Ces signes apparaissent généralement de façon moins brutale que pour la grippe.
Chez les enfants, l’adénovirus est aussi une cause fréquente de conjonctivite, avec des yeux rouges, irrités ou larmoyants. Il peut également provoquer des douleurs abdominales, des diarrhées ou des vomissements, ce qui déroute parfois les parents.
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D’après le NHS, les symptômes durent le plus souvent entre une et deux semaines. La toux peut persister plus longtemps, même lorsque l’état général s’améliore.
Quand s’inquiéter et consulter un médecin
Dans la majorité des cas, l’infection guérit spontanément avec du repos, une bonne hydratation et un traitement pour soulager la fièvre ou les douleurs. Il n’existe pas de traitement spécifique contre l’adénovirus.
Les formes sévères restent rares, mais elles concernent davantage les nourrissons, les personnes âgées et les personnes immunodéprimées. L’Organisation mondiale de la santé rappelle que ces publics sont plus exposés aux complications.
En France, Santé publique France recommande de consulter si la fièvre dure plusieurs jours, si la respiration devient difficile ou si les symptômes digestifs sont importants. Des gestes simples comme le lavage régulier des mains restent essentiels pour limiter la propagation de ce virus très contagieux.