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« C’était le vaccin ou ma femme prenait la porte » : La vaccination des mineurs, source de vives tensions dans les familles

Publié par Romane TARDY le 02 Août 2021 à 13:00

Depuis le 15 juin, les mineurs peuvent se faire vacciner avec l’accord de leurs deux parents. Le gouvernement pourrait changer cette autorisation parentale en ne demandant que celle de l’un des deux tuteurs. Une décision qui pourrait semer le trouble dans de nombreuses familles.

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Vaccination des mineurs : Cette nouvelle règle qui va tout changer

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Que faire si le père d’un adolescent est d’accord pour le vacciner mais que la mère s’y oppose ou inversement ? Jusqu’à présent, cela bloquait l’opportunité du mineur de recevoir son injection puisqu’il fallait l’accord des deux parents. Seulement voilà, le gouvernement a décidé qu’à compter du 9 août, si le Conseil Constitutionnel donne son accord, l’autorisation d’un seul parent sera suffisante pour vacciner des adolescents de moins de 16 ans. Pour les 16-18 ans, ils n’auront plus besoin d’un accord parental.

L’objectif étant de faciliter l’accès à la vaccination. D’après les données de Santé publique France, 35,5% des 12-17 ans ont reçu leur première dose de vaccin. Toutefois, cela pourrait créer de lourdes tensions dans les familles.

Des conflits familiaux importants

FranceInfo a recueilli les témoignages de parents inquiets et en désaccord sur le sujet de la vaccination. Sébastien, un père de famille mosellan, s’est vivement disputé avec sa femme à propos de la vaccination de leurs enfants. Opposée au vaccin, elle a traité son mari de « collabo » . Sébastien n’a pas démordu de son idée : « C’était ça ou elle prenait la porte, peu importe si le divorce me coûtait tout » . Cet exemple montre que de vives tensions peuvent apparaître au sujet de la problématique du vaccin. Cela pourrait s’empirer avec la nouvelle loi.

Si celle-ci n’est pas encore passée, certains parents ont alors trouvé des stratagèmes pour contourner le consentement de leur conjoint ou ex-conjoint. Ils ont par exemple imité la signature de l’autre parti, un délit passible de trois ans de prison et 45 000 euros d’amende. Des désaccords qui mènent donc à des gestes illégaux…

Les rapports entre des parents séparés ont été entachés. Lise, mère d’une fille de 13 ans, a raconté que sa fille qui pratique l’équitation a besoin d’un pass sanitaire et veut donc se faire vacciner. Son père reste opposé au vaccin car « il estime que nous n’avons pas assez de recul dessus » . La nouvelle loi met la mère de famille dans une situation délicate : « C’est bien qu’on puisse se passer d’une des deux signatures, mais cela met le parent décideur dans une position compliquée. S’il se passe quelque chose à la suite du vaccin, il n’y a qu’un parent qui en porte la responsabilité morale » .

Il faudra donc suivre de près si le Conseil Constitutionnel valide cette nouvelle loi et si son application ne va pas créer encore davantage de conflits.

Source : FranceInfo

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