Les personnes qui ont cette particularité physiologique sont plus égoïstes que les autres
Pourquoi certaines personnes sont-elles plus égoïstes que les autres ? Selon des chercheurs, la réponse se cacherait dans une zone méconnue de notre cerveau. On vous explique tout dans la suite de cet article.
Pourquoi certaines personnes sont plus égoïstes que les autres ?
Les scientifiques tentent de percer les mystères des comportements humains depuis des décennies, notamment en ce qui concerne l’altruisme et l’égoïsme. Pourquoi certaines personnes donnent-elles facilement, alors que d’autres semblent bien plus réticentes ? Une étude internationale apporte un éclairage inédit sur ce sujet en s’intéressant à une région bien précise du cerveau humain.
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Cette zone, c’est l’amygdale basolatérale. En étudiant des patients atteints de la maladie d’Urbach-Wiethe, un trouble génétique rare qui endommage l’amygdale tout en laissant le reste du cerveau intact, les chercheurs ont fait une observation frappante : le comportement social de ces personnes variait de façon surprenante selon les situations.
L’amygdale basolatérale, le secret de la générosité ?
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Les expériences menées reposaient sur un jeu appelé le « dictator game », où les participants devaient partager une somme d’argent avec autrui. Résultat ? Les patients dont l’amygdale était altérée se montraient aussi généreux que les autres… mais uniquement avec leurs proches. Face à des inconnus, leur comportement devenait en effet nettement plus individualiste. « L’amygdale module quand et à quel degré nous sommes enclins à des gestes prosociaux, en fonction de qui se trouve en face de nous », explique Luca M. Lupken, coauteur de l’étude.
Lorsque l’amygdale basolatérale est perturbée, elle nous rendrait donc bien moins sensibles aux besoins des personnes extérieures à notre cercle proche. « Les décisions sociales ne sont pas seulement façonnées par notre éducation ou notre culture. Elles sont aussi profondément ancrées dans les mécanismes de notre cerveau », conclut le professeur Tobias Kalenscher, l’un des auteurs de cette étude.