59 % des jeunes musulmans favorables à l’application de la charia : Ce sondage de l’Ifop affole une partie de la population
Les chiffres rapportés par l’Ifop montrent une augmentation de la pratique de l’islam en France ainsi qu’un fort attachement aux règles chez les jeunes générations.
Islam : 80 % de pratiquants chez les moins de 25 ans
Un sujet sensible et des chiffres qui affolent. L’islam est le sujet de prédilection des extrêmes ; à la seule différence qu’à droite, on tape sur les pratiquants et qu’à gauche on cherche à se le mettre dans la poche. Une guéguerre qui amène les électeurs à se concentrer sur une religion que les personnalités alarmistes pointent du doigt et estiment être la cause de tous les maux.
Si Marine Le Pen a récemment fait amende honorable en séparant les musulmans des islamistes, l’aversion et la méfiance restent de mise. Et tandis que la cheffe de file du RN assure qu’un « musulman, c’est quelqu’un qui croit en Dieu et qui respecte les autres [et qu’un] islamiste, c’est quelqu’un qui croit en Dieu, et qui massacre les autres, […] deux choses totalement différentes », le débat se renforce.
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Dans un sondage Ifop réalisé pour Ecran de veille, on apprend ainsi que l’islam radical gagne du terrain à la faveur de jeunes plus pratiquants que leurs aînés et plus intransigeants sur les règles. Tandis que la religion catholique et le protestantisme semblent séduire de moins en moins d’adeptes, la proportion de musulmans pratiquants augmente (37,5 % de la population). Notamment chez les jeunes âgés de moins de 25 ans et pratiquants quotidiens, qui passent de 26 % à 80 % entre 1989 (année de l’affaire du voile de Créil) et 2025. A contrario, ce taux a chuté de 80 à 53 % chez les plus de 50 ans sur la même période.
Les femmes plus radicales que les hommes
Toujours chez les jeunes, les mœurs se durcissent et la scission homme/femme se renforce. Selon le sondage Ifop, 43 % des musulmans refusent le contact visuel avec le sexe opposé. Il faut noter que cette radicalité est plus forte chez les femmes qui, à titre d’exemple, refusent la bise à 39 %, contre 30 % chez les hommes musulmans. De même, 14 % des femmes musulmanes n’écoutent pas de musique non islamique contre 8 % de leurs congénères masculins. Des pratiques qui, d’après l’étude, relèvent moins de la coercition que de choix personnels. Pareillement, 80 % des femmes qui portent le voile affirment se vêtir ainsi pour respecter la religion, et 44 % pour ne pas attirer le regard des hommes. Seul 2 % d’entre elles estiment le faire sous la pression imposée par leurs proches.
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En ce qui concerne la charia, l’enquête recense 59 % des musulmans âgés de 15 à 24 ans favorables à son application dans les pays non musulmans, contre 38 % chez les fidèles de plus de 50 ans. Des chiffres qui, sans surprise, provoquent de nombreuses réactions chez les politiques et éditorialistes dont certains se saisissent de ces données pour porter leurs propos.
Pour finir, le nombre de fidèles affichant une proximité avec des courants de pensée intégristes est en constante augmentation. De fait, 38 % des musulmans approuvent « tout ou partie des positions islamistes en France », soit deux fois plus qu’en 1989. « 24 % des interrogés affirment éprouver de la « sympathie » à l’égard des Frères musulmans, 9 % pour le salafisme, et 3 % pour le djihadisme », note encore le JDD.
Méthodologie : Le volet « Musulmans » de l’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1 005 personnes de religion musulmane, extrait d’un national représentatif de 14 244 personnes âgées de 15 ans et plus
résidant en France métropolitaine.
- 18/11/2025 à 18:27Mais où va-t-on ?
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