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Amazon prend une décision surprenante pour ses livraisons qui fait polémique !

Publié par Noémie Penot le 05 Fév 2021 à 15:00
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Le géant Amazon a décidé d’installer des caméras dans les camions de livraison. Une décision qui a cependant du mal à passer pour plusieurs ONG.

Entrepôt Amazon

 

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Pourquoi Amazon souhaite-elle filmer ses chauffeurs ?

Amazon a décidé d’installer des caméras dans les véhicules de ses chauffeurs et donc de les filmer lors des livraisons. Dans un premier temps, l’entreprise aux 800 000 salariées souhaite limiter les collisions lors des trajets, et donc assurer la sécurité du véhicule et de son chauffeur. Karoline Haraldsdottir, une responsable d’Amazon chargée de la sécurité lors des livraisons, l’explique : « Des études ont montré que ces caméras réduisent les collisions d’un tiers grâce aux alertes dans le véhicule, et d’un tiers grâce à l’amélioration du comportement des chauffeurs » . Elle précise également que ces caméras n’enregistreraient pas le son : « personne ne peut s’inviter et écouter pendant vos livraisons« .

LA VIDEO DU JOUR A NE PAS MANQUER

Les caméras choisies sont des Driveri, produites par la société Netradyne. Elles associent un « système d’intelligence artificielle (IA) pour récolter les données, les analyser et avertir les conducteurs en direct » , indique Capital. Jeudi 4 février, un porte-parole d’Amazon indiquait que cette technologie, basée sur ces caméras, était fortement innovante : « Cette technologie va fournir des alertes en temps réel aux chauffeurs pour les aider à garantir leur sécurité quand ils sont sur la route« .

Un « Empire de surveillance » inquiétant ?

Certaines ONG dénoncent la surveillance massive qu’Amazon s’apprête à opérer suite à ces installations de caméras. Evan Greer, la directrice adjointe de l’ONG Fight For the Future, qui se bat pour les droits humains dans le monde numérique, se dresse contre cette décision : « Amazon veut transformer son immense flotte de livraison en armée mobile de caméras de surveillance. Ces appareils vont exacerber les conditions de travail inhumaines dans lesquelles travaillent déjà les chauffeurs » . En effet, les agents des entrepôts et les livreurs sont souvent employés par des sous-traitants et leurs conditions de travail sont plus que discutables.

L’installation de ces caméras intervient dans un contexte déjà compliqué. L’ambiance au sein du groupe n’est en effet pas au beau fixe, puisqu’au printemps dernier, des grèves ont eu lieu pour demander plus de protections contre le coronavirus. Amazon aurait même découragé des employés d’un centre logistique dans l’Alabama à rejoindre un syndicat.

Mardi 2 février, un nouveau directeur général a été annoncé pour prendre la tête de l’entreprise, Jeff Bezos restant tout de même président du conseil d’administration. Maurice BP-Weeks, un des directeurs d’Athena, un collectif d’associations anti-Amazon, s’offusque après l’annonce de cette nomination : « Les travailleurs s’expriment, font grève et s’organisent contre des conditions de travail misérables, malgré les tentatives d’Amazon de les réduire au silence » .

Un partage avec les autorités ?

L’installation des caméras est également difficile à accepter quand on sait que les autorités pouvaient potentiellement avoir accès à des contenus enregistrés par Amazon. Des ONG ont pendant deux ans réclamé au groupe d’arrêter de transmettre aux autorités sa technologie de reconnaissance facile, Rekognition. Ils ont obtenu gain de cause puisque le logiciel a été interdit à la police pendant un an. De plus, le géant du e-commerce commercialise des caméras de vidéosurveillance de la gamme Ring, auxquelles les autorités peuvent avoir accès.

Evan Greer s’alarme sur la transmission du contenu de ces caméras : « Il semble inévitable qu’Amazon trouve un moyen facile de partager les vidéos avec leurs quelque 2.000 partenaires de sécurité » . Elle parle même d’ « empire de surveillance d’Amazon » et invite le Congrès à lancer une enquête sur ce dernier.

Source : Capital 

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