Un homme accepte une baisse de salaire de 760 euros, est licencié après un an et reçoit désormais près de 30 000 euros d’indemnités
Pensant sauver son emploi, un homme de 55 ans accepte une forte réduction de salaire. Un an plus tard, il est licencié et la justice condamne son employeur pour mauvaise foi.
Une compensation jugée légitime. La Cour supérieure de justice de Murcie (TSJM) a déclaré le licenciement d’un salarié de 55 ans comme injustifié. L’homme avait été congédié à peine un an après avoir signé un accord réduisant son salaire de 2 000 à 1 200 euros.
Quand des années de loyauté sont “récompensées”… par une baisse de salaire
Selon Noticias Trabajo, la Cour a estimé que l’entreprise avait agi de mauvaise foi et délibérément. D’après le jugement consulté par le média, l’homme travaillait depuis la création de l’entreprise, en 2010, au sein d’un club de padel. Il y avait gravi les échelons jusqu’à devenir responsable des ressources humaines.
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Mais tout a changé lorsque, en 2021, une autre société a racheté l’établissement. Cette nouvelle direction a nommé son propre DRH, et l’homme a alors été reclassé dans des conditions précaires. Le journal précise les termes que la nouvelle direction lui avait proposés lors de cette réorganisation :
- Réduction de ses fonctions et de son salaire brut annuel à 14 500 euros. (Il passerait de 2 005,50 euros à 1 246,19 euros, mais conserverait son emploi jusqu’à la retraite.)
- Rétrogradation au poste de magasinier s’il refusait cet accord.
- Licenciement pur et simple s’il rejetait les deux options.
Trahi par son entreprise, il finit par gagner son combat
Finalement, l’homme a accepté la baisse de salaire afin de préserver son poste jusqu’à sa retraite, sachant que les dernières années cotisées sont cruciales pour le calcul du futur montant de la pension. De plus, l’entreprise lui a demandé de confirmer sa décision par e-mail, pour donner l’impression qu’il avait agi de son plein gré.
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Mais un an plus tard, en mars 2023, l’entreprise l’a licencié pour “motifs objectifs”, tels que prévus par le Code du travail espagnol. La lettre de licenciement indiquait qu’il percevrait une indemnité de 8 945,98 euros. Face à cette situation, le salarié a porté l’affaire devant les tribunaux.
Le tribunal a finalement tranché en sa faveur, jugeant que l’entreprise avait “modifié le contrat de travail de manière intentionnelle”. La décision de justice condamne désormais la société à verser au salarié 29 714,83 euros d’indemnisation.