Les Français obligés de travailler 36 heures par semaine pour financer l’économie de guerre ?
Pour financer l’économie de guerre, la CPME propose d’augmenter la durée hebdomadaire du travail à 36 heures. Une idée audacieuse qui fait déjà réagir certains syndicats, mais que les patrons jugent incontournable.


Une heure de plus pour sauver l’économie ?
Alors que l’Europe traverse une crise géopolitique majeure, la CPME (Confédération des Petites et Moyennes Entreprises) vient de lancer une proposition qui fait déjà grincer des dents. L’organisation souhaite augmenter le temps de travail des Français à 36 heures par semaine, contre 35 actuellement, afin de financer ce qu’elle appelle « l’économie de guerre ». Un terme utilisé pour soutenir l’industrie d’armement, qui tourne désormais à plein régime pour répondre à la menace grandissante en Europe.
Si la CPME s’engouffre avec enthousiasme dans cette brèche, c’est parce qu’elle défend depuis longtemps l’idée que travailler un peu plus permettrait aussi de financer une partie des retraites par capitalisation. Aujourd’hui, avec le besoin urgent de renforcer la défense nationale, elle voit là une occasion idéale pour mettre en œuvre ce projet controversé.


Travailler plus pour produire plus ?
Pour François Asselin, le président de la CPME, ce changement résoudrait quasiment tous les problèmes : « Pouvoir d’achat, financement des retraites, économie de guerre… tout serait réglé grâce à cette heure supplémentaire ! ». L’argument phare de la CPME est simple : augmenter la production, à l’heure où les usines d’armement doivent tourner à plein régime pour répondre aux besoins grandissants de l’armée française et européenne.

Cependant, cette proposition n’est pas du tout du goût des syndicats. Eux dénoncent une idée déconnectée de la réalité du marché de l’emploi et rappellent qu’on ne forme pas des ouvriers spécialisés « du jour au lendemain ». Pour ces opposants, la vraie solution serait plutôt d’embaucher davantage et de mieux former les personnes éloignées de l’emploi.
La CPME, elle, reste ferme sur sa position, insistant sur le fait que cette solution réglerait plusieurs problèmes à la fois : pouvoir d’achat, financement des retraites, économie de guerre. Le tout en assurant une montée en puissance rapide des capacités de production.