Les hommes en classe business et les femmes en éco : La Fédération française de cyclisme fait polémique
Pour rejoindre les mondiaux de cyclisme en Australie, les coureurs ont pris l’avion en classe business pendant que les femmes se trouvaient en classe éco. La Fédération française a assumé ce choix en mettant en avant leur budget serré.

Les hommes en classe business et les femmes dans la partie éco : c’est le choix de la Fédération française de cyclisme pour rejoindre les mondiaux en Australie. Un choix jugé sexiste que le directeur technique national Christophe Manin, a tenté d’expliquer à l’AFP. « Ça coûte très très cher. Certains pays comme l’Irlande ont décidé de ne pas participer aux Championnats du monde. Nous on s’est posé la question de savoir si on emmenait toutes les catégories, notamment les juniors. On le fait. Mais on n’a pas les moyens de mettre tout le monde en business ».
Business ou classe éco ? Un choix fait en fonction des chances de victoire des cyclistes
Malgré les problèmes économiques qui empêchent le même confort pour tous les cyclistes, aucune femme a eu le droit à un siège en classe affaires. Mais ce choix décidé par la Fédération française de cyclisme a été fait en fonction des chances de victoire et aucunement par rapport au sexe du cycliste.
Pour les hommes, ça fait deux ans qu’on est champions du monde. On y va vraiment pour gagner, alors qu’on est plus en position d’outsiders chez les filles » , assure Christophe Manin. Le directeur technique national rajoute aussi que le même choix aurait été fait dans l’autre sens.
Le scandaleux #sexisme de la #FederationdeCyclisme qui fait voyager les hommes en classe affaires et les femmes en classe éco. 😡 https://t.co/PezuFoOQQV
— Thierry de Cabarrus (@tcabarrus) September 18, 2022
Pour ces mondiaux de cyclisme, Ouest-France rapporte que seulement neuf coureurs de l’équipe de France masculine sont allés en classe business. Pendant ce temps, les 7 cyclistes inscrites ainsi que le staff, les espoirs et les juniors ont rejoint l’Australie en classe éco.
C’est le cas pour Thomas Voeckler qui a voyagé en dehors de la classe affaires. « Je me concentre sur le sportif et je n’ai pas d’énergie à perdre à partir du moment que les coureurs et coureuses de l’équipe de France sont fiers de porter les couleurs du maillot », confie le sélectionneur à l’AFP.
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