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Anti-LGBT, anti-IVG : le nouveau gouvernement italien néo-fasciste inquiète

Publié par Alicia Trotin le 27 Sep 2022 à 13:42
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Ce week-end, c’était le vote pour les élections législatives italiennes. Comme l’avaient prévu les sondages, le peuple a choisi de suivre l’extrême droite. Grande favorite, Giorgia Meloni revendique la victoire de son parti, Fratelli di Italia.

Giorgia Meloni, après la victoire de Fratelli di Italie, lors de son discours le 26 Septembre 2022.

La conclusion de ces élections italiennes : c’est une union réussie de la droite conservatrice. Grâce à cette victoire, pour la première fois, une femme devrait diriger le pays.

Retour aux valeurs très conservatrices de l’Italie

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Giorgia Meloni, admiratrice de Mussolini, présidente du parti vainqueur Fratelli di Italia, a proposé un programme politique aux valeurs très conservatrices. C’est un retour en direction des origines du fascisme, encore bien ancrées dans le pays. La crise du Covid, la difficulté de l’emploi et la baisse du PIB, voilà quelques raisons de l’arrivée de l’extrême droite au gouvernement italien. Une femme aux convictions proches de Marine Le Pen ou d’Éric Zemmour, selon de nombreux experts.

Crèches gratuites, budget militaire plus conséquent, retour à la famille naturelle, politique anti-immigration, alors que l’Italie se réjouit, ses voisins européens s’interrogent. Proche du Hongrois Viktor Orban, ils partagent tous deux une vision similaire de l’avenir. C’est-à-dire sans LGBT et anti-IVG. L’arrivée de la droite radicale au pouvoir, c’est également un retour du christianisme en puissance. Giorgia Meloni a particulièrement insisté sur cette caractéristique : elle est chrétienne, elle le revendique et elle l’associe directement à l’Europe.

Les mesures phares de la coalition

Alors que la personne qui prendra la tête du pays devrait être officiellement présentée d’ici quelques jours, le peuple italien attend beaucoup du programme politique. La coalition des partis de la droite radicale de « la botte » a tout d’abord insisté sur la famille. En effet, le taux de fécondité étant trop bas, une allocation universelle de 300 euros par enfant va être mise en place. Pendant la première année du bébé, les parents recevront cette somme mensuellement. Puis, 260 euros seront versés de la deuxième année de l’enfant, jusqu’à ses 21 ans. La jeunesse, coeur de ce programme, est touchée de plein fouet par le chômage. Avec un taux de plus de 23%, c’est pourquoi l’objectif est de les inciter à créer leur entreprises. Ainsi, une exonération d’impôts pendant une durée de trois ans est proposée pour tous les moins de 30 ans.

Pour le reste, il y a une réduction de la TVA sur les produits pour bébés mais aussi un rejet total de proposer le mariage et la procréation assistée pour tous : « Non, aux lobbys LGBT » . Même si interdire l’IVG n’est pas dans ce programme, la droite radicale souhaite tout de même rappeler qu’il y a « d’autres options » .

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L’immigration est un point central des idées de Fratteli di Italia, toutefois, ils n’ont pas réussi à se mettre d’accord avec l’ensemble de la coalition sur ce point. Giorgia Meloni souhaite, elle, contrôler voire empêcher les départs pour qu’il n’y ait plus de problèmes lors des arrivées. Cependant, c’est l’Union Européenne qui se charge de ces points appelés les « Hot-spots« .

Même si, l’Italie ne veut plus sortir de l’UE, elle compte bien s’affirmer : « L’Italie va commencer à défendre ses intérêts nationaux, comme les autres » .