Icône menu hamburger Icône loupe de recherche
  1. TDN >
  2. requin

« Une taille impressionnante » : ce requin capturé pourrait battre un record mondial

Publié par Killian Ravon le 19 Août 2025 à 12:26

Au large de la Nouvelle-Angleterre, une sortie en mer a viré à l’exploit. Un habitant d’Hampton, Ed Lovely, est revenu au port après avoir ferré un requin renard d’une taille rarement observée dans la région.

La suite après cette publicité
À l’aube dans un port du Connecticut, des agents mesurent un requin renard géant le long d’un bateau.

L’animal, long de près de 5 mètres et estimé à 700 kg, a été remonté à bord au terme d’un face-à-face exténuant en pleine nuit. Son histoire a rapidement circulé sur les quais du Connecticut et jusqu’aux bureaux des autorités, intriguées par l’ampleur de la prise.

La vidéo du jour à ne pas manquer

Une touche banale qui devient une rencontre hors norme

La suite après cette publicité

Au départ, rien ne distinguait cette sortie des autres. Pêcheur passionné, Ed Lovely connaît ces eaux comme sa poche. Il y croise parfois des requins, au point de ne plus s’en étonner. Lorsqu’il a senti la ligne se tendre, il a d’abord cru à un gros poisson un peu nerveux. Les premières minutes lui ont donné raison, avant qu’un détail ne vienne semer le doute : la puissance au bout du fil ne faiblissait jamais.

À ce stade, l’adrénaline a pris le relais. Le bateau dérivait doucement, la mer se ridait sous le vent du soir et la bobine se vidait à chaque embardée. Impossible de savoir ce qui se trouvait sous la surface, sinon qu’il s’agissait d’un animal d’une force peu commune.

Deux heures de lutte à la tombée de la nuit

La suite après cette publicité

La scène a basculé au duel quand la nuit est tombée. Pendant près de deux heures, Ed et son coéquipier se sont relayés pour contenir puis rapprocher l’animal. Les bras tétanisés, la respiration courte, ils ont avancé mètre par mètre. À un moment, la tentation de couper la ligne s’est invitée. Faute de lumière, le risque augmentait.

Son ami a pourtant tranché : « On ne coupe pas, on va au bout. » Cette phrase, lancée comme un pari, a tout changé. Le cliquetis du moulinet a repris, les gestes se sont faits plus précis, jusqu’à ce que la silhouette apparaisse enfin, grise et massive, juste en dessous du faisceau des lampes frontales.

Grand requin blanc nageant en pleine eau turquoise, vue latérale.
Grand requin blanc au large d’Isla Guadalupe — Sharkcrew, CC BY-SA 4.0 (Wikimedia Commons).
La suite après cette publicité

Un requin renard aux proportions impressionnantes

En remontant à la surface, l’animal s’est révélé dans toute sa dimension. Le profil ne trompait pas : un requin renard, ces squales reconnaissables à leur queue démesurée qui peut atteindre, à elle seule, plus de 2,5 mètres. Utilisée comme un fouet pour assommer les bancs de sardines ou d’anchois, elle donne à l’espèce une allure singulière et un mode de chasse spectaculaire.

Sur le pont, c’est la stupeur. Ed Lovely l’avoue sans détour : malgré ses nombreuses prises, jamais il n’avait croisé un individu aussi long, aussi lourd, aussi puissant. L’estimation tombe : 4,8 mètres de la tête à l’extrémité du lobe caudal, environ 700 kilos. Des chiffres qui, même à l’échelle de l’Atlantique Nord, imposent le respect.

À lire aussi

La suite après cette publicité

Un retour au port sous haute vigilance

Rester en mer avec un animal de cette taille était hors de question. Le spécimen dépassait littéralement la longueur du bateau. Les pêcheurs ont alors choisi la seule option viable : amarrer le requin à bâbord, solidement, puis rentrer au ralenti. Cap vers la côte, guidés par la lueur diffuse de la ligne d’horizon et celle, plus franche, des frontales.

La traversée a duré plusieurs heures. Dans le silence de la nuit, l’équipage oscillait entre fatigue et incrédulité. Ed raconte qu’il a fini par éclater de rire, un rire nerveux, l’esprit un peu sonné par ce qu’il venait d’accomplir. Le bateau a finalement atteint le port vers 1 h du matin, où les premiers témoins ont découvert la scène, mi-médusés, mi-enthousiastes.

La suite après cette publicité
Panorama nocturne du port de Norwich avec reflets des lumières sur l’eau.
Norwich (Connecticut) de nuit, vue sur le port — Bobphoenix, CC BY-SA 4.0 (Wikimedia Commons)

Quand l’exploit rejoint la science et la réglementation

Dès son arrivée, le pêcheur a pris contact avec les autorités. Dans le Connecticut, la pêche maritime est encadrée par des règles strictes, et les captures exceptionnelles sont déclarées puis expertisées. La procédure ne vise pas seulement à célébrer un exploit personnel : elle permet aussi d’alimenter les données sur la présence des grands poissons pélagiques, leur taille et leurs déplacements.

La suite après cette publicité

Le département de la protection de l’environnement de l’État a donc été informé, tout comme la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA). Objectif : vérifier les mesures, documenter l’espèce et valider les éléments qui entourent la prise. Ce type de dossier exige du soin : longueur exacte, poids, conditions de capture, localisation précise, témoignages, tout est passé au crible.

Rangée de yachts amarrés à la marina sous un ciel clair.
Harbor Point Marina, Stamford (Connecticut) — John9474, CC BY-SA 4.0 (Wikimedia Commons).

Le requin renard, un géant discret des océans

La suite après cette publicité

Si l’histoire impressionne, l’espèce intrigue tout autant. Le requin renard n’a pas la réputation d’un grand prédateur proche des plages. C’est un animal pélagique, plus souvent observé au large, dans des eaux tempérées. Sa queue est sa signature : elle peut représenter près de la moitié de la longueur totale, et elle sert d’outil de chasse d’une efficacité rare. Un coup bien placé suffit à étourdir plusieurs poissons à la fois avant l’engloutissement.

Autre particularité : sa silhouette élégante et son allure de torpille. Malgré sa taille, l’espèce demeure relativement discrète vis-à-vis de l’homme. Les rencontres sont peu fréquentes, encore plus lorsqu’il s’agit d’individus géants. D’où l’émotion suscitée par la capture d’Ed Lovely et l’attention immédiate des spécialistes.

Pier et navires au petit matin avec ciel orangé et brume légère.
« Sunrise, Ships, Pier » — Pixabay / auteur indiqué sur la page, Licence Pixabay (libre d’attribution commerciale).
La suite après cette publicité

Des géants au nord-est des États-Unis ? Ce que l’on sait

La Nouvelle-Angleterre n’est pas étrangère aux passages de grands poissons pélagiques. Chaque été, les eaux se réchauffent, les bancs de menhaden ou de harengs se densifient et attirent une chaîne alimentaire entière, des thons aux requins. Sur certaines années, les signalements augmentent ; sur d’autres, ils s’espacent, tant les paramètres de l’océan sont changeants.

À lire aussi

Dans ce contexte, un requin renard de près de cinq mètres reste une exception. On observe bien des adultes imposants, mais la barre symbolique des « grands formats » n’est franchie que rarement. Lorsque cela se produit, les services de l’État s’y intéressent de près, ne serait-ce que pour comparer les données aux séries historiques conservées depuis des décennies.

La suite après cette publicité

La ligne ténue entre prouesse sportive et respect du vivant

Cette prise relance aussi un débat récurrent : comment raconter un exploit sans oublier le vivant qui en est au centre ? La plupart des pêcheurs sportifs qui croisent ces animaux insistent sur la sécurité, la traçabilité et, lorsque cela est possible, sur des gestes qui limitent les impacts. Les autorités rappellent de leur côté qu’en cas de capture exceptionnelle, l’important est d’avertir, de déclarer et de documenter.

La suite après cette publicité

Ed Lovely assume son geste et sa fierté, mais ne le présente ni comme un trophée facile ni comme une banalité. Dans ses mots, on devine surtout l’étonnement et la mesure : un homme, une ligne, un animal hors norme et, au bout, un récit qui dépasse la simple performance.

@vakitamedia

Cette poissonnerie récidive et vend du requin-renard au marché d’Angers !

♬ son original – Vakita – Vakita

Une vérification millimétrée avant toute annonce

La suite après cette publicité

Concrètement, la suite se déroule en plusieurs étapes très codifiées. Les techniciens contrôlent la longueur totale et, selon les cas, la longueur à la fourche. Ils établissent un poids de référence et rassemblent les preuves : photos datées, témoignages, coordonnées GPS. Ils comparent ces éléments aux archives des saisons précédentes et aux seuils définis par l’État pour figurer au palmarès.

Ce travail ne se fait pas à la va-vite. Il vise à éviter les approximations et à garantir que les distinctions attribuées reflètent bien la réalité. Car au-delà des projecteurs, un record est d’abord un document technique, inscrit dans un tableau que scrutent les naturalistes comme les passionnés de pêche.

Requin renard géant attaché au flanc d’un bateau de pêche au large du Connecticut, de nuit.
Illustration réaliste d’un requin renard d’environ 5 mètres ramené de nuit par un pêcheur, la longue queue dépassant largement la poupe.
La suite après cette publicité

Le récit d’une nuit que le pêcheur n’oubliera jamais

Avec le recul, Ed se souvient d’une nuit qui a basculé à force d’obstination. Du premier tirage à la fatigue qui s’installe, de la peur de perdre la ligne au soulagement lorsqu’apparaît l’ombre immense sous la lampe, chaque étape a laissé une trace. Sur le port, au petit matin, les visages se ferment ou s’illuminent au gré des avis, mais tous reconnaissent la dimension de ce qui s’est joué au large.

Lui confie qu’il n’a pas tout de suite réalisé. L’euphorie a mis du temps à retomber. Aujourd’hui, la fierté se mêle à l’attente, celle du verdict que seuls les mesurages officiels peuvent apporter.

La suite après cette publicité

Un record du Connecticut à portée de main ?

Dernière étape de cette histoire : la validation. Le département de la protection de l’environnement du Connecticut analyse la prise et étudie son admissibilité au Marine Trophy Fish Award, la distinction qui salue les captures exceptionnelles dans l’État. En parallèle, la NOAA a été contactée pour confirmer l’identification et les mensurations. Si toutes les données sont confirmées, la prise d’Ed Lovely pourrait devenir le plus grand requin officiellement enregistré au large du Connecticut. C’est cette éventualité, désormais entre les mains des autorités, qui fait de ce récit bien plus qu’une simple histoire de pêche.

La suite après cette publicité

Rejoignez nos 875 726 abonnés en recevant notre newsletter gratuite

N'oubliez pas de cliquer sur l'email de validation pour confirmer votre adresse email. Si vous ne l'avez pas recu vérifiez dans vos spams.

Laissez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *