Avion : ce qui change pour les passagers en cas de retard ou d’annulation
Les indemnisations aériennes vont suivre de nouvelles règles dès 2026. Voici ce qui pourrait impacter vos futurs voyages.
Avez-vous déjà vécu un retard ou une annulation de vol ? Ces mésaventures ne sont pas rares. Jusqu’ici, les passagers pouvaient saisir directement la justice pour réclamer une indemnisation, conformément au règlement européen du 11 février 2004 (n°261/2004).
Selon la distance du trajet, les compensations variaient de 250 à 600 euros, individuellement ou via une action collective. Mais dès 2026, ces règles changent. Voici ce que vous devrez faire à partir de l’année prochaine pour demander une indemnisation.
Une étape obligatoire pour obtenir votre indemnisation avant le tribunal
À partir du 5 février 2026, les voyageurs lésés devront obligatoirement accomplir une démarche avant d’aller en justice. Ils sont obligés de tenter d’abord une résolution amiable avec la compagnie aérienne concernée.
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Concrètement, cela passera par le médiateur du tourisme et du voyage. Si cette tentative de médiation n’a pas lieu, la demande pourra être rejetée par le tribunal. Des exceptions sont toutefois prévues pour certains cas particuliers.
Quelles exceptions pour saisir directement la justice ?
Cette nouvelle obligation de médiation ne s’appliquera pas dans toutes les situations. Le passager pourra s’adresser directement au juge lorsqu’il est impossible de saisir le médiateur dans le délai d’un an en raison de circonstances particulières.
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De même, cela s’appliquera si le médiateur n’est pas en mesure de rendre une décision dans les six mois qui suivent sa saisie. Dans ce cas, l’action en justice restera recevable.
Il existe également d’autres cas où la médiation ne sera pas exigée. Lorsqu’une réclamation a été introduite avant le 5 août 2025, par exemple. Ou encore pour les vols ayant eu lieu plus de quatre ans avant l’entrée en vigueur du dispositif, soit avant le 5 février 2026.
Pourquoi ces changements dans l’indemnisation des passagers ?
Autre nouveauté : il ne sera plus possible pour chaque membre d’une même famille de déposer une plainte séparée. Désormais, une seule assignation suffira, à condition que les passagers soient liés (parents, grands-parents, cousins jusqu’au 4ᵉ degré, conjoints, partenaires de PACS ou concubins).
Cette réforme vise à désengorger les tribunaux et à favoriser les solutions amiables entre compagnies et passagers. En théorie, elle devrait accélérer les indemnisations. En pratique, certains craignent qu’elle ne complique les démarches, surtout pour des voyageurs déjà éprouvés par un retard ou une annulation.