Pire que la chaleur : ce phénomène météo inattendu va frapper cette semaine (et ce n’est pas l’orage)
Cette semaine, la chaleur a repris ses droits sur l’ensemble du pays, offrant un répit après un week-end d’orages localisés. Seuls quelques nuages subsistent au nord de la Loire et en montagne, sans perturber le retour d’un climat résolument estival.
L’installation d’un anticyclone stable promet des journées ensoleillées, avec des températures agréables, mais annonciatrices d’une tendance à la hausse.
Montée en puissance de la chaleur
Dès mardi, les thermomètres vont grimper sensiblement. Les après-midi afficheront entre 27 °C et 31 °C du nord au sud, avec une respiration plus aisée sur les côtes de la Manche, où il fera environ 22 °C à 25 °C. À partir de mercredi, certaines zones du sud-ouest et de l’arrière-pays méditerranéen pourraient frôler voire dépasser 35 °C, soit trois à quatre degrés au-dessus des normales de saison.
Un nord également concerné
Cette poussée de chaleur ne restera pas cantonnée au sud. Jeudi, les régions du Val-de-Loire et plus généralement le nord du pays approcheront les 30 °C, une première ce mois de juin. Cette élévation rapide du mercure s’inscrit dans un contexte d’anomalie thermique qui perdure depuis plusieurs mois.
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Des sols déjà assoiffés
Au-delà de la chaleur, c’est la sécheresse des sols qui suscite la plus vive inquiétude. Dans les Hauts-de-France, le déficit pluviométrique remonte à février, avec des précipitations bien inférieures aux besoins. Le printemps 2025 a enregistré un des trois bilans les plus chauds jamais mesurés en France, à +1,1 °C par rapport aux normales saisonnières. Et un temps particulièrement sec dans la moitié nord du territoire.
Menace pour l’agriculture
Pour les agriculteurs, la perspective de journées prolongées à plus de 30 °C s’accompagne d’un défi majeur : préserver les cultures et planifier des irrigations intensives. Les réserves d’eau, déjà mises à mal, risquent d’être insuffisantes, et la montée des coûts de l’irrigation pourrait peser lourdement sur la filière. Dans les jardins familiaux, pelouses et potagers montrent déjà des signes de stress hydrique.
Risque accru d’incendie
Avec des sols desséchés et une végétation assoiffée, le risque d’incendie augmente significativement. Les massifs du Massif central, des Alpes et des Pyrénées restent particulièrement exposés, notamment si quelques orages se déclenchent en fin de semaine. Ces orages, certes localisés, peuvent générer des départs de feu par foudre.
Un horizon mitigé
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Si la chaleur restera dominante jusqu’au week-end — avec des maximales comprises entre 32 °C et 35 °C dans le sud et l’ouest —, les prévisions à moyen terme suggèrent un changement de tendance. D’ores et déjà, Météo-France anticipe un léger rafraîchissement accompagné de pluies, parfois orageuses, dès le début de la semaine prochaine.
Conseils pour se protéger
Dans ce contexte, il est conseillé de limiter les activités physiques intenses aux heures les plus chaudes, de boire régulièrement et de protéger fenêtres et ouvertures pour maintenir la fraîcheur à l’intérieur. Pour le jardin, privilégiez l’arrosage tôt le matin ou en fin de journée afin de limiter l’évaporation.
Un épisode à suivre de près
Cette nouvelle séquence chaude place la France sous tension : la combinaison d’une vague de chaleur et d’une sécheresse persistante crée un cocktail potentiellement dangereux pour les cultures, les réserves d’eau et la santé publique. Si les orages ponctuels peuvent sembler plus spectaculaires, c’est la sécheresse qui menace réellement le pays.