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Une femme de 38 ans emménage dans une maison de retraite pour 280 euros par mois

Publié par Livia Sindeaux le 17 Juil 2025 à 4:25

« C’est la meilleure décision que j’aie jamais prise », confie-t-elle après avoir passé un an dans une maison de retraite à l’âge de 38 ans.

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maison de retraite

Nous nous sommes tous déjà posé la question : où finirons-nous nos jours ? La réponse dépend de nombreux facteurs — familiaux, de santé, mais aussi économiques. Finir dans une maison de retraite ne fait pas partie des options les plus désirées. Même si ces établissements peuvent être tout à fait adaptés à certaines situations, cela reste pourtant une solution de dernier recours, rarement choisie de plein gré.

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Le cas rapporté par Business Insider est donc pour le moins inhabituel. À Melbourne, en Australie, cette femme vit en effet entourée de personnes âgées, dans un lieu qui leur est dédié. On peut parler de résidence, mais sa structure évoque plutôt un village résidentiel : une petite communauté avec des maisons individuelles et des espaces communs.

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Une décision pour « tout recommencer » avant sa retraite

Ces lieux disposent souvent de piscines, de salles de sport, de restaurants et d’activités sociales, favorisant un mode de vie actif et tourné vers les autres. C’est le témoignage d’une femme qui, à 38 ans, a décidé d’emménager dans l’un de ces espaces. Elle précise d’emblée qu’elle est « totalement autonome », aussi bien financièrement que physiquement, et qu’elle ne souffre d’aucune forme de dépendance.

Femme seule
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Cette décision fait suite à une rupture avec son compagnon, après « de nombreuses années ». Elle devait donc « tout recommencer ». Elle s’est mise à chercher un logement, ce qui n’était pas chose facile. En attendant, elle a passé deux mois dans un Airbnb, ce qui lui a coûté cher. Un jour, elle rend visite à une de ses tantes, qui vit justement dans l’une de ces résidences, et lui parle de ses difficultés à se loger.

Sa tante lui apprend alors qu’un appartement venait justement de se libérer, que l’on cherchait un nouveau locataire, et que son âge ne poserait pas de problème, car des exceptions avaient déjà été faites. Sa candidature devait bien sûr être examinée, mais elle avait toutes ses chances.

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« Même si j’avais vraiment besoin d’un logement, avoue-t-elle, je pensais ne pas coller à l’ambiance. Je ne savais pas comment j’allais m’entendre avec les voisins plus âgés ou m’adapter à des règles comme les horaires de visite ou le calme nocturne. »

Malgré cela, elle a déposé sa demande, accompagnée d’une lettre expliquant sa situation et d’une recommandation de sa tante. La réponse est arrivée six semaines plus tard, et elle était positive. Sa demande a été acceptée. Sans toit stable à ce moment-là, elle n’a pas hésité une seconde à signer le contrat.

Femme déménage
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Elle découvre alors le premier grand avantage : « C’était irréel, surtout parce que mon loyer pour un appartement de deux chambres est de 500 dollars australiens — soit environ 280 euros —, services inclus. À Melbourne, un logement de cette taille coûte généralement entre 2 800 et 3 200 dollars. »

Une habituée du bingo

Elle découvre aussi une vie communautaire riche et chaleureuse dans la maison de retraite : « Dès mon installation, les voisins sont venus se présenter. Je me souviens notamment d’un ancien directeur d’école et d’un vétéran de l’armée qui m’ont aidée à monter mon lit et à fixer la télévision. »

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La protagoniste, dont on ne connaît pas le nom, raconte son quotidien, qui commence « avec les vieux tubes de sa voisine ». Elle prend un café en lisant le journal, sort marcher, et comme l’activité physique et les loisirs sont encouragés dans la résidence, elle suit des cours de yoga et participe à quelques sorties à vélo. L’après-midi, elle travaille en freelance. Le mercredi, elle ne manque jamais le bingo. Et ses soirées, dit-elle, « sont calmes ».

Bingo

Elle dîne dans un restaurant à proximité ou se prépare quelque chose, puis s’installe sur son porche pour écouter des récits « dans des conversations interminables ; des moments que j’attends désormais avec impatience et qui me procurent une sérénité inattendue », confie-t-elle.

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« Avoir 70 ou 80 ans, ce n’est pas si terrible »

Son choix reste rare, et elle admet que son entourage a du mal à le comprendre. Certains rient, d’autres lui demandent si ce n’est pas « déprimant », et beaucoup s’interrogent sur la pertinence d’un tel lieu pour une personne encore jeune. À tous, elle répond : « C’est la meilleure décision que j’aie jamais prise. »

Elle y vit depuis plus d’un an et ne considère pas cela comme une « étape transitoire », mais comme un véritable foyer. « Je ne me suis jamais sentie en décalage, et vivre aux côtés de personnes qui ne sont pas dans l’urgence, ni accros à la technologie, a énormément bénéficié ma santé mentale. C’est devenu une sorte de refuge », explique-t-elle.

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Anniversaire dame retraitée

Elle affirme que cette nouvelle vie a transformé ses attentes et sa perception du vieillissement. Il est clair que le modèle de résidence qu’elle décrit en Australie, et à ce prix-là, n’a rien à voir avec ce qu’on trouve en France. Il s’agit ici d’un cadre dans lequel chacun peut choisir son niveau de solitude ou d’interdépendance.

« Mes voisins — dit-elle — partagent leurs expériences de vie, les livres qu’ils ont lus, les métiers qui leur manquent, et donnent des conseils précieux. » Elle dit avoir trouvé une véritable « paix » et découvert que « les 70 et 80 ans, ce n’est pas si terrible ». Elle a aussi appris à devenir « une meilleure voisine, une meilleure amie ». Et de conclure : « Alors, la prochaine fois que vous passez devant une résidence pour retraités, n’hésitez pas à demander s’il reste une place : on ne sait jamais où la vie peut nous mener. »

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