Disparition de Brigitte Bardot : à qui reviendra réellement sa fortune ?
Depuis l’annonce de la mort de Brigitte Bardot, le 28 décembre, une question revient sans cesse. À qui va réellement revenir l’héritage de l’icône du cinéma français ? Entre son fils unique et la fondation qu’elle a bâtie de son vivant, la réponse est plus nuancée qu’il n’y paraît.
Une fortune largement organisée de son vivant
Au sommet de sa carrière, la fortune de Brigitte Bardot était estimée à plusieurs dizaines de millions d’euros. Mais très tôt, l’actrice a fait le choix de consacrer l’essentiel de ses biens à la cause animale.
Dès la fin des années 1980, elle a vendu une grande partie de ses objets personnels, bijoux et souvenirs de cinéma afin de financer la création de la Fondation Brigitte Bardot. Elle n’a jamais caché son détachement vis-à-vis de l’argent, qu’elle considérait avant tout comme un outil pour agir.
Ses biens immobiliers les plus emblématiques ont progressivement été intégrés à cette stratégie. La Madrague, sa célèbre villa de Saint-Tropez, mais aussi d’autres propriétés en région parisienne, dans l’Yonne ou en Côte-d’Or, ont été donnés en tout ou partie à la fondation, parfois sous forme de nue-propriété, bien avant son décès.
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Le rôle central de la Fondation Brigitte Bardot
Aujourd’hui, la Fondation Brigitte Bardot apparaît comme la véritable héritière économique de l’actrice. Elle bénéficie déjà de la majorité des biens immobiliers et des ressources financières constituées par BB tout au long de sa vie.
Cette structure, reconnue d’utilité publique, repose en grande partie sur les legs de sa fondatrice. Elle emploie plusieurs dizaines de salariés et s’appuie sur des centaines de bénévoles pour mener ses actions en France et à l’international.
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En pratique, une grande partie de la fortune de Brigitte Bardot ne fait donc pas partie de la succession classique. Elle a été transmise en amont, ce qui limite fortement les biens restant à répartir après son décès.
Quelle part pour son fils unique ?
Sur le plan juridique, son fils Nicolas-Jacques Charrier reste l’héritier légal. Le droit français impose une réserve héréditaire : avec un enfant unique, au moins 50 % de l’héritage résiduel doit lui revenir.
Mais cette règle ne s’applique qu’aux biens encore présents dans le patrimoine au moment du décès. Or, les propriétés les plus précieuses et symboliques avaient déjà été données à la fondation.
Concrètement, Nicolas-Jacques Charrier devrait donc percevoir la part minimale prévue par la loi, sans hériter des biens emblématiques associés à l’image de sa mère. Un choix assumé par Brigitte Bardot, qui a fait de la protection animale l’ultime bénéficiaire de toute une vie de notoriété et de fortune.