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Covid-19 : Un nouveau confinement en juillet ? Ce que l’on sait

Publié par Gabrielle Nourry le 06 Juin 2025 à 15:20

L’été arrive, les terrasses se remplissent, les esprits se détendent. Mais pendant que la France se prépare aux vacances, un mauvais souvenir ressurgit dans l’actualité : le Covid. Depuis quelques jours, le virus refait surface dans les discours et dans les chiffres, provoquant l’inquiétude.

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Rien d’alarmant pour l’instant, mais un nouveau variant attire l’attention. Et ailleurs dans le monde, la situation semble déjà repartir dans une direction qu’on connaît trop bien. Difficile de ne pas faire le lien avec 2020.

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Le retour d’une contagion rapide, les tensions dans les hôpitaux, les mesures locales qui se multiplient… Alors forcément, une question se pose : est-ce qu’un nouveau confinement est possible, en plein mois de juillet ?

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Ce scénario que personne ne veut revivre

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Au départ, c’était une information parmi d’autres qui n’alerte pas vraiment. Fin 2019, quelques lignes dans la presse évoquent une étrange pneumonie détectée à Wuhan, en Chine. Très vite, les autorités chinoises parlent d’un nouveau virus, probablement transmis depuis un marché. Personne ne sait encore exactement ce que c’est. Ni à quel point ce virus va changer le monde.

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En quelques semaines, le Covid-19 sort de Chine et se répand à une vitesse folle. L’Italie est touchée de plein fouet. Puis la France. Puis l’ensemble du continent européen. Début 2020, les hôpitaux se remplissent. Les services de réanimation sont débordés. Les autorités sanitaires parlent de vague, puis de tsunami. Face à l’inquiétude qui grandit, les autorités prennent des mesures radicales pour tenter de freiner l’épidémie.

Detailed illustration of coronavirus structure with red spike proteins.

Le 17 mars 2020, la France entre dans son tout premier confinement. Tout s’arrête. Les écoles ferment, les restaurants baissent le rideau, les rues se vident. Les attestations de déplacement deviennent la nouvelle norme.

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Les chiffres sont glaçants. En avril 2020, la France enregistre plus de 30 000 nouveaux cas par jour. À la fin de l’année, plus de 64 000 décès sont liés au Covid-19 dans le pays, selon Santé publique France. À l’échelle mondiale, on compte déjà près de 2 millions de morts. Le virus, officiellement nommé SARS-CoV-2, est partout. Et l’Europe devient l’un des épicentres de la pandémie.

À partir d’octobre 2020, un couvre-feu est instauré dans plusieurs métropoles. Puis un deuxième confinement est décrété. Un troisième suivra au printemps 2021. En tout, la France passera plus de 250 jours sous restrictions sévères entre 2020 et 2021.

Les conséquences de ces confinements à répétition sont terribles, notamment d’un point de vue économique. Le PIB français chute de près de 8 % en 2020, selon l’INSEE et près de 9 millions de salariés sont placés en activité partielle en France. Des secteurs entiers sont paralysés : l’hôtellerie, la restauration, l’événementiel, la culture. Des milliers de petites entreprises ferment leurs portes et de nombreux travailleurs indépendants voient leurs revenus s’effondrer.

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Covid-19 : cinq ans après, où en est-on vraiment ?

Cinq ans après son apparition, le Covid-19 n’a pas disparu. Il circule toujours, sous des formes différentes et de manière plus discrète, mais il est encore présent. En France comme ailleurs, il s’est installé dans une forme de normalité. Une maladie de fond, que les autorités sanitaires surveillent comme la grippe.

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Sur le plan scientifique, les connaissances ont largement évolué. On sait désormais que le virus se transmet essentiellement par voie aérienne, que les formes graves touchent en priorité les personnes âgées ou immunodéprimées, et que la vaccination reste l’outil le plus efficace pour réduire les hospitalisations et les décès.

À l’échelle mondiale, plus de 13 milliards de doses de vaccin ont été administrées depuis 2020. En France, près de 80 % de la population a reçu au moins deux doses, selon les données de Santé publique France. Grâce à ces campagnes, la mortalité a fortement chuté. Alors que le virus a causé plus de 120 000 décès en France depuis le début de la pandémie, les vagues récentes font bien moins de victimes.

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Mais tout n’est pas clair pour autant. L’origine exacte du virus continue de faire débat. S’agit-il d’un virus passé naturellement de l’animal à l’homme, ou d’un accident de laboratoire ? Plusieurs enquêtes ont été ouvertes, notamment aux États-Unis, mais aucune preuve définitive n’a encore été apportée. L’Organisation mondiale de la santé elle-même reconnaît qu’elle manque d’accès à des données fiables de la part de la Chine.

Par ailleurs, le virus n’a pas cessé d’évoluer : il mute et s’adapte. Et même si les formes graves sont aujourd’hui moins fréquentes, le Covid long, lui, reste un vrai problème de santé publique. En France, au moins deux millions de personnes déclarent encore des symptômes persistants plusieurs mois après l’infection.

Les variants n’ont jamais cessé de circuler

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Depuis 2021, le virus du Covid-19 évolue en permanence. Chaque nouvelle vague a été portée par un variant différent. On a connu Alpha, Delta, Omicron… puis ses sous-variants : BA.1, BA.5, XBB, et d’autres moins médiatisés. Chaque fois, l’inquiétude revient. Car ces mutations peuvent changer la donne : en termes de transmissibilité, de résistance vaccinale, ou de gravité des symptômes.

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Aujourd’hui, c’est un nouveau nom qui suscite l’inquiétude : NB.1.8.1. Encore peu connu du grand public, ce variant est pourtant placé sous surveillance par l’Organisation mondiale de la santé. Il a été détecté pour la première fois en Chine au printemps 2025, et repéré depuis dans plusieurs autres pays, notamment en Inde, en Thaïlande et en Irlande.

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Ce qui inquiète, c’est sa vitesse de propagation. Il semble se diffuser plus rapidement que les variants précédents. Certains spécialistes évoquent une mutation sur la protéine Spike qui pourrait lui permettre d’échapper plus facilement à l’immunité collective, notamment chez les personnes vaccinées depuis plus de 6 mois, ou celles n’ayant jamais été infectées par Omicron.

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Pour le moment, les données sont encore limitées. Le variant NB.1.8.1 ne semble pas entraîner de formes plus graves que ses prédécesseurs, mais les services hospitaliers chinois ont constaté une augmentation nette des admissions liées au Covid, en particulier chez les quarantenaires et cinquantenaires. Et les cas se multiplient dans plusieurs régions.

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En France, des cas ont déjà été détectés. Peu pour l’instant, mais les autorités sanitaires suivent la situation de près.

Des reconfinements localisés en Chine qui inquiètent

Depuis l’apparition du variant NB.1.8.1, la Chine observe une augmentation notable des cas de Covid-19. Ce variant, classé comme « variant sous surveillance » par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), est devenu dominant en Chine et a été détecté dans plusieurs autres pays, notamment en Thaïlande, en Inde, en Irlande et aux États-Unis.

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Ce n’est pas encore une crise majeure, mais les autorités chinoises ont commencé à prendre des mesures préventives, parfois localement restrictives. Dans les provinces du Shaanxi ou du Jiangsu, certaines écoles auraient suspendu leurs cours après la détection de cas suspects. À Guangzhou, une note interne ordonnant une quarantaine à domicile pour un élève testé positif a brièvement circulé sur les réseaux sociaux, avant d’être rapidement supprimée. À Chengdu, des hôpitaux auraient été réorganisés pour accueillir un potentiel afflux de malades.

Ces éléments sont à prendre avec précaution : la Chine ne communique que très peu sur sa stratégie actuelle, et les informations disponibles proviennent de médias étrangers ou de témoignages non officiels. Mais ce flou est justement ce qui alimente les inquiétudes.

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Young woman adjusting her face mask in an urban outdoor setting, promoting health safety and prevention.

L’inquiétude ne se limite pas à la Chine. En Thaïlande, des hôpitaux ont réintroduit le port du masque. En Inde, plusieurs États recommandent déjà une dose de rappel pour les personnes vulnérables. Et en Irlande, les autorités sanitaires ont signalé des clusters liés à NB.1.8.1 dans plusieurs écoles, déclenchant des protocoles renforcés.

Ce retour progressif des restrictions dans différents pays pose une question qui dérange : est-ce le début d’une nouvelle vague mondiale ?

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Doit-on craindre un retour des restrictions en France ?

En France, la situation reste stable… pour le moment. Les indicateurs hospitaliers sont bas, les autorités sanitaires ne signalent aucun débordement, et aucune mesure de restriction n’est envisagée à l’échelle nationale. Le port du masque reste facultatif, les campagnes vaccinales sont au point mort, et les contaminations sont aujourd’hui considérées comme un bruit de fond épidémique, comparable à celui de la grippe.

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Mais cette accalmie n’est pas synonyme d’immunité totale. Le variant NB.1.8.1 a déjà été détecté sur le territoire français, même s’il reste marginal pour l’instant. L’arrivée des beaux jours pourrait limiter sa propagation immédiate, mais les scientifiques rappellent que les vagues estivales ne sont plus une exception. En 2022 et 2023, plusieurs pics ont été enregistrés en plein été, notamment liés à des sous-variants d’Omicron.

Si le nouveau variant continue à gagner du terrain en Asie et en Europe, et s’il échappe partiellement à l’immunité collective, la France devra tôt ou tard s’adapter. Pour l’instant, les autorités privilégient la prudence, mais sans alarmer. Le Conseil scientifique a été dissous, mais Santé publique France continue d’analyser les mutations du virus et les signaux faibles de reprise. En coulisses, certains hôpitaux ont été invités à revoir leurs plans blancs – un dispositif de mobilisation rapide en cas d’afflux de patients.

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Face à l’inquiétude du retour en force du Covid, une question se pose : est-il possible qu’un confinement face son retour en 2025 ? Techniquement, oui. Juridiquement, l’état d’urgence sanitaire peut être réactivé en cas de menace grave pour la santé publique. Politiquement, cela reste hautement impopulaire, mais pas impossible. Si la Chine, premier foyer mondial du variant NB.1.8.1, bascule dans une dynamique de reconfinement massif, la France pourrait se voir contrainte de prendre des décisions rapides, notamment si la situation hospitalière se détériore.

Nous n’en sommes pas encore là. Mais l’été approche, les rassemblements se multiplient, les flux touristiques aussi… et le virus, lui, est toujours présent. Alors, faut-il se préparer à l’éventualité d’un nouveau confinement en juillet ? Pour le moment, rien n’est acté. Mais une chose est sûre : le Covid n’a pas dit son dernier mot.