Affaire Jubillar : Un téléphone découvert dans le grenier du couple, voici ce qu’il contenait
Ce 22 septembre 2025 s’ouvrait le procès de Cédric Jubillar. Et, dans ce cadre, de nombreux éléments de l’enquête, accumulés pendant presque cinq ans, ont été présentés devant la cour. Parmi eux, un téléphone caché retrouvé dans le grenier du couple. Voici ce qu’il contenait.
Cédric Jubillar, actuellement jugé pour le meurtre de sa femme
Depuis ce lundi 22 septembre 2025, la cour d’assises d’Albi ne cherche plus qu’une chose : faire la lumière sur ce qu’il s’est vraiment passé cette nuit du 15 au 16 décembre 2025. Dans ce cadre, le principal suspect et accusé, Cédric Jubillar, va être jugé à l’issue de ce procès. Il devrait durer quatre semaines.
Alors que le corps de Delphine Jubillar, infirmière de 33 ans, n’a pas encore été retrouvé, Cédric Jubillar comparait devant six membres du jury pour le meurtre de son épouse. Il est assisté par ses deux avocats et fait face à neuf avocats des parties civiles.
Durant l’enquête, les forces de l’ordre ont découvert de nombreux éléments potentiellement incriminants. De nombreux éléments présentés lors des différentes audiences. Et, depuis ce 22 septembre, les témoignages se sont enchainés tandis que l’accusé continue de clamer son innocence.
Plusieurs éléments présentés devant la cour
Le jury a notamment entendu la représentante des enfants du couple. D’après cette dernière, Lucas, 10 ans, serait persuadé que son père est responsable de la disparition de sa mère.
Parallèlement, Cédric Jubillar a aussi été interrogé sur sa consommation excessive de drogue. Puis, des expertises faites sur le téléphone de Cédric et sur la géolocalisation du téléphone de Delphine ont été présentées.
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Grâce à ces expertises, nous savons que Cédric Jubillar a téléphoné 184 fois à son épouse la nuit de sa disparition. Nous savons également que le téléphone de Delphine s’est désactivé vers 6 h du matin et qu’il s’est momentanément réactivé durant les recherches.
Lorsque son téléphone s’est réactivé, Cédric Jubillar avait d’ailleurs envoyé un message troublant à sa femme. Mais, ce n’est pas tout. Lors du procès, nous avons aussi appris qu’il existait un autre téléphone. Ce téléphone était caché dans le grenier du couple.
Un téléphone retrouvé dans le grenier du couple
Le couple, parents de deux enfants, vivait une maison en travaux. Dans le grenier de cette maison, les enquêteurs ont retrouvé un téléphone suspect. À la barre, un expert a donc évoqué les analyses faites sur ce téléphone.
« Ce mobile était très ancien et endommagé« , explique l’expert. Mais, malgré tout, les enquêteurs voulaient absolument faire parler ce téléphone mobile. « Il a fallu racheter un téléphone similaire sur eBay pour en récupérer la batterie », ajoute-t-il.
« On y a retrouvé deux SMS venant de l’opérateur, en mars 2012. Il y avait une carte SD avec des photos de 2011 de Cédric et de Delphine. La dernière trace d’activité de ce téléphone est de mars 2012« , peut-on apprendre.
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Cédric avait-il deux téléphones portables ?
Maintenant, la question demeure : ce téléphone aurait-il pu servir à Delphine ou bien à Cédric, bien après 2012 ? Les enquêteurs n’y ont pas trouvé de carte SIM. A-t-elle été retirée volontairement ou s’agit-il tout simplement d’un vieux téléphone que le couple n’aurait simplement pas jeté ?
D’après les investigations, Delphine avait un amant. Mais, à Albi, les avocats des parties civiles ont également accusé l’ancien plaquiste d’avoir eu « deux téléphones ».
Les téléphones du couple analysés par les enquêteurs
Toujours selon le même expert, le téléphone principal de Delphine a aussi été analysé scrupuleusement. Selon lui, son téléphone n’aurait pas bougé de place entre 22 h 26 et 2 h 53. Puis, tôt le matin, son téléphone est passé hors réseau.
Un passage hors réseau qui s’explique « soit avec le mode avion, ou qu’il a été éteint ou que la batterie ait été déchargée. Cela exclut la casse du téléphone et de sa batterie », explique l’expert, ingénieur en cybersécurité.
Puis, « à 7 h 49, après deux derniers appels à Delphine, et alors qu’à 7 h 48, le téléphone de Delphine quitte le réseau, Cédric Jubillar prévient les deux gendarmes que le téléphone de sa femme est hors réseau », apprend-on.
Le téléphone principal de Cédric, lui, était actif jusqu’à 22 h 08. Puis, il a été réactivé vers 3 h 53. Peu de temps après, il prévient la gendarmerie, à 4 h 09.